
Commission Sarah Halimi : Audition de Mr. Sammy Ghozlan, Président du BNVCA, ancien Commissaire de Police
Diffusée en direct sur I24News, la Commission d’Enquête a poursuivi ses auditions pendant près d’une heure avec celle de M. Sammy GHOZLAN, Commissaire de Police à la retraite, Président fondateur du Bureau National de la Vigilance contre l’Antisémitisme, en pointe notamment dans l’accompagnement des victimes des actes antisémites dans leurs démarches judiciaires.
Sammy Ghozlan a été l’un des premiers protagonistes à se pencher sur la triste affaire « Sarah HALIMI », son regard d’ancien Haut Fonctionnaire de Police a été très intéressant.
Plusieurs points ont été évoqués :
1. Pour Sammy Ghozlan, la juge d’instruction a mené une enquête à décharge par rapport à Kobili Traoré. Dès le départ, selon lui, la juge a eu une hostilité à l’égard de Me. Buchinger, premier avocat de la famille Halimi. Elle s’est opposée à ce que les Associations luttant contre l’antisémitisme dont le BNVCA se constituent Partie Civile, alors qu’habituellement elles le sont.
2. Sur l’intervention de la police, Sammy Ghozlan, dresse un constat accablant à l’encontre des policiers qui selon lui auraient pu et auraient dû intervenir dès leur arrivée sur les lieux. Pour quelles raisons ne sont-ils pas intervenus ? Il qualifie leur inaction de « non-assistance à personne en danger ».
3. Malgré le fait que plusieurs voisins et riverains auraient souhaité intervenir pour secourir Sarah Halimi, selon Sammy Ghozlan, la police leur a interdit d’agir pensant peut-être que Kobili Traoré était un terroriste surarmé, bien que tous les témoignages, dont celui des Diarra avec lesquels ils sont en lien permanent au moment des faits, affirment qu’il était seul et non armé.
4. Sammy Ghozlan nous a fait part de son analyse sur l’évolution de l’antisémitisme en France, qui provient essentiellement de l’islam radical de plus en plus présent. Pour lui cette réalité « dérange », ce qui explique que le caractère antisémite n’a pas été retenu immédiatement.
5. Pour Sammy Ghozlan, , Kobili Traoré était « sain d’esprit » au moment de son meurtre, même s’il consommait régulièrement de la drogue comme beaucoup de délinquants. Il nous a confié avoir été contacté le lendemain des faits par un garagiste situé rue des Pyrénées à Paris, qui fut victime quelques semaines auparavant d’un racket de la part de l’assassin. Le garagiste est formel: Kobili Traoré n’avait rien d’un fou. Il savait ce qu’il faisait.
La commission d’enquête poursuit son travail et les auditions vont s’intensifier dans les semaines à venir.