Heidegger entre la technique et la chose | Centre Sèvres – Paris
Longtemps les Jésuites français du Centre Sèvres ont contenu l’influence heideggérienne pour se concentrer, avec François Marty, sur Kant et l’idéalisme allemand.
Or, voici qu’un enseignement annoncé porte sur la reprise par Martin Heidegger, au début des années 1950, des thèmes de ses Conférences de Brème de 1949 sur la technique et la chose. https://centresevres.com/evenement/heidegger-entre-la-technique-et-la-chose/
Des Conférences dont les propos sur les camps d’extermination et les chambres à gaz figurent parmi ce qu’il a écrit de plus odieux.
Cet enseignement est proposé en outre après la publication des Cahiers noirs, dont la virulence antisémite et antichrétienne les assimile en plus d’une page à des discours de haine.
L’annonce présente Heidegger comme nous apprenant la “piété” de la pensée. Elle ne contient pas une once de critique.
Comment expliquer une telle complaisance? Aurait-on oublié que Henri de Lubac en 1942, dans les Cahiers du Témoignage chrétien, présentait Martin Heidegger et Alfred Rosenberg comme les deux principaux représentants de la pensée nazie?
Voir “Les fondements religieux du nazisme et du communisme“, in: Résistance chrétienne au nazisme, Œuvres complètes XXXIV, Paris, Éditions du Cerf, 2006 , p.215 et 218-219. J’y renvoie dans un article publié en allemand et téléchargeable sur academia.edu https://www.academia.edu/44089777/Heidegger_und_die_Franzo_sischen_Katholiken
© Emmanuel Faye
Philosophe et Historien de la Philosophie française, Emmanuel Faye a publié plusieurs études critiques sur Heidegger.
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