Éric Zemmour puise-t-il dans les tréfonds de l’extrême droite française ? « Beaucoup étaient prêts à dire Dreyfus innocent, même si c’est trouble cette histoire aussi, mais on ne va pas refaire le procès de Dreyfus ici », déclare Éric Zemmour dans une émission sur Emile Zola (1).
Quinze jours plus tard, le polémiste enfonce le clou expliquant à propos des expertises mensongères qui ont conduit à la mise en accusation de Dreyfus que l’on « ne saura jamais » ; à propos de l’innocence de Dreyfus, que « ce n’est pas évident » et qu’en tout état de cause Dreyfus n’était pas attaqué « tellement en tant que juif » mais en tant qu’ »Allemand (2) ».
Expliquons.
Dans les meetings et sur les plateaux de télévision, Zemmour ne cesse de répéter qu’il aime l’histoire. À l’entendre, il ferait presque œuvre d’historien. Seulement voilà, n’est pas historien qui veut et l’histoire n’est pas une girouette qui se déplace au gré du vent et en fonction de seules considérations idéologiques. C’est une science. Les travaux/articles/ouvrages sont publiés dans des revues savantes, des colloques se tiennent régulièrement et les publications sont soumises à la lecture et à l’appréciation d’une communauté scientifique internationale.
Certes, les historiens révisent des connaissances parce qu’ils étudient. Certes, ils analysent des faits complexes en découvrant de nouvelles archives, de nouveaux fonds, en s’entretenant avec des témoins, les acteurs de l’histoire. Certes, la connaissance n’est pas figée. Mais en ce qui concerne l’Affaire Dreyfus, depuis des décennies, les historiens et les chercheurs explorent cet immense champ d’études. Et, unanimement, ils continuent de démontrer l’innocence d’Alfred Dreyfus. Seul Zemmour jette le soupçon.
Mais est-il réellement le seul à avoir prétendu que Dreyfus aurait pu être coupable ? Remontons le temps et explorons ce qu’il en fût de l’antidreyfusisme dans les rangs de l’extrême droite, dans les années 1990 (3).
L’antidreyfusisme de l’extrême droite
L’Affaire rebondit de façon inattendue à la suite de la parution dans une publication de l’armée, le SIRPA Actualités, du 31 janvier 1994, d’un article controversé et d’une analyse plus que tendancieuse sur l’Affaire Dreyfus, placée sous la responsabilité du colonel Paul Gaujac, chef du service historique de l’armée de terre (le SHAT). Paul Gaujac met sérieusement en doute l’innocence de Dreyfus. Dès parution de l’article, le ministre de la Défense, François Léotard, décide de mettre fin aux fonctions du colonel.
Georges-Paul Wagner, l’un des avocats de Jean-Marie Le Pen, dans le quotidien d’extrême droite Présent (10 février 1994), s’insurge. Est-il convaincu de l’innocence de Dreyfus ? « Elle fut proclamée en 1906 par un arrêt de la Cour de cassation, cassant sans renvoi, contre toute la jurisprudence, le jugement de condamnation de Rennes », écrit l’avocat de Le Pen. Et d’ajouter aussitôt que cette innocence « ne suffit pas à la thèse officielle » car « elle doit également signifier, à peine de “faute lourdeˮ comme l’a dit M. Léotard, la culpabilité de la France et de son armée. Un éternel mea culpa est donc nécessaire. Et nous sommes prévenus qu’il n’y aura pas d’absolution… « .
Quelques années auparavant, le même avocat dans le quotidien Présent (21 février 1990) se félicitait que, du temps de Dreyfus, Charles Maurras put prendre « la défense de l’identité nationale, de la nation et même de la société, menacée de disparaître pour faire proclamer l’innocence du seul capitaine… ».
Quant à la revue confidentielle Lectures françaises, fondée par l’inénarrable antisémite professionnel Henry Coston (4), elle consacre un numéro, celui de mars 1994, à parler de « l’Affaire » Gaujac. Lectures françaises reproduit l’article de Georges-Paul Wagner et souligne que « L’Affaire a profondément divisé le pays et l’a considérablement affaibli à la veille de la Grande Guerre ».
Cependant, dans les années 90, l’extrême droite ne faisait plus de fixation particulière sur l’Affaire. Mais elle considérait toujours la culpabilité de Dreyfus comme un dogme nécessaire. Plusieurs textes posaient le dogme.
Exemple ? François Brigneau (5), rédacteur de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute, déclare qu’à la Libération, il a lui-même côtoyé « des innocents au bagne » et de citer pêle-mêle Philippe Pétain, Charles Maurras ou Robert Brasillach. Dans ces conditions, l’innocence ou la culpabilité de Dreyfus le touche assez peu. Ce qui le fascine, c’est « le tumulte fait autour de l’Affaire et l’espèce de guerre civile qu’elle a provoquée », organisée par la « conjuration de la franc-maçonnerie ». Plus grave encore, l’Affaire serait à l’origine de l’interdiction « d’être antisémite. On peut être anticapitaliste, anticatholique, on peut être antiallemand, on doit être antifasciste, mais on ne peut être antisémite sans risquer cinq mille francs d’amende et deux ans de prison (6) ».
Un autre chantre de l’extrême droite, le journaliste André Figueras prétend que les Juifs montèrent une « opération anti-France et anti-Église qui aboutit en particulier à la loi sur les Congrégations, et à la séparation de l’Église et de l’État. » Le brûlot de Figueras plaît beaucoup à Henry Coston, qui écrit qu’il est « d’un très grand courage (7) »… Henry Coston présente à son tour son Signé Drumont, Publications HC, 1997. Il s’agit du plus délirant hommage que l’on puisse imaginer à l’auteur antisémite de La France juive. Ce « Signé Drumont » n’a pas non plus échappé à la lecture attentive de l’écrivain et journaliste Jean Mabire qui lui consacre un très long article d’une page dans l’hebdomadaire proche du Front National, National Hebdo, du 10 au 16 avril 1997, ainsi qu’à l’hebdomadaire d’extrême droite Minute du 23 avril 1997.
À noter enfin une dernière curiosité, le livre d’André Galabru, Variations sur l’auteur, samizdat autoédité de 1997 (et dont la diffusion est assurée par le réseau Coston de Duquesne-Diffusion). André Galabru dénonce une « puissance occulte et secrète » qui est « encore à l’œuvre pour abuser les esprits et en retirer profit ». Tout un programme…
Dernier exemple si caractéristique de la violence qui émane de l’extrême droite lorsqu’elle parle de l’Affaire Dreyfus dans les années 90, on vend, lors d’une fête du Front national (en 1991), l’ouvrage d’André Figueras Ce Canaille de Dreyfus (8). Figueras soutient que l’affaire ne fut ni réglée, ni classée, ni jugée et d’ajouter : « Toutes les vérités ne sont pas bonnes à taire. Et notamment celle-ci, que Dreyfus ne fut point innocent… ».
Depuis les années 2000, les choses s’étaient calmées et plus personne ne se risquait à douter de l’innocence d’Alfred Dreyfus. De toute manière, le combat mené par plusieurs pamphlétaires était voué à l’échec et l’Affaire n’intéressait plus grand monde au sein de l’extrême droite.
Il faudra attendre l’année 2020 pour qu’un ancien journaliste du Figaro y fasse quelques brèves mais suffisantes allusions. Dans une démarche plus poussive, plus vaste, visant à réhabiliter le Panthéon de l’extrême droite française (Maurice Barrès, Charles Maurras, Philippe Pétain…). Ces tentatives multiples ont pour finalité de décomplexer l’extrême droite, de déculpabiliser les chantres du nationalisme et de laver des accusations qui pèsent sur elle, la trahison, le mensonge, la division et la collaboration. Dans cette perspective, l’énonciation de l’éventuelle culpabilité d’Alfred Dreyfus ne tient pas du hasard, elle fait partie de cette stratégie redoutable et révisionniste.
Note de la rédaction : une partie du contenu de cet article a déjà été publié par l’auteur sur le site Internet du Crif, le 11 mai 2006, dans un article intitulé L’affaire Dreyfus, une affaire toujours actuelle pour l’extrême droite ?
1 Émission Face à l’info (CNews), 29 septembre 2020. Cette émission n’est plus accessible en ligne à la suite de la plainte déposée contre Éric Zemmour pour ses propos sur les mineurs isolés. Ceux tenus dans cette émission sont néanmoins recensés sur plusieurs blogs et tweets. Cf. Gaston Crémieux, « Éric Zemmour, glaive et bouclier de l’extrême droite », Le DDV, 15 octobre 2021.
2 Face à l’info, 15 octobre 2020. À Drumont, qui répète dans les colonnes de La Libre Parole sa haine maladive des Juifs, Émile Zola réplique par un papier qui traduit son haut-le-cœur. Il publie dans Le Figaro du 16 mai 1896 un article époustouflant intitulé « Pour les Juifs ». Il y dénonce l’antisémitisme et plaide avec ferveur pour une République fraternelle, capable de dépasser ses divisions et ses haines. Je cite : « Là est ma continuelle stupeur, qu’un tel retour de fanatisme, qu’une telle tentative de guerre religieuse ait pu se produire à notre époque, dans notre grand Paris, au milieu de notre bon peuple. Et cela dans nos temps de démocratie, lorsqu’un immense mouvement se déclare de partout vers l’égalité, la fraternité et la justice ! […] Désarmons nos haines, aimons-nous dans nos villes, aimons-nous par-dessus les frontières, travaillons à fondre les races en une seule famille, enfin heureuse ! […] Et laissons les fous, et laissons les méchants retourner à la barbarie des forêts, ceux qui s’imaginent faire justice à coups de couteau. » L’Affaire Dreyfus révèle aussi à Georges Clemenceau une société française qu’il ne connaissait pas, qu’il ne soupçonnait pas. Le 27 juillet 1899, il écrit : « Qui ne croyait la barbarie morte entre nous, et qui n’a reculé d’horreur en la voyant revivre ? Qui pouvait prévoir cette haine fiévreuse de l’innocent, ce parti pris de ne rien savoir, ce déchaînement aveugle de passions sectaires ? Qui aurait cru l’état-major embourbé jusqu’au cou dans le crime ? »
3 Nous renvoyons à Marc Knobel, « Il y a toujours des antidreyfusards », L’Histoire, numéro 173, janvier 1994, pp. 116-118.
4 Sur Henry Coston, voir notamment l’étude d’Henri Minczeles, « Henry Coston, profession : antisémite », dans la Revue d’Histoire de la Shoah 2002/2 (N° 175), pages 196 à 201, accessible ici : https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-2002-2-page-196.html
5 François Brigneau, de son vrai nom Emmanuel Allot, est un journaliste français né le 30 avril 1919 à Concarneau (Finistère). D’abord sympathisant de gauche, il s’oriente vers la collaboration durant la Seconde Guerre mondiale. Il est admirateur de Robert Brasillach. Le lendemain du débarquement allié, il s’engage dans la Milice. Arrêté, il sort de prison au bout d’un an. Il entame ensuite une carrière dans la presse, en prenant tout d’abord le pseudonyme de Julien Guernec. Il a travaillé pour Paroles françaises, La Dernière lanterne, Indépendance française, France dimanche, Le Rouge et le noir, Constellation, La Fronde, Rivarol, Ciné monde, L’Auto-journal. Il a été ensuite rédacteur en chef à Semaine du Monde, éditorialiste à Télé magazine, grand reporter à Paris Presse, L’intransigeant et à l‘Aurore et enfin collaborateur à Minute. Ses éditoriaux vengeurs, souvent dirigés contre le président Charles de Gaulle, contribuaient à faire la réputation du journal. Il est un temps rédacteur en chef de Minute. Membre du mouvement Ordre nouveau, il est cofondateur du Front national, dont il est de 1972 à 1973 le vice-président. Il s’éloigne ensuite du Front national lors de la scission, qui voit une partie de ses membres fonder le Parti des forces nouvelles. Il se rapproche plus tard du FN, sans pour autant faire partie de l’appareil du parti. Il a collaboré, dans les années 1990, à l’hebdomadaire National-Hebdo, dont la rédaction est domiciliée dans les locaux du Front national. Longtemps un des meilleurs amis de Jean-Marie Le Pen, il se brouille avec lui lorsque Bruno Mégret quitte le FN. Il meurt en avril 2012.
6 Cf. en particulier François Brigneau, L’interrogatoire, Publications FB, 1993 et du même auteur « Mon » Affaire Dreyfus, Publications FB, 1993.
7 André Figueras, L’Affaire Dreyfus revue et corrigée, Publications André Figueras, 1989 et La Fable d’Auschwitz et d’Abraham, Publications AF, 1996.
8 Marc Knobel, cité par L’Histoire, n°173, janvier 1994, pp. 116-118.AFFAIRE DREYFUSÉRIC ZEMMOUREXTRÊME DROITEArticle précédentNOUVEAU NUMÉRO : RACE, CULTURE, HISTOIRE, DIVERSITÉ… L’HÉRITAGE DE LÉVI-STRAUSSArticle suivantLE STUPÉFIANT RETOUR EN GRÂCE DE LA RACE
Marc Knobel est historien, ancien membre du Conseil scientifique de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH).
Zemmour fait du Houria Bouteldja !
Un ami auprès duquel j’avais osé prêter à Zemmour une motivation au moins partiellement juive, me répondit ceci : « Je n’ai absolument pas le sentiment que Zemmour use de sa judéité, elle aurait plutôt tendance à être encombrante ».
Encombrante elle est ; mais comme le sparadrap du capitaine Haddock, il ne peut pas s’en débarrasser.
Rappelons Karl Marx : « les bourgeois se souviendront de mes furoncles ».
Lucide, c’est l’aveu que l’analyse « marxiste » des processus socio-économiques, certes brillante, cérébrale, intellectuelle, érudite et complexe ; cache des motivations viscérales, physiques et psychologiques.
J’ajoute: que fondamentalement c’est un cri de douleur inavoué dont les origines peuvent bien remonter à l’enfance.
Et que la rébellion idéologique est souvent la sublimation d’un souhait inavouable de tuer le père (incarnation de l’interdit, donc de la Loi) pour avoir maman à soi tout seul.
Zemmour est un petit juif d’origine algérienne (berbère, aime-t-il préciser) né à Montreuil en 1958.
Ayant vécu son enfance dans un contexte à prédominance franco-française (vue l’époque), il souffrait le martyr par sa différence avec ceux de son âge.
Pas assez Français, quoi, avec sa tête de fouine de « là-bas ». Et chétif avec ça.
Il n’a pas tué le père, non ; mais il compense par des déclarations d’amour immodéré à sa mère (patrie) France.
Au point d’en faire trop histoire d’occulter qu’elle n’est qu’adoptive….
Au point d’en embellir son Histoire (cf. Bonaparte) ; de tirer des flèches sur papa en visant ses points sensibles (Dreyfus, Vichy…).
J’en veux pour preuve son accrochage avec BHL ; ce dernier ayant commis le « crime » de vociférer que Zemmour était juif et qu’en tant que tel il aurait dû s’interdire certaines affirmations.
Intelligent, Zemmour aurait pu éviter de réagir ; voire se moquer de BHL qui en a l’habitude.
MAIS son intelligence accuse ses limites lorsqu’il a mal.
Il a donc jugé bon de prononcer une diatribe incendiaire contre BHL, le traitant, entre autres, de « traitre absolu ».
On peut reprocher à BHL imposture, boursouflure, approximations et mégalomanie.
Mais « traitre absolu » ? C’est démesuré, irréfléchi, injustifié, ridicule.
C’est d’ailleurs irresponsable et dangereux car on sait le sort réservé à un traitre et la nature de certains inconditionnels de Zemmour.
Cette violence verbale démontre à quel point rappeler ses origines à Zemmour lui est douloureux.
Sa judéité remonte à la surface « en creux », malgré lui.
Certains persistent à sortir tel ou tel mot de son contexte pour tenter de nous convaincre qu’Eric Zemmour est un « virus » « d’extrême droite », « antisémite », « raciste », etc…etc…
En fait, ils cherchent à perpétuer, en France, les progrès réguliers, sans aucun contrôle, d’un islamisme qui fait couler le sang innocent, avec les massacres de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher, du Bataclan, de Nice, des victimes de Toulouse dont des enfants abattus dans leur école d’une balle en pleine tête, de Sarah Halimi et de Mme Knoll, toutes deux torturées à mort, d’un curé égorgé alors qu’il célèbre la messe, des policiers assassinés devant leur enfant, etc…etc…
La maison est en feu et l’on refuse l’intervention de l’unique pompier déterminé à enfin éteindre l’incendie (les autres étant sourds, muets et aveugles..), parce qu’il ne serait pas 100% « politiquement correct »?
Je suis assez de cet avis.
J etais a Vincennes au moment de l affaire Gaujac.Le colonel etait submerge de boulot a cause de la chute des effectifs.Il refilait donc les vieilles questions historiques a quelques secretaires,niveau bac,notamment a une,pas tres fufut,qui vu son bulletin de salaire,en avait marre de se taper le boulot des huiles.Elle mettait donc l accelerateur en plagiant les notices des dicos et encyclos « mili ».Pour bacler le boulot,elle a sorti le « Mourre »,oeuvre d un royaliste bien connu,qui pour vendre sa somme,avait flatte les milieux « Action Francaise » en jetant le soupcon sur Dreyfus,notamment en utilisant le conditionnel,pour ne pas trop humilier sa clientele.La faute de Gaujac, dont les idees penchaient plutot du cote de Jaures,aura ete double:ne pas avoir relu l article,refile au Sirpa,et surtout avoir utilise comme historienne,une femme qui avait sa place a la photocopieuse.Devant le torrent justifie de protestations,Leotard limogea Gaujac, qui fut brise a vie.Le Conseil d Etat ne put que confirmer la decision.
Lamponeon Pelleatarte est : un menteur, ici en service commandé pour le compte du milieu qui fut complice d’un simulacre -et qui l’est encore.
Le bon sens à lui seul permet de rectifier : en France on ne révoque pas un colonel…
https://infojmoderne.com/2021/12/20/haim-korsia-en-france-celui-qui-ecrit-des-livres-peut-tout-se-permettre/
Z est très étrange.
Macron n’est pas étrange lui, qui nie l’existence d’une culture française, et souhaite diluer la France entre l’Europe (bureaucratie de Bruxelles) et l’Afrique…!
Je préfère l’étrange patriotisme de Zemmour qui souhaite restaurer le contrôle des frontières et stopper les progrès d’un l’islamisme meurtrier!
Eric Zemmour est le Juif honteux; il se revêt de son appartenance à la France ,il y est né, mais ses origines juives il ne veut pas en entendre parler, il ne supporte pas que cela soit prononcé. C’est comme une maladie don il ne guérira pas. Mais quand il raconte que Pétain a permis de sauver des Juifs, que Dreyfus n’était peut-être pas innocent et il va sans doute en sortir d’autres, il dépasse les bornes.Le négationnisme, il connaît?
Zemmour est bcp plus nuancé! Il a écrit que sous Pétain et grâce à la zone libre et à la désobéissance civile 3/4 des juifs de France n’ont pas été déportés ! C’est incontestable tout comme il est incontestable que Pétain a promulgué le statut des juifs et fait emmener les enfants avec les déportés .
Les « enfants » en question étaient majoritairement nés en France et donc Français selon une loi de 1927 ; même si leurs parents étaient « étrangers ».
Vichy, donc Pétain, leur a simplement retiré la nationalité française pour qu’ils puissent être déportés, et finalement gazés, avec leurs parents.
Il a aussi annulé la nationalité française (obtenu sous la loi Crémieux de 1870) des Juifs d’Algérie ; la finalité recherchée étant sans doute la même.
Autrement dit, donc, rien ne pouvait l’empêcher de retirer, in fine, la nationalité française aux Juifs de l’hexagone ; encore avec la même finalité.
Aucun doute que si la guerre (et l’occupation allemande) avaient duré plus longtemps, les Juifs « français » de l’hexagone auraient suivi les Juifs « étrangers » dans les trains. Ces derniers étaient simplement les premiers à partir….
C’est la défaite allemande pressentie déjà depuis début 1943 (la victoire russe à Stalingrad) qui a effrayé Vichy et freiné leur zèle ; c’est elle qui sauva, finalement, les Juifs « français ».
RIEN ne permet de supposer une volonté de Pétain d’épargner les Juifs « français ».
Le discours de Zemmour à ce sujet (comme d’autres…Dreyfus….) est un mensonge par omission destiné à plaire à certaines catégories de population en France.
C ‘est bien de chercher les poux dans la tête de Z. Pour d ‘autres personnages on a plus vite fait de voir qui banalise le mal :
https://www.youtube.com/watch?v=lO8JKQZGNk4
La « zone libre » etait en fait une zone non occupee par les Allemands mais soumise au diktat de Vichy.Sa police,ses organisations paramilitaires et ses reseaux de mouchards,voire de truands etiquetaient tout le monde.Rien ne fut planifie pour organiser la resistance armee avec « l armee d armistice » qui livra toutes ses armes aux Allemands en novembre 1942,rien ne fut organise pour diriger les Juifs vers les zones de montagne ou on pouvait planquer tout le monde.Les initiatives individuelles ne pouvaient compenser la complicite de Vichy avec l occupant,ou contrairement a ce qu a relate Mitterrand a Elkabach,il n y avait pas de resistance,mais uniquement quelques agents doubles prets a tourner leur veste en fonction du vent de l est…
Les grands pontes de la communauté juive essayent à qui mieux mieux de nous dire à nous français juifs de ne pas voter zemmour (le crif le consistoire bhl jusqu au grand rabbin) ils ne veulent pas perdre leur position auprès du gouvernement macron ils sont bien vus ils sont contents ils n ont pas de problème pour leurs enfants ils sont tous dans des écoles juives ils ont les moyens eux ! Je suis certaine que la plupart d entre eux possèdent un bien en Israël et habitent les beaux quartiers en France alors la populace juive on s en fiche ! Et bien messieurs sachez que nous allons tous voter zemmour et vous savez pourquoi ? Parce que nous aimons la France sincèrement vraiment plus que vous et nous voulons la libérer de l islamisme ! Ouvrez les yeux et arrêtez de penser à votre confort et vos avantages
Tous avec zemmour et vive la France
Je sais que vous ne publiées pas mon message
La question qu’on devrait plutôt se poser,c’est:est- ce-que la haine de ses origines,
la haine des musulmans, justifient et prouvent la capacité à diriger un pays?
Qu’a t-il fait jusqu’à maintenant ,à part rater Sciences PO, et discourir sur les chaînes télé? Rectification, c’est l’ENA et pas Sciences Po!!!!!!! Mille excusesz
Seligman a raison.La chute de Stalingrad avait stresse tous les milieux collaborationnistes,en rappelant tous les vieux souvenirs de la retraite de Russie (1812).Meme les gens non cultives etaient impressionnes par la diffusion incessante des symphonies de Beethoven qui a la radio avait remplace les communiques bouffons et criminels de « Radio Paris ».Dans les couloirs du pouvoir,chacun cherchait une bouee de sauvetage:les conges maladie en province,l assurance familiale en contactant un parent du bon camp,et l assurance juif parfois grace aux officines de racket.