Sammy Ghozlan : «Feujs et Keufs ont les mêmes ennemis»


Par Sammy Ghozlan Rubrique France/Politique »

Nuit de violences urbaines à Fréjus : un policier sérieusement blessé et deux interpellations


Tribune par Sammy Ghozlan, Président du BNVCA

« Au début de l’année 2001, lorsque commence à sa manifester une haine antisémite dont l’origine n’est pas encore identifiée, je suis alors commissaire de police et j’alerte un collègue, affecté au cabinet du ministre de l’Intérieur, pour l’informer que de nombreux graffitis  « A MORT LES JUIFS » sont découverts sur les murs de la capitale et en banlieue.

Ce haut fonctionnaire chargé de la sécurité m’écoute attentivement et me répond : « Il y a aussi des inscriptions contre les policiers ‘A MORT LES KEUFS’ ». Ce qui nous éclaire sur le sort (identique) réservé aux Juifs et aux policiers.

Les piliers fondateurs de la nation sont fragilisés. Déjà les professeurs ne sont plus respectés. Leur enseignement est contesté. Certains sont insultés, voire agressés dans leur classe ou en dehors des établissements scolaires.

Simultanément, des synagogues, des écoles juives, des centres communautaires, sont l’objet de jets de bouteilles incendiaires. 

Désormais les écoles publiques sont désertées par les enfants de la communauté juive, au profit des écoles privées juives ou même catholiques, et souvent en accord avec les inspecteurs d’académie ou les recteurs, conscients du phénomène. Un professeur d’histoire a échappé de justesse à un cocktail « molotov » dans sa propre classe. Un autre a été empêché d’organiser les voyages éducatifs à Auschwitz comme il le faisait pourtant depuis longtemps.

Voilà maintenant 19 ans que le nouvel antisémitisme sévit et persiste malgré les mesures prises par les autorités. L’erreur est d’avoir voulu l’ignorer dès son apparition et notre dénonciation, et le fait d’avoir tenté de le minimiser, ne l’a pas empêché de se développer. Il en fut de même lorsqu’on a tenté de masquer à l’opinion que tous les soirs des voitures sont incendiées dans certains quartiers. Ces zones sont devenues des territoires perdus pour la République, et jamais repris par les forces de l’ordre. 

« Les piliers de la nation sont fragilisés »

Déjà en 1991, alors que je venais d’être affecté au commissariat de police de Gennevilliers, j’ordonnais à une équipe de se rendre dans la cité du Luth pour assister un administré en difficulté. Mais, pour les empêcher d’exécuter leur mission, des inconnus, depuis la fenêtre d’un appartement de l’une des tours, ont jeté une machine à laver qui a atterri sur le toit du véhicule de police.Je pourrais raconter plusieurs autres anecdotes de ce type, la liste est longue. Nous retiendrons cependant ce qui s’est passé en 2016 devant la synagogue du 20e, lorsque des jeunes arrivent en moto, menacent avec une arme les policiers chargés de protéger le lieu de culte, puis s’enfuient fiers d’avoir « ridiculisé » les gardiens de la paix.

Les juifs sont insultés, dans la rue, via les réseaux sociaux ou les sites Internet. Des chanteurs utilisent le vecteur du Rap pour distiller leur venin antijuif, tout comme ils appellent à attaquer les forces de l’ordre et à se révolter contre les institutions de cette France qu’ils détestent. 

C’est par exemple avec « Sacrifions les Poulets » (les policiers), que le groupe Ministère Amer s’est rendu populaire.  

Quant à Booba, il chante sans vergogne : « J’aime voir des CRS morts. J’aime les pin-pon, suivis d’explosions et des pompiers. Un jour j’te souris, Un jour j’te crève… » Et incite à la violence : « Bang Bang dans vos têtes, on vous rafale, on a la rage comme Merah ».

Le rappeur Médine est hautement représentatif de la déchéance d’une partie de ceux qui résident sur le territoire français : « Un seul moteur : la haine. Un seul D.ieu : Allah, celui des djihadistes qui se drapent dans des oriflammes noirs en Irak et en Syrie ». 

« Des chanteurs utilisent le vecteur du Rap pour distiller leur venin antijuif »

Et c’est bien au nom du Djihad que les terroristes agissent.

Rappelons-nous de Clarissa Jean-Philippe, cette jeune policière tuée par Coulibaly, pour l’avoir empêché de tuer des élèves de l’école juive de Montrouge. Le lendemain, il se venge contre des juifs présents dans le magasin Hyper Cacher.

Les gendarmes, les CRS ne sont plus respectés, ni craints. Les délinquants ou terroristes n’ont qu’un but : les éliminer. C’est ainsi que le gardien de la paix, Ahmed Merabet, a été lâchement abattu à bout portant, par les islamo-terroristes qui ont attaqué Charlie en Janvier 2015, tuant un agent de maintenance et 10 personnes qui collaborent au journal et représentaient la liberté d’expression. 

A Clichy-sous-Bois, l’action des policiers est remise en cause, dans l’affaire Théo » ou dans celle des deux délinquants retrouvés morts dans un transformateur électrique. Même scénario à Viry-Châtillon et à Marseille, ou encore ces derniers jours à Argenteuil. Et tout récemment, en marge d’une soirée non autorisée, des policiers sont pris à partie par des assaillants à Champigny dans la nuit du 31 décembre 2017. La vidéo montre au milieu de la foule quelqu’un qui crie « tabassez les! Ils sont deux, prenez leurs armes !… » C’est là que tout le monde s’est jeté sur eux…

Cibles de première ligne

La liste est bien trop longue pour tout énumérer ici. Les habitants des quartiers dits sensibles, souvent cautionnés par les idéologues de l’extrême gauche, ont décidé de terroriser le pays, de lui cracher dessus. Les policiers, les soldats et les juifs sont leurs premières cibles, leurs premières victimes. Ainsi, abusant de la liberté d’expression, les usagers malveillants usent de la toile ou de youtube, qui devient le vecteur de la haine, de l’appel à la désobéissance, à la révolte, à l’apologie du terrorisme et au meurtre des juifs comme des policiers ou des soldats. L’islamo-terroriste Merah en est le fruit, le stéréotype. Il assassine des soldats et des enfants juifs à Toulouse et Montauban.

A ce jour, la répression est encore trop faible. Des mesures préventives seraient plus indiquées, comme la fermeture des sites, la poursuite en justice des auteurs, des compositeurs de rap, et des maisons de disques. Le président de la République vient de décider de promulguer une loi contre les fake news (voir page 21). Les dispositions de ce texte devraient aussi s’appliquer à tous les sites antisémites, islamistes, anti-républicains car ce sont les mêmes qui prônent la violence et la haine contre les juifs et les policiers. Dieudonné, Soral, Hervé Ryssen, Ahmed Rami, Iqouissen, Forzane Alizza, Kemi Seba, Faurisson, Joe le Corbeau, etc…. Les sites antisémites sont pléthore. Selon le Congrès Juif Mondial un post antisémite est envoyé toutes les 80 secondes sur les réseaux sociaux.

Notre code pénal sera-t-il suffisant pour éteindre cet incendie xénophobe anti-feuj et anti-keuf ? »

bnvca.info/fr/2021/11/04/

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3 Comments

  1. Vous dites :  » Désormais les écoles publiques sont désertées par les enfants de la communauté juive, au profit des écoles privées juives ou même catholiques, « .
    Il ne faut pas oublier que la gauche, en 1982, voulait supprimer ces écoles privées pour les intégrer à un grand service public de l ‘ éducation. Heureusement cela ne s ‘est pas fait.

  2. Béni soit Israël, qui était, qui est, et qui RESTERA TOUJOURS, LE VRAI PEUPLE AIMÈ DE D.IEU. JE PRIE POUR VOUS, POUR VOS SOLDATS ET VOS POLICIERS.. J’appelle la JUSTICE DE D.IEU sur quiconque osera porter la main sur vous..

  3. Félicitations à Samy Ghoslan de rappeler tous les actes anti-policiers et antisémites pratiqués par des rappeurs et autres djihadistes.
    Les dénonciations de tels actes doivent être systématiques, en exigeant que les responsables soient poursuivis sans délai par les autorités compétentes.

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