Hier je suis allé chez Cartier.
Non, je n’avais pas de cadeaux à faire.
Je suis allé à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Boulevard Raspail.
Malgré une pluie automnale et des feuilles mortes qui rendaient le bitume glissant, le quartier avait des airs de Kyoto au printemps.
Exposition Damien Hirst : « Cherry Blossom » ( Cerisiers en fleurs ).
Une série de grandes toiles, dans des dégradés de rose sur fond de ciel bleu.
Comment peindre l’éphémère d’une courte saison ?
À chaque fois, l’impression et la perspective sont différentes.
Damien Hirst ne cherche pas à faire du japonisant, son pinceau laisse une trace épaisse.
Une courte vidéo montre son mode opératoire.
Du dripping à la Jackson Pollock, du pointillisme à la Seurat, de la petite truelle pour le vert des feuilles.
L’effet produit par ces grands formats accrochés à de hautes cimaises est que l’on se sent comme immergé dans cette floraison.
Pour certaines toiles, on a même l’impression de contempler l’arbre d’en haut, d’être sur la canopée.
Ne pas attendre pour se précipiter à cette exposition. Le printemps ne dure pas.
© Daniel Sarfati
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