Aujourd’hui lorsque vous arrivez en Israël en tant que nouvel immigrant, la carte handicap de votre enfant n’est pas « reconnue » et il vous faut refaire le parcours du combattant constitué de dossiers, examens en tout genre, diagnostics, commissions…
Une information jugée « non utile », je le suppose, par l’agence juive.
Et tout cela évidemment dans une langue que vous ne pratiquez pas suffisamment bien pour défendre le droit de votre enfant.
Il s’agit donc d’ajouter une difficulté supplémentaire à votre alya qui est déjà en soi un long chemin vers l’intégration.
La raison de tout cela ? La non reconnaissance des diagnostics français faits pourtant par nos médecins français réputés.
Depuis toutes ces années, les gens se sont tus sur cette aberration sans fondement, préférant se battre pour la reconnaissance des diplômes et du permis de conduire. Peut-être parce qu’ils n’étaient pas concernés eux-même dans leur chair.
Bien sûr ces différents combats sont nécessaires mais la reconnaissance du handicap, pour des parents qui viennent en Israël pour trouver une meilleure prise en charge pour leur enfant, est essentielle. Parce que ces familles sont déjà fragilisées et il faut avoir un enfant handicapé pour comprendre la dureté de nos vies et notre difficulté quotidienne.
Comment oser demander à ces familles de tout recommencer, sachant que cela peut prendre au minimum une année avant de l’obtenir !
Voilà pourquoi j’ai décidé de mener ce combat afin d’obtenir à l’arrivée des nouveaux immigrants français en Israël “une carte handicap provisoire”. C’est à l’administration israélienne de vérifier nos pièces et notre dossier afin que nous obtenions une carte handicap définitive.
Plusieurs députés m’ont apporté leur soutien du côté français et israélien, et j’ai rencontré d’autres responsables politiques, parfois concernés, qui souhaitent signer un accord entre la France et Israël afin d’obtenir la réciprocité dans cette reconnaissance du handicap.
Je remercie particulièrement Monsieur l’Ambassadeur de France en Israël, Eric Danon, et Mme la Consul, Florence Mayol-Dupont que j’ai rencontrés hier. Deux personnalités politiques d’une grande sensibilité qui mèneront jusqu’au bout, j’en suis sûre, cet accord entre deux nos pays.
#sosautisme. Aurore Bergé; Emilie Moatti; Meyer Habib; Karine Elharrar- קארין אלהרר; Yomtob Kalfon.
© Olivia Cattan
Olivia Cattan. Préfacé par Marina Carrère d’Encausse. Le livre noir de l’autisme. Editions du Cherche Midi. Septembre 2020.
Olivia Cattan. L’école de la discorde. Editions Max Milo. Octobre 2021
En France les autistes sont traités comme de la merde. C’est une honte, une de plus dans un pays qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Je connais une personne autiste et franchement je n’aimerais pas être a sa place.