Deux sujets brulants d’actualité viennent rappeler aux européens que la question des frontières n’est pas réglée.
Il y a bien sûr le procès des actes terroristes du 13 novembre 2015 à Paris et ces milliers de personnes massées à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie.
Pour une partie de l’opinion publique et de l’échiquier politique français, cette question ne doit pas être posée parce qu’en fait ces gens pensent qu’à partir du moment où un migrant veut entrer sur un territoire, il est en droit de le faire. C’est en quelque sorte une planète pour tous.
Par une aventureuse extension du droit d’asile une fraction de l’opinion considère donc que tout demandeur peut entrer et trouver asile c’est à dire un gite et une aide humanitaire.
Cette conception de la problématique n’a pas d’avenir compte tenu des bouleversements démographiques et géopolitiques en cours et à venir.
L’Afrique en proie à de terribles soubresauts va voir sa population doubler en quelques décennies.
Déjà 12 pays européens viennent de demander à la commission européenne des moyens renforcés pour sécuriser leurs frontières. La réponse a été pour le moment négative.
Déjà Frontex l’agence européenne des frontières dont le siège est à Varsovie est sur la sellette, sous le coup d’une enquête de l’Union Européenne pour avoir parait-il refoulé des migrants. Pourtant la Pologne elle même refuse l’intervention de Frontex à sa frontière biélorusse.
Il faut dire que Frontex n’a qu’un mandat de sécurisation des migrants c’est à dire qu’elle fait entrer les migrants sur le territoire de l’Union, les enregistre et les sécurise en attendant que leur statut soit décidé par les instances du pays d’accueil.
La Pologne considère que c’est à la Biélorussie de régler le problème qu’elle a créé en acheminant les migrants par avions. A la Biélorussie d’apporter tous les soins qu’il convient à ces populations.
L’Union Européenne proteste contre la Biélorussie mais hésite à se départir de sa politique habituelle de laisser les migrants entrer sur le sol européen c’est à dire en Pologne.
Quant aux terroristes venus en France pour commettre les attentats du 13 novembre 2015 la vérité oblige à dire que bien que français et belges pour la plupart, ils revenaient de Syrie et pour passer les frontières sans être repérés, ils se sont mêlés aux flots des migrants par la route dite des balkans. Ils ont été récupérés par le chef terroriste à Budapest ou Vienne dans des voitures de luxe et acheminés en toute sécurité vers le lieu des attentats.
Cette route des balkans a depuis lors été fermée avec les polémiques que l’on sait.
De nombreuses démocraties hors Europe pratiquent une politique de sas d’entrée pour les réfugiés et les migrants.
L’Australie le fait à l’heure actuelle, tout comme le Canada et on se souvient d’Ellis Island qui a accueilli des millions d’européens qui arrivaient aux Etats-Unis.
C’est une question de souveraineté. Un pays ou un continent est-il fondé à dire qui peut ou ne peut pas entrer sur son territoire et dans quelles conditions ?
Aujourd’hui les européens savent que pour des ressortissants de nombreux pays aucune reconduite à la frontière n’est possible, puisque ces pays ne les reprennent plus. Et pour le moment aucune pression diplomatique n’a réussi.
Les nombreux dispositifs mis en place en Europe, de l’espace Schengen à la convention de Dublin ont montré leurs limites et le droit va devoir évoluer sauf à penser, mais alors il faut le dire, que toute frontière doit être abolie.
L’élection présidentielle française sera un des temps forts de l’évolution indispensable du droit européen en la matière.
Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca
Pourquoi l’Europe n’aide pas l’Afrique à se développer pour que les gens restent au pays et aident à son développement ? et également pourquoi les états africains ne pratiquent pas la régulation des naissances pour maîtriser la démographie galopante ? Je ne comprends pas