Selon la présidente du regroupement de tels objets ne devraient pas être une propriété privée.
Saisie par un groupe d’aide aux survivants de la Shoah et supportée par le pays dans son entièreté, la justice israélienne a bloqué hier, sans que soit commentée la décision, une vente aux enchères prévue à Jérusalem de plaques métalliques à aiguilles utilisées par les nazis pour tatouer les détenus dans le camp d’Auschwitz et obtenues auprès d’un collectionneur privé.
L’hôtel des ventes Tzolman à Jérusalem avait en effet ajouté à son Catalogue huit de ces plaques déclarées originales ayant servi à tatouer des numéros sur des détenus du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.
La vente du 9 novembre se fera sans lesdites plaques « originales » présentées comme « les objets les plus choquants de l’Holocauste ».
Le tribunal de district de Tel-Aviv a ordonné une « injonction temporaire » bloquant la vente, et a fixé au 16 novembre la tenue d’une « audience urgente » sur le sujet.
Alors que David Fohrer, l’avocat du regroupement, déclarait que «de tels objets diaboliques ne pouvaient pas avoir de propriétaires et que leur vente était illégale et portait atteinte à la moralité publique « , et que la Présidente du regroupement estimait quant à elle que la place de ces plaques devait être dans un musée, Yad Vashem, jugeant la vente « moralement inacceptable », demandait que les objets lui fussent remis.
Meir Tzolman, qui avait décrit sur catalogue les plaques comme huit matrices en acier de la taille d’un ongle, chacune bordée d’épingles pour former des chiffres, destinées à être enfoncées dans la chair des prisonniers avec de l’encre pour marquer leurs numéros de série, n’a pas souhaité commenter dans l’immédiat la décision de justice.
Le site Web de Tzolman indique que la vente a été suspendue.
Sarah Cattan
Poster un Commentaire