Rencontre Bennett-Poutine , attaque au missile israélien sur l’autoroute syrienne
Des missiles de surface plutôt que des raids aériens
Les médias d’État syriens rapportent qu’Israël a tiré des missiles sol-sol depuis son territoire le samedi matin 30 octobre vers la banlieue de la capitale Damas. Aucun détail n’a été fourni, sauf pour affirmer que certains des missiles auraient été abattus par les défenses aériennes syriennes et qu’ils ont blessé deux soldats syriens.
La presse ajoute que la route principale reliant la Syrie au Liban a servi de cible, ainsi que les bases du Hezbollah dans la région de Dimas à l’ouest de la capitale syrienne, pour limiter les livraisons d’armes iraniennes au Hezbollah. Cette dernière attaque était inhabituelle en ce sens qu’elle utilisait des missiles sol-sol ayant un haut degré de précision dans l’attaque de cibles iraniennes et pro-iraniennes.
Tirs réglés sur la conversation avec Poutine?
Cette action est intervenue après la conversation du Premier ministre Naftali Bennett à Sotchi avec le président Vladimir Poutine le 22 octobre. Le dirigeant russe a informé Israël que Moscou ne tolérerait plus les frappes aériennes susceptibles de déstabiliser le régime Assad. Il a également appelé Israël à notifier à l’avance les prochaines frappes contre des cibles iraniennes en Syrie à un stade plus précoce qu’auparavant.
Une conséquence probable de cette conversation a été le recours de Tsahal à des missiles de surface ultra-précis pour freiner la présence militaire iranienne en Syrie au lieu de frappes aériennes de routine.
Selon des publications étrangères, Tsahal a attaqué une cargaison d’armes transportée de Syrie au Liban, à midi (samedi) à l’aide de missiles sol-air.
Les forces de Tsahal ont également attaqué dans le passé des cargaisons d’armes avec des missiles sol-sol, y compris Tammuz, par des attaques de combattants du corps d’artillerie.
Cinq miliciens et membres du Hezbollah tués
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, un groupe d’opposition basé en Grande-Bretagne, cinq miliciens ont été tués à la suite de l’attaque, dont des membres des milices chiites, et certains appartiennent même au Hezbollah.
Le réseau libanais Al-Mayadin a rapporté aujourd’hui que l’attaque a été menée dans la région d’a-Dimas, à l’ouest de la capitale Damas et que la cible était apparemment un expédition d’armes en route vers Beyrouth.
Selon un communiqué officiel de l’armée syrienne, « Vers 11h17 ce matin, l’ennemi israélien a tiré un certain nombre de missiles sol-sol depuis le nord d’Israël sur des endroits de la banlieue de Damas. Nos systèmes de défense aérienne ont été activés et ont abattu certains des missiles. « Deux soldats syriens ont été blessés et du matériel a été endommagé. » Depuis cette annonce, l’armée syrienne n’a plus actualisé le nombre de victimes.
Les responsables en Israël gardent le silence et ne répondent pas aux reportages étrangers.
L’attaque d’aujourd’hui attribuée à Israël rejoint une autre attaque attribuée à l’armée de l’air israélienne la semaine dernière, lorsqu’on a rapporté dans les médias arabes qu’un avion israélien avait attaqué dans la région de Quneitra. Selon divers rapports, dont un rapport du Centre syrien des droits de l’homme, un avion israélien a attaqué les forces du régime syrien et ses alliés à la périphérie de la ville d’al-Baath en Syrie. L’attaque aurait été menée à l’aide de deux missiles et aurait causé des « pertes substantielles ». On n’a pas évalué l’étendue des dégâts et on ne sait pas encore s’il y a eu des victimes.
Message à Téhéran
Un bombardier lourd B-1b de l’US Air Force a été escorté par un avion de chasse F-15 de l’IAF au-dessus de l’espace aérien israélien le 30 octobre 2021(Crédit photo : UNITÉ DU PORTE-PAROLE de Tsahal)
Pendant ce temps, samedi, un avion de chasse F-15 de l’IAF a escorté un bombardier lourd américain B-1 qui a traversé l’espace aérien israélien en direction du golfe Persique.Le vol du bombardier, communément appelé « l’os » (Bone), faisait partie de la coopération stratégique conjointe avec les forces américaines au Moyen-Orient.
En mars, un bombardier B-52H « Stratofortress » de l’US Air Force a survolé le golfe Persique avant que l’avion ne soit repéré en Israël en train de retourner à sa base américaine.
Le survol pourrait être interprété comme un message à l’Iran, tandis que le président américain Joe Biden tente de ramener la République islamique à la table des négociations, alors qu’elle poursuit sa progression vers des capacités nucléaires.
Par ailleurs, Tsahal a dépêché un officier au siège du CENTCOM à Tampa, en Floride, la semaine dernière pour renforcer la coopération. L’ancien pilote de chasse avec le grade de major sera stationné à Tampa et travaillera à améliorer la coordination entre Israël et l’armée américaine. L’État juif relève désormais de la juridiction du CENTCOM dans le cadre d’un remaniement souhaité par l’administration Trump.
Marc Brzustowski avec makorrishon.co.il et jpost.com
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