L’entreprise de sidération à laquelle se résument désormais les médias dominants atteint ici un sommet d’indécence.
Une journaliste inculte, qui parsème son texte de fautes d’orthographe, s’octroie le droit de qualifier d’ « égarés » deux pères qui ont perdu leurs enfants sous les balles d’islamistes et n’entendent pas pardonner, et présente comme un modèle celui qui, musulman d’origine algérienne, prétend que « les premières victimes […] sont les musulmans » et délivre le message attendu selon lequel l’islamisation de la société française ne pose aucun problème.
Depuis l’ouverture de ce procès encombrant pour eux, les médias déploient des trésors de rouerie pour parvenir à ne jamais évoquer les origines de ces massacres. Il faut avoir entendu, par exemple, sur France-Info, des journalistes se succéder pour parler de « la nécessité de construire tous ensemble un récit collectif », enfonçant de tels mots chloroformés dans la bouche des survivants auxquels ils tendent leurs micros, qui les répètent comme sous une indicible menace, dans ce qui apparaît à l’auditeur comme une complète hébétude, à la faveur de laquelle les victimes semblent tuées une seconde fois. Rarement la responsabilité principale des médias dans les souffrances des Français avait atteint un tel degré d’évidence, enveloppée dans un aussi complet mépris. La contrepartie est que le public pourrait commencer à comprendre que l’absence de solutions à ces souffrances ne vient que de la paralysie que les médias produisent « en continu », selon l’appellation accolée à une « information » qui n’a plus que son sens étymologique : mettre en forme, formater.
© Jean-Luc Coronel de Boissezon
L article du JDD est dégueulasse.