Avec le voyage à Rabat, Benny Gantz sera le premier ministre israélien de la Défense à se rendre au Maroc. L’évaluation à Jérusalem est que le Maroc est intéressé à signer l’accord en raison des récentes tensions avec l’Algérie.
Lapid a ouvert le bal, Gantz concrétise
Le ministre de la Défense Benny Gantz se rendra à Rabat à la fin de ce mois-ci pour signer des accords de coopération en matière de sécurité avec son homologue marocain, a annoncé mardi son bureau.
De redoutables drones de fabrication conjointe?
Ce sera le premier voyage dans ce pays d’Afrique du Nord d’un ministre de la Défense israélien et la première fois que de tels accords bilatéraux sont signés avec un État arabe.
En Israël, l’évaluation est que Rabat est intéressé à signer les accords de sécurité en raison de ses tensions avec l’Algérie, car les accords permettront au Maroc de se procurer divers articles militaires d’Israël
divers articles militaires d’Israël :
- on parle de fabrication conjointe et locale de drones-tueurs, type le Harop -qui a fait des prouesses en Azerbaïdjan)
- et d’organiser des exercices d’entraînement conjoints à l’air libre (au vu et au su de tous).
- Récemment, on a évoqué l’intérêt marocain pour le “Dôme de Fer”, mais l’appareil de la Défense israélien aurait “refroidi” cet élan, à ce stade, tout du moins.
Les Etats-Unis sont tout juste en train d’en tester deux sur l’Île de Guam, notamment en les confrontant à des missiles chinois, face auxquels Kipat Barzel resterait largement à adapter (prévu contre des Qassam à l’origine – question de “dimensions” de la menace- ):
le Pentagone cite notamment le missile DF-21D d’une portée supérieure à 1500 kilomètres, « capable de mener des frappes longue distance de précision contre des vaisseaux, y compris des porte-avions navigant dans l’ouest du Pacifique, depuis la Chine continentale ».
L’Algérie a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc voisin en août, citant une série d’actes d’hostilité présumés, dont la Marocanité du Sahara Occidental, où l’Algérie cautionne le Front Polisario, équipé et formé par le Hezbollah et l’Iran, et le récent rapprochement de Rabat avec Jérusalem.
Le Maroc était l’un des quatre pays arabes qui ont accepté de normaliser leurs relations avec Israël l’année dernière dans le cadre des fameux accords d’Abraham négociés par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.
Gantz est attendu au Maroc les 24 et 25 novembre. Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid s’est rendu au Maroc en août pour inaugurer un bureau de liaison diplomatique dans la capitale, Rabat.
Israël et le Maroc avaient des relations diplomatiques de bas niveau dans les années 1990, mais le Maroc les a rompues après le début de la deuxième Intifada en 2000.
Les deux pays ont maintenu des liens informels, des milliers d’Israéliens se rendant au Maroc chaque année. Des centaines de milliers de Juifs israéliens sont d’origine marocaine et le pays nord-africain abrite toujours une petite communauté juive.
Les accords d’Abraham ont été largement salués comme une percée dans la diplomatie au Moyen-Orient, Israël et l’administration du président américain Joe Biden affirmant qu’ils espèrent conclure des accords similaires avec d’autres nations arabes.
Pour Israël, le Maroc représente une porte d’entrée sur l’ensemble du continent africain, pour développer la coopération et des relations diplomatiques renouvelées. Il y aura fort à faire dans les an-nées à venir, en termes de développement durable, irrigation, agronomie…
Avec Neta Bar , Ariel Kahana et AP Publié le 16-11-2021, commentaires Marc Brzustowski
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