« […] le frankisme, sujet vaste, complexe, parfois douloureux. » Charles Novak1, Jacob Frank le faux Messie. Déviance de la Kabbale ou théorie du complot L’Harmattan, 2012, p.9.
« Je ne dis pas: il y a des fous dangereux au pouvoir, et un seul suffirait, je dis bien: il n’y a, au pouvoir, que des fous dangereux. Tous jouent au même jeu, et cachent à l’humanité qu’ils aménagent sa mort. Sans hasard. Scientifiquement. » Michel Serres, Hermès III, 1974.
On connaît l’antijudaïsme des Pères de l’Eglise catholique avec la jalousie d’élection déposée dans la notion de Verus Israël et la « Théologie du mépris » (Jules Isaac) catholique, jusqu’à au moins le Concile de Vatican II (1961-1965), dont la théologie de l’estime envers le peuple juif nonobstant Romains, XI, est toujours refusée par le catholicisme traditionaliste.
On connaît les antijudaïsmes économique, anarchiste, socialiste et communiste des Proudhon, Marx et Fourier et de bien d’autres; l’antisémitisme racialiste des tenants de l’aryanité de la civilisation occidentale, allant jusqu’à décréter aryen Jésus lui-même ; la judéophobie islamique, elle-même théologiquement documentée dans les versets dit de Médine du Coran, abrogeant ceux, « tolérants » de La Mecque – même si seuls les islamistes fanatiques tiennent à passer ces versets sanglants à l’acte : ces antijudaïsmes sont tous exogènes au judaïsme même si on peut se demander, avec Freud, si, de la part d’héritiers du monothéisme juif ou de Juifs convertis au protestantisme comme Marx ce ne serait pas le narcissisme des petites différences qui orienterait ces variantes du virus antisémite en sous-main.
Il y a enfin des formes endogènes d’anti judaïsme semble-t-il engendrées par la « fatigue d’être soi » comme dit Alain Ehrenberg : l’antijudaïsme de Sartre qui indique que seul le regard de l’antisémite fait le Juif; l’antijudaïsme de Shlomo Sand, citoyen juif d’Israël, qui nous explique comment il a cessé d’être juif – nonobstant le profit qu’il tire de sa citoyenneté israélienne (comme si cette identité n’était qu’une affaire de regard et de décision personnels, à l’inverse de Sartre donc, et suivant le postulat que la judéité n’est rien de plus qu’une religion à la façon catholique-romaine)…
Ou celui de Simone Weil, assimilant judaïsme et matérialisme grossier…
Celui de Jean Daniel se plaignant de la Prison juive…
Et avant lui d’Irène Némirovsky attachée à dénoncer dans ses romans la mesquinerie et les travers de ses comparses juifs.
On sait combien cette haine de soi ne rapporte que mépris de la part des non-Juifs derrière certains applaudissements de façade : n’est-ce pas mérité2 ?!
Et puis il y a le cas de Jacob Frank
Et puis il y a le cas de Jacob Frank sur lequel nous allons nous arrêter aujourd’hui.
Mais avant cela expliquons pour quelques antisémites et antisionistes attardés qui pourraient se croire rehaussés par les pulsions autodestructrices du « peuple honni » (alias déicide, capitaliste, colonialiste, comploteur etc…) en vertu d’une Schadenfreude (joie du malheur d’autrui) plus répandue qu’on ne pense – pourquoi le problème de l’antisémitisme endogène est un problème qui concerne et devrait préoccuper tout le monde.
C’est qu’il serait possible – voire inévitable – que certains individus, au sein de ce drôle de peuple qui a survécu malgré tant d’avanies, prennent motif des dites avanies pour inventer des subterfuges leur permettant de faire plus que de survivre, de bien et mieux que bien vivre ( en tous cas matériellement) et ce en utilisant la ruse, le déficit de moralité inhérent à leur famille ou à leur milieu – si, si, ça existe aussi chez les Juifs – voire même en fomentant des complots – l’histoire en regorge – avec des non-Juifs aussi sous-développés moralement qu’eux-mêmes : c’est la loi des plus forts qui prévaut non ?
Alors allons-y pour la loi – la « pseudo loi du plus fort » comme disait Rousseau, y décelant le fait passé au statut de droit – des plus forts!
Et tant que ça marche, pourquoi ne pas en profiter ?
Et tant qu’à faire, s’abriter derrière la Shoah comme commode alibi à la moindre critique étayée ? L’ industrie mémorielle de l’Holocauste, comme dit Norman G. Finkielstein – une Shoah soigneusement coupée de ses racines historiques et idéologiques dans l’histoire longue des relations entre non-juifs et Juifs – serait alors la continuation par d’autres moyens de la guerre que certains Juifs traîtres à la morale du Sinaï alimentent doublement : d’abord en cofinançant le génocide des masses juives puis en exploitant la mémoire et l’histoire de ce génocide à leur profit de classe, pour que leur judéité les mette au-dessus des critiques pourtant justifiées – ô combien ! – dans certains cas.
Mais là encore cela ne concerne que les Juifs ! Qu’ils retirent les pommes pourries de leur panier et qu’ils nous laissent tranquilles ! Ainsi raisonnait-on encore au XIXème siècle – un Jaurès par exemple – avant de s’apercevoir que lui aussi se devait de dénoncer l’injustice faite au capitaine Dreyfus3… en 1898, quatre ans après le début de l’Affaire.
O braves gens! Vous n’êtes pas regardants quant aux effets délétères sur vous-mêmes de votre permissivité antijudaïque !
Pensez-vous que vous ou vos ancêtres ayez été poussés à vous déshonorer en versant activement et passivement finalement dans l’antisémitisme génocidaire avec la complicité de nombre de vos élites, fonctionnaires, professeurs, soldats, policiers, conducteurs de trains en cette étrange défaite analysée par Marc Bloch sans que la collusion de ces élites avec ces Juifs traitres à leur peuple n’ait été calculée et lancée au millimètre près pour continuer à vous détourner de vos intérêts une fois la guerre terminée ? Un si bon filon ?! Ma foi quels gogos vous faites !!
Histoire et doctrines du frankisme
C’est précisément ici qu’il faut en venir à l’histoire de Jacob Frank (1726- 1791) – Frank comme Franc, membre de la Franconie, du peuple des Francs et non de la descendance de David.
Mais Jacob pour les Francs, pour qu’ils sachent qu’il avait ce qui était l’essentiel pour les Juifs d’Allemagne avant leur émancipation dans le regard des non-Juifs : l’argent et l’entregent au national et à l’international – cet international si important au XVIIIème siècle, période de capitalisme commercial triomphant.
Frank était le pseudonyme de ce Jacob né Leibowitsch, afin d’effacer l’appartenance du susdit au peuple honni. Frank était aussi un signe d’allégeance à tout ce que l’Europe comptait de riches et de puissants auxquels Jacob voulait s’allier et s’apparenter.
Il vivait en Ukraine en tant que sujet de condition inférieure à celle de ses compatriotes chrétiens; les Juifs étaient soumis à de très lourdes taxes pour chaque acte civil de la naissance à la mort, entrées et sorties de leurs villes et villages inclus; ils devaient être les témoins malheureux de la grandeur des Églises orthodoxes, catholiques et protestantes et, de temps à autre, servir d’exutoires à la rage impuissante des paysans qui, plutôt que de viser des chefs inatteignables s’exprimait préférentiellement en pogroms sanglants sur les voisins juifs, pogroms nullement réprimés par les polices de l’époque. C’est sur un tel terreau d’humiliation et d’injustice que prit forme le désir de revanche – une revanche éclatante ! – de Jacob Frank. Il essaima sur toute l’Europe centrale : dix mille à vingt mille Juifs (hommes, femmes, enfants) de Pologne, d’Ukraine, de Hongrie, de Roumanie et des Balkans se rallièrent à lui.
Et bien sûr lorsque nous aurons présenté les actions de Jacob Frank et de ses disciples nous verrons qu’il n’existe pas d’excuses à leurs actes.
Mais des circonstances atténuantes ? Certes! Et ce ne sont pas les complices actifs et passifs des spoliations et des assassinats de Juifs qui pourront s’en indigner sauf à revêtir la livrée de Tartuffe et à rester, par passion antisémite, co-responsables de nouveaux débordements et exactions contre les peuples, alors que l’urgence est plutôt, disons-le franchement, au nettoyage de la fange tous bords confondus pour pouvoir sortir de nos impasses majeures… Nous verrons donc qu’il y a aussi ici une clé de lecture qui manque à de nombreux Juifs et qui les pénalise.
Enfin et pour faire bonne mesure et calmer les tentations des « Je vous l’avais bien dit » antisémites, rappelons l’existence, chez les chrétiens, les bouddhistes, les hindouistes, les islamistes, etc… de sectes plus ou moins sataniques/transgressives de la forme dominante de la religion et prônant le dévergondage sexuel et le viol méthodique des interdits de la morale commune.
Tant il est vrai que la religiosité navigue souvent entre un puritanisme extrême et sa contrepartie laxiste elle aussi extrême.
Comme le hassidisme et à la même époque le frankisme naît en Europe de l’Est, plus précisément en Ukraine, partie de la Pologne au milieu du XVIIIème siècle. Les deux courants sont des vulgarisations de la mystique juive, c’est-à-dire de la Kabbale.
Contrairement au hassidisme, le frankisme prône l’attente non pas passive ou contemplative du Messie mais une sorte d’attitude proactive par la prise à rebours de tout ce que le judaïsme prône en matière de morale individuelle et sociale.
Jacob Frank et ses disciples vont donc volontairement violer et transgresser la loi juive en chacune de ses prescriptions pour hâter la venue du Messie car il y a un verset de la Kabbale qui indique que celui-ci viendrait ou bien quand l’humanité serait entièrement vertueuse ou bien entièrement pécheresse.
Comme il est impossible de la rendre entièrement bonne, accélérons les processus de sa déchéance parfaite en faisant et en prônant le Mal et tout finira au mieux.
C’est ce qu’on appelle la rédemption par le péché. Jacob Frank reprend l’enseignement d’un premier faux Messie, Sabbataï Tsvi (1626 – 1676) qui prêchait, de manière clandestine, la transgression de la Loi juive, le rejet du Talmud, le rejet de la Torah, tout en restant en secret fidèle à la mystique juive du Zohar (le Livre de la Splendeur) et de la Kabbale (Tradition).
Jacob Frank prêcha la rédemption de tous ceux qui avaient été punis par Dieu, y compris le diable, la transgression de la Loi dans tous les excès possibles et imaginables et la rédemption par le péché pour tous. Il fut un gourou apocalyptique et messianique4.
Les premières conversions des frankistes au christianisme se font en 1759-1760. La secte pratiquait toutefois le judaïsme en cachette « et a fonctionné par intermariages pendant de longues décennies au point de faire dire à Gershom Sholem que les descendants frankistes – bien que chrétiens – ont encore une judéité complète dans la 2ème partie du XIXème siècle […] [et même] jusqu’à la fin du XIXème siècle» (C. Novak, ouv. cit., p. 13). Quoiqu’il soit déplaisant de le regarder, il semble C. Novak ait raison de souligner le caractère persistant de la judéité des descendants de Jacob Frank si tant est que ceux-ci avaient conscience de pratiquer les transgressions de leur loi de façon sincère pour en fin de compte se retrouver non seulement à égalité avec les Chrétiens et les Musulmans mais même réussir à les infiltrer pour les supplanter conformément à ce qu’ils estimaient devoir leur être dû en tant que Juifs, parent spirituels des deux autres monothéismes, mais que les Chrétiens ou les Musulmans selon les contextes, imbus de propre leur supériorité se gardaient bien de leur accorder.
On pourra se dire choqué et révolté tant qu’on voudra par cette prétention; il faudra alors sans fin rappeler que les religions chrétiennes et islamiques se voulurent, chacune à son tour, et en tant que Verus Israël ou fidèles du « Sceau des prophètes » les maîtresses des deux autres, comme leur étant supérieures.
Dans ce cadre, loin de se vouloir des universalistes par rayonnement et non par expansionnisme – cf la compréhension levinassienne de l’universalisme juif – les Frankistes voulurent en quelque sorte regagner par la ruse, assortie d’un alibi mystique, fut-il ou non complètement sincère cela est difficile à trancher – la parité avec ce que l’Europe comptait de plus élevé socialement, à savoir l’aristocratie – et de plus fortuné. Pour cela, il fallait pénétrer les sphères proches du pouvoir et les séduire par les transgressions qu’elles pratiquaient déjà : corruption, orgies sexuelles (Novak, 61, 62, 90…), pédophilie, sacrifices d’enfants (Novak, 69, 83) assassinats formant autour des coupables une clause de complicité indéfectible de type mafieux. Dans cette avalanche transgressive jusqu’au crime inclus, certains proclamaient haut et fort leur antisémitisme (Novak, p.14, 41, 66, 70, 83, 84…). Cet entraînement aux transgressions de la morale sinaïtique se pratiquait également au sein de certaines loges maçonniques et de certains services secrets (Novak, 67). Il est impossible de retracer ici par le menu les dynasties et les liens labyrinthiques que la toile du frankisme a lancés de par le monde et qui entretient certainement des relations avec notre présent.
Ce qu’il faut retenir c’est que cette toile mélange des Juifs et des non-Juifs et que l’intérêt seul ou un mélange curieux d’intérêt matériel et de de passion ésotérique – et là nous ne sommes pas d’accord avec Charles Novak qui voit dans cette inversion de la religion le signe d’un idéalisme, tout en reconnaissant certes, que les persécutions antisémites initiales n’ont pas peu contribué à l’essor extraordinaire de cette déviance – est ce qui lie tous ces adorateurs du Diable ou du Veau d’Or ou des deux réunis.
Psychopathologie des gens de pouvoir
Idéalisme ? Perversion? Il est frappant de considérer le caractère minutieux, tatillon et obsessionnel des transgressions des disciples de Frank qui ne sont pas sans rappeler la névrose obsessionnelle imprégnant certaines formes de religiosités juive et non juive particulièrement attachées au rite. Le tabou qui porte sur le fait de ne rien faire qui ne soit mal est visiblement le même, dans le formalisme des rituels frankistes mais inversé que dans ceux qui sont animés par l’intention de faire le bien. Est présente la croyance dans l’efficace magique des moindres détails de la pratique, comme stipulé dans la science opérative de la Kabbale ou de certaines loges de la Franc-maçonnerie spéculative; la préoccupation du maître de l’envahissement des pensées et des moindres instants de la vie des fidèles, depuis les plus petites attentions portées à leurs corps jusqu’aux méditations les plus philosophiques, cela atteste du besoin de s’enfermer soi-même et les autres avec soi dans une prison mentale qui évoque au surplus le besoin d’obtenir une protection étanche entre soi et soi-même et évoque une psychopathologie de type paranoïaque.
Freud, dans son analyse de la paranoïa explique celle-ci par une homosexualité refoulée, une fixation de l’individu au stade sadique-anal – qui est aussi celui qui commande d’accumuler de l’argent – désirs dont l’individu ne veut rien savoir et dont il est avant tout préoccupé de barrer l’accès à sa conscience en imputant à des ennemis extérieurs son sentiment d’être assiégé.
C’est également à la paranoïa que se réfère la philosophe, docteure en Psychopathologie et psychologue clinicienne psychanalyste Ariane Bilheran lorsqu’elle aborde le problème des oligarques de la planète en proie à une soif illimitée de pouvoir et de contrôle sur toute l’humanité, parce qu’ils sont obsédés par la peur panique d’en être assassinés5. Doit-on rapporter au déferlement de cette paranoïa le capitalisme néolibéral monopolistique et autoritaire et son désir de se bunkeriser dans l’État unique d’un Nouvel Ordre mondial comme il se voit à travers les livres de Jacques Attali, prônant « l’altruisme rationnel », qui ne pourra selon lui advenir, dans l’humanité, qu’à l’issue d’une dictature mondiale de fer6 qu’on voit poindre dans les politiques sanitaires des pays membres de l’ONU? A chacun de s’informer et d’en juger.
Un prolétariat juif berné
Nous pouvons évidemment nous demander s’il n’existerait pas encore de nos jours des tenants du frankisme …
Dans son livre C. Novak affirme que les Rothschilds sont des frankistes (pp. 26, 78, 99). Nous lui laissons la responsabilité de ses dires, n’ayant pas la possibilité de vérifier…
Le messianisme d’un Georges Soros est-il d’origine frankiste ? Plaquevent ne le dit pas : connaît-il le frankisme ? Il ne semble pas. Le pouvoir de Soros aujourd’hui, quand on écoute sa déclaration de non culpabilité dans la déportation de nombre de ses concitoyens juifs de Budapest qu’il avait dénoncés aux Nazis ne démontre-t-elle pas de manière préoccupante que cet homme devenu adulte serait un danger public ? Quand il n’est pas de contrepouvoir à l’accumulation du capital la sociopathie se met à fonctionner en roue libre.
Mais, diront certains, n’est-ce pas alimenter l’antisémitisme que de mettre en lumière certaines façons pour certains Juifs de justifier des comportements a minima non recommandables ?
N’est-ce pas amener les antisémites qui n’attendent que cela à généraliser en omettant avec soin de critiquer les errements de leurs propres communautés ?
Oui le risque existe si on regarde ce que fait un Pierre Hillard, catholique « tradi », hostile à Vatican II, de sa connaissance de « la rédemption par le péché » qui est le credo central des frankistes; il le réfère au judaïsme en général qui serait tombé dans cette déviance par son refus de reconnaître Jésus comme Messie. Le refus de l’incarnation de Dieu en Jésus-Christ est ce qui conduirait certains Juifs à postuler de faux Messies qui, n’arrivant pas, conduisent les impatients à vouloir accélérer par tous les moyens la venue DU Messie. Hillard ne fait ici que réitérer les dogmes du « peuple déicide » et du « Verus Israël » dans l’optique de la théologie catholique pré-Vatican II. Rédemption par le péché ou pas il défend une vision qui est née chez les Pères de l’Eglise donc bien avant le frankisme. L’antisémite catholique n’a pas besoin de mauvais Juifs pour sa prédication; il n’a besoin que de Juifs. Et que lui importent Romains XI ou la formule de Saint Jean: « Le Salut vient des Juifs » (Jn, 4, 22)? Lui, tel le Grand Inquisiteur, rêve d’en découdre avec la « Synagogue de Satan ».
Mais en quoi cette connaissance du frankisme est-elle utile aux Juifs d’aujourd’hui ?
Lorsque Pierre Birnbaum écrit Prier pour l’Etat. Les Juifs, l’alliance royale et la démocratie (Calmann-Lévy, 2005), il souligne avec une certaine impatience et beaucoup de condescendance la tradition d’excessive indulgence des Juifs pour l’Etat – c’est-à-dire les gouvernements successifs de la France – qui les accueillent. Mais il omet de souligner qu’il existe forcément un biais de complaisance chez toute minorité persécutée – ou au moins traitée de manière paternaliste par la société – vis-à-vis de la puissance protectrice, sur les nombreux torts desquels le faible, soulagé de ne plus avoir à lutter pour chaque instant de vie qu’il arrache à la crainte lancinante d’être attaqué par ses voisins, ferme les yeux. Dina de malkhuta dina : la loi de l’Etat est notre loi dit le Talmud. Ainsi prononce la législation juive qui fait passer en premier la survie du peuple juif et non la volonté de celui-ci d’imposer ses lois et ses mœurs aux peuples d’accueil de ses diasporas. Cela a parfois l’inconvénient de créer bien de l’aveuglement à l’égard des politiques injustes et dévoyées de tel ou tel roi, empereur ou président de la République au sein des communautés juives. Le Juif des classes moyennes est attiré comme par un aimant par la volonté de prouver à l’Etat que celui-ci a eu raison de l’accueillir et de lui faire confiance parce qu’il lui est loyal en toutes circonstances. Cette condition de minoritaires ayant intériorisé la précarité de leur condition fait que les Juifs du prolétariat, avant de se référer à leur condition socio-économique de prolétaires se réfèrent à leur condition de Juifs; comme tels ils s’aveuglent à la possible collusion de leurs élites – chefs communautaires religieux et laïques – avec des membres peu reluisants des élites non-juives. Ils peinent à reconnaître la présence des Juifs de cour en leur sein; Juifs de cour davantage motivés par la recherche de leur intérêt personnel que par celui de leurs coreligionnaires juifs. De l’extérieur, il est facile de fustiger le suivisme et le communautarisme fréquents chez les Juifs, qui les fait complices des oligarques qui se réclament de leur judéité sans autre titre que leur naissance – sans comprendre la situation particulière qui est celle des Juifs pauvres : ceux-ci savent très bien qu’ils n’auront qu’à la marge le soutien des classes misérables en cas de crise économique et sociale. Ceux qui ont combattu en Pologne, Russie et Roumanie, et toute l’Europe centrale et de l’Est pour permettre l’instauration d’Etats communistes dont ils furent par la suite victimes comme « ennemis de classe » – et surtout par antisémitisme culturel rémanent – et accusés de complots contre les peuple en savent quelque chose.
Il n’est pas d’avanie qui soit épargnée au prolétaire juif pris qu’il est entre la haine entretenue par les classes possédantes des prolétaires chrétiens ou musulmans et l’exploitation de ses propres élites qui l’instrumentalisent au profit de leurs intérêts de classe comme l’a bien analysé l’historien Georges Bensoussan dans Un exil français. Un historien face à la justice (L’Artilleur, 2021) qui en a fait les frais récemment au Mémorial de la Shoah : ses galons d’intellectuel émérite, auteur de nombreux ouvrages de qualité et spécialiste reconnu de l’histoire de la Shoah ont été balayés face à la stratégie politicienne du directeur du Mémorial, Jacques Fredj, (président du Mémorial Eric de Rothschild, président du Conseil de surveillance de Rothschild ans Co. David de Rothschild) soucieux de ne pas contrevenir à la consigne d’Etat de taire la dérive antijuive de la culture islamique dominante notamment dans les quartiers déshérités de nos banlieues.
La solidarité de Bensoussan avec Sarah Halimi, Mireille Knoll et les autres victimes juives pauvres d’assassins se réclamant de l’islam fut impitoyablement réprimée. Et par la même, manquée l’occasion d’ouvrir le chantier du combat, par l’éducation, contre la culture antijuive transmise par certains des versets de Médine du Coran.
Les enfants musulmans seraient-ils moins intelligents que les enfants chrétiens qu’il soit impossible de faire avec eux la genèse et la déconstruction des stéréotypes anti juifs qui leur barrent la route vers leur émancipation intellectuelle puis politique et économique ? A-t-on intérêt à cultiver le « diviser pour régner » cher aux oligarques de tous les temps ? Quand l’arbre de la Shoah instrumentalisé par des intérêts de classe cache la forêt d’un anti judaïsme ordinaire, fort commode pour offrir aux oligarques non juifs et juifs un exutoire et un paratonnerre prolétaires facilement recyclables car activé par l’aura sulfureuse du nom juif…Tant que les prolétariats non-juifs se laisseront aveugler par l’anti judaïsme inculqué par action et par omission par les classes possédantes ils seront perdants à tous les coups faute de discerner à qui ils doivent demander des comptes.
Les 3 D de l’antisémitisme tels que définis par Nathan Sharansky
Rappelons à ces prolétaires intellectuels et manuels les 3 D de l’antisémitisme tels que définis par Nathan Sharansky : double standard, délégitimation et diabolisation. Le double standard consiste à demander aux Juifs individuellement et collectivement d’être plus responsables que les autres des problèmes du monde; cette attitude permet aux détenteurs du Capital de se défausser de leur responsabilité pour les malheurs que leur cupidité sans limites entraîne : quand ils sont juifs par la naissance ils reportent sur leur judéité la cause des critiques qui leur sont adressées et obtiennent l’absolution au bénéfice du doute dans la période post-Shoah. Quand ils ne sont pas juifs ils font comme s’ils étaient de fervents combattants contre l’antisémitisme et diabolisent ainsi leurs ennemis de classe : que n’a-t-on entendu sur les Gilets jaunes : traités collectivement d’antisémites à cause des dérapages honteux de certains d’entre eux! La diabolisation des Juifs et du sionisme forme une haie sacrée autour des crimes des multimilliardaires contre les peuples – y compris les prolétaires israéliens7 – en donnant à ces multimilliardaires une aura de martyrs et aujourd’hui la possibilité de prôner cyniquement un communisme 2.0 grâce au green washing patronné par le Forum de Davos dont le fondateur et président Klaus Schwab nous dit qu’à l’issue de l’Agenda 2030 et de son Great Reset « vous ne possèderez plus rien et vous serez heureux »; la délégitimation de l’Etat d’Israël qui vise à faire des Juifs d’éternels errants sur la terre a permis à Attali de prôner une pseudo-philosophie de prébende qui dénature la liberté, réduite à la licence individualiste du consommateur et de trahir, en prétendant les dépasser, le droit naturel et les droits inhérents de l’Homme et du Citoyen pour leur substituer sans le dire des droits simplement octroyés par l’Etat et conditionnés à une « obéissance de cadavres » à celui-ci.
Pour cela le plus simple et aujourd’hui réalisable grâce à a technologie de l’Intelligence artificielle c’est de « réinitialiser » la biologie humaine en transformant les humains, grâce à la fusion de leurs « identités numérique, biologique et physique » (Klaus Schwab) en transhumains mi-hommes, mi-robots, des cyborgs donc. Ceux-ci ne pourront, dans cet « Ordre marchand » (Attali), que prétendre à une vie servile mais seulement pour autant qu’ils rapportent de l’argent à l’Etat. Et Attali, dans des textes dont on peut s’étonner qu’ils n’aient pas donné l’alerte et valu à leur auteur un interrogatoire en règle par la Justice, de fustiger les « infra-humains8 » refusant d’être pucés comme du bétail et qui entendent garder leur enracinement dans des territoires choisis et cultivés avec soin ainsi que leur autonomie et leurs droits-libertés comme leurs droits-créance autrement dit leurs droits politiques et sociaux inhérents conquis de haute lutte par le C.N. R. en 1945!
Par ailleurs dans ce cadre Attali peut d’autant plus facilement prôner le choix de Jérusalem comme capitale du Nouvel Ordre mondial que la conscience occidentale est hantée par le génocide de la Shoah mais sans avoir offert aux descendants des coupables d’action de réparation symbolique dans une réhabilitation de la culture par un enseignement laïque de l’estime envers les apports juifs à la civilisation occidentale et non par le ressassement d’une histoire et d’une mémoire de la Shoah coupées des racines de celle-ci dans l’histoire longue et contrastée des relations entre non-Juifs et Juifs. Bien sûr que cette Jérusalem là ne serait rien d’autre que la nouvelle Babel des Nimrods contemporains comme l’a bien expliqué le Rav Dynovisz9. Il n’est pire aliénation du peuple que celle qu’il se crée lui-même sur la lancée des injonctions de haïr qui lui sont soufflées par ses meneurs idéologiques religieux et politiques.
Tant que nous le retrouverons dans les cultures dérivées du monothéisme hébreu, ce problème de l’antijudaïsme détournera du combat pour leurs justes intérêts les prolétaires du monde entier en les égarant sur la fausse piste des fauteurs soi-disant juifs de leur malheur au lieu de leur permettre d’accuser les vrais coupables, les psychopathes exploiteurs du Capital matériel et humain que constitue le prolétariat aux yeux des plus déshumanisés d’entre eux.
Cette maladie: l’antijudaïsme des non-juifs
C’est aux intellectuels et aux journalistes non juifs de faire la lumière sur cette maladie de l’antijudaïsme des non-juifs – au contraire d’un Richard Boutry invitant des Pierre Hillard sur la Une TV, et de tous les antisémites qui finalement le sachant ou non, ne font que servir la soupe aux oligarques qu’ils font mine de dénoncer et qui instrumentalisent, aujourd’hui comme hier le combat contre l’antisémitisme à leur plus grand profit via les médias main stream notamment, mais aussi les silences de l’éducation scolaire.
Le problème de l’antisémitisme livré à lui-même sans retenue ni analyse collective de ses retombées sur toute l’humanité est au fond celui de la complicité involontaire mais récurrente de l’âme des peuples avec l’ombre telle que définie par le psychanalyste Carl Jung; cette ombre qui contient le mal dont nous ne voulons pas assumer d’être les porteurs, que nous projetons sur des boucs émissaires alors qu’il n’est là dans nos psychismes que pour être révélé en plein jour et pour nous offrir l’occasion de grandir en nous en libérant . Dans une perspective de psychanalyse de la culture nous pensons que cette ombre antisémite est la cause de la plupart des maladies collectives dont souffre l’humanité ; il n’est pas sans intérêt de s’interroger sur la possibilité que la Covid 19 appartienne à cette catégorie de maladies liées à un problème de civilisation humaine, une sorte d’appel intérieur à un examen collectif de conscience vis-à-vis d’un problème longtemps laissé en déshérence et qui est le problème du combat commun des peuples contre le Juif des nations, le peuple juif dénié à la fois comme peuple comme État et comme juif, cela est à noter non seulement par des non juifs mais par certains Juifs eux-mêmes. Peut-on imaginer que l’âme humaine collective se porterait bien tandis que des Français ou des Érythréens etc…se mettraient à renier leur appartenance respective ? Cela ne fonctionne pas ! Mais pour les Juifs ce serait envisageable ? Et ce ne serait que leur problème et pas celui des « honnêtes gens »?!
Un effort d’introspection et de discernement pour sonder et évaluer le degré d’avancement de l’âme des peuples, à l’heure où certains transhumanistes rêvent de l’éradiquer pour nous transformer en cyborgs téléguidés par l’Intelligence artificielle, semble plus que jamais requis si toutefois nous prétendons que l’humanité mérite d’être sauvée…
Notes
1. « Charles Novak, né en 1971, a vécu en Allemagne, puis a étudié à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) à Paris, où il s’est consacré à l’hstoire du peuple juif, avec comme thème de recherche « Le mouvement du faux Messie, Jacob Frank et ses héritiers ». Cela fait déjà plus de dix ans que l’auteur se consacre à cette recherche. Il nous fait découvrir, tout au long de cet ouvrage, les fondements du frankisme et ses conséquences sur le peuple juif. » 4ème de couverture de Jacob Frank le faux Messie. Déviance de la Kabbale ou théorie du complot.
2. Lire la belle profession de foi de Léo Strauss, Pourquoi nous restons juifs, éd. Alia, 1962. Et avant celle-ci celle d’Edmont Fleg, Pourquoi je suis juif, 1927, Les Belles Lettres, 1995.
3. http://palimpsestes.fr/gauche/jaures/preuves.pdf
4. « Nous souhaitons … souligner la fulgurante ascension sociale des membres de la secte après leur conversion [au frankisme], dans les hautes sphères de l’aristocratie, de la politique, de l’art ou de la culture européenne. De par cette conversion collective, mystique et messianique, il nous apparaît que le mouvement frankiste fut révélateur des soubresauts et des déchirements de la vie juive dans le monde ashkénaze, au cours du XVIIIème siècle : pogroms, communautés décimées, tentations de l’assimilation ou de la résistance face au monde chrétien, misère sociale, non partage du savoir rabbinique ou orthodoxie, tous ces facteurs prouveraient un désir immédiat d’un sauveur, d’un Messie. » (Charles Novak, ouv. cit., p.11) Les successeurs de Frank furent anoblis par l’Eglise suite à leur conversion, pénétrèrent dans les familles les plus riches de l’Occident, y compris Etats-Unis et se transformèrent en secte hérétique en gardant leur judéité clandestine et en s’investissant sur trois générations, dans le nationalisme réactionnaire, et l’antisémitisme. Ajoutons que le frankisme apparut lorsque la conscience juive était au plus haut de son déchirement en cette période de montée en puissance de la bourgeoisie commerciale et industrielle y compris par l’entremise de la puissance économique des Juifs d’affaires et de banque et que la contradiction entre le statut économique parfois favorisé des Juifs et leur abaissement politique et social ne pouvait que devenir particulièrement insupportable. La France la première le comprit en leur accordant l’émancipation politique en 1789 et 1791; pour l’Allemagne celle-ci n’arrive qu’en 1812 mais seulement en Prusse et plus tard dans les autres Länder. En Autriche – Hongrie jusqu’en 1848 (réveil des nationalités ; Seconde République de la France) les Juifs étaient encore soumis à la taxe de tolérance, privés du droit de posséder des terres et de nombreux droits civils. On lira avec profit le tableau comparatif de la condition des Juifs dans les diverses nations européennes dans l’article d’Isidore Loeb dans la revue des Études juives (1893) Réflexions sur les Juifs – Persée https://www.persee.fr/doc/rjuiv_0484-8616_1893_num_27_53_3913 .
5. Ariane Bilheran, Psychopathologie de la paranoïa, Dunod, 2019. « La société perverse transforme les rapports humains en des rapports d’objets, désincarnés, désaffectivés…C’est la société de l’humain interchangeable, où seuls les rapports de type monétaire sont sacralisés. » (p. 176). Nous en avons un très bon exemple avec Georges Soros, menant à quatorze ans avec son beau-père fictif les Nazis aux maisons de leurs connaissances juives de Budapest contre de l’argent; au journaliste qui lui demande s’il ne s’était pas senti coupable de ses délations, Soros réplique tranquillement: « Oh non ! Parce que si ce n’était pas moi, un autre l’aurait fait. » 565.000 Juifs hongrois furent exterminés pendant la Seconde guerre mondiale. Voici le lien à cette interview de Soros avec la transcription du passage mentionné.
« Fragment de l’interview avec Georges Soros réalisé par Steve Kroft pour le programme « 60 minutes »: https://www.youtube.com/watch?v=dGu0uEnlCMY (le texte est la traduction française de cette partie de l’interview.)
(Images d’un film vintage avec des juifs marchant en ligne, un homme traîne un petit garçon à travers la foule)
KROFT: Ce sont des images de 1944 de ce qui est arrivé aux amis et aux voisins de George Soros.
KROFT: Vous êtes un juif hongrois … qui a échappé à l’Holocauste en se faisant passer pour un chrétien. Et vous avez vu beaucoup de gens être expédiés aux camps de la mort.
M. SOROS: C’est exact. J’avais 14 ans. Et je dirais que c’est là que s’est formé mon caractère.
KROFT: De quelle façon?
M. SOROS: J’ai compris, qu’il faut réfléchir. Il faut comprendre et anticiper les événements, surtout quand on est menacé. C’était une énorme menace. Je veux dire que c’était une expérience très personnelle du mal.
KROFT: Je crois comprendre que vous êtes parvenu à s’en sortir avec ce protecteur qui a juré que vous étiez son filleul adopté.
M. SOROS: Oui. Oui.
KROFT: Donc vous avez évité le même sort et vous avez aidé à confisquer les biens des Juifs.
M. SOROS: Oui. C’est vrai. Oui.
KROFT: Je veux dire, c’est … cela ressemble à une expérience qui aurait pu se terminer à l’hôpital psychiatrique pour la plupart des gens. Est-ce que c’était difficile ?
M. SOROS: Pas du tout. Pas du tout. Peut-être quand vous êtes enfant, vous ne voyez pas de lien. Mais ce n’était pas du tout un problème.
KROFT: Pas de sentiment de culpabilité?
M. SOROS: Non.
KROFT: Par exemple: «Je suis juif et je suis là, regardant ces gens partir. Je pourrais aussi facilement être avec eux. Je devrais être là. Rien de cela ?
M. SOROS: Eh bien, bien sûr, – j’aurais pu être de l’autre côté ou je pourrais être parmi ceux dont les affaires sont confisquées. Mais il n’y a aucun sens de théoriser maintenant à ce propos, parce que c’est comme au marché – si ce n’était pas moi, quelqu’un d’autre aurait fait ça, de toute façon. Je n’étais qu’un spectateur dans cette situation, quand la propriété était enlevée. Donc, je n’y jouais aucun rôle. Je n’avais donc aucun sentiment de culpabilité.
Bien sûr, la plupart d’entre nous ici sont déjà conscients des actions très douteuses de M. Soros pendant l’occupation nazie.
Mais les déclarations qu’il a faites dans cette interview à mon esprit glacent le cœur. Il se pardonne tout. Il dit que s’il ne l’avait pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait.
Tout cela semble indiquer que M. Soros n’a pas de conscience [morale]. Un manque de conscience est dit être un symptôme commun des sociopathes. »
https://www.geopolitica.ru/fr/news/georges-soros-aide-les-nazis-pendant-la-shoah
6. Les livres de Jacques Attali L’Homme nomade (Fayard, 2003) et Une brève histoire de l’avenir (Fayard 1981, réédition augmentée Fayard 2015) sont particulièrement suggestifs en matière de justification pseudo-impartiale du Bien advenant par le Mal. Nous renvoyons à notre article en deux parties qui analyse certaines thèses de l’auteur « La Covid 19 et l’inquiétant M. Attali » https://mabatim.info/2020/06/21/la-covid-19-et-linquietant-monsieur-attali-1-2/ ; la deuxième partie « Une conception sectaire de l’histoire » https://mabatim.info/2020/06/23/linquietant-monsieur-attali-une-vision-sectaire-de-lhistoire-2-2/ est plus précisément centrée sur cet aspect messianique-laïque de la pensée d’Attali, qu’il partage avec Jacob Frank mais aussi avec Georges Soros, cf Pierre-Antoine Plaquevent, Soros et la société ouverte. Métapolitique du globalisme, Culture et Racines, 2020.
7. Dans un entretien qui restera sans doute historique, l’avocat allemand Reiner Fuellmich s’entretient avec la rescapée de la Shoah Vera Sharav, aujourd’hui vivant aux Etats-Unis. Celle-ci affirme que la propagande hygiéniste et les pratiques eugénistes de la société mondiale actuelle rappellent fortement la période précédant de peu le génocide juif cf. https://www.profession-gendarme.com/covid-19-entretien-avec-vera-sharav-rescapee-de-lholocauste/comment-page-1/. L’obligation, notamment pour les Israéliens et leurs enfants de se laisser inoculer dans le corps à n reprises, un produit génique expérimental (les injections Pfizer) en violation du Code de Nuremberg est évidemment l’injure suprême faite par l’oligarchie d’argent aux rescapés de la Shoah, et signe de façon flagrante le caractère criminel de l’idéologie mondialiste et de ceux qui l’imposent aujourd’hui à tous les peuples de la terre. Le trait le plus saillant de la perversité réside ici dans l’intention de présenter cette forfaiture comme une « politique sanitaire » tout en interdisant aux malades de la Covid de recevoir des traitements précoces appropriés (cf lire le livre-témoignage du docteur Jean-Jacques Erbstein, Je ne pouvais pas les laisser mourir (JDH éditions coll. Uppercut), 2020) et tout en débarquant les médecins, les infirmières et les aides-soignants qui refusent le viol d’Etat de leur intégrité physique et psychique, laissant sur le bord de la route –voire exposant à la mort – faute de soins, des millions de malades. Les pratiques de l’extorsion du consentement et des mensonges institutionnels, ainsi que l’étouffement lent des enfants derrière des masques chargés de CO2 et de bactéries constituent d’autres aspects de ce crime contre l’humanité à l’échelle de la planète toute entière.
8. « Tout annonce la transformation de l’homme en objet » nous affirme Attali (Une Brève histoire de l’avenir, p. 362) qui ne s’en émeut guère mais se fait le prophète d’un futur heureux nonobstant cette légère modification de notre nature …Et la résistance de ceux qu’il appelle les « infranomades » (ibid. p.356) qui refuseront de toutes leurs forces cette « transformation » dont – sans oser les appeler des infrahumains, il donne à penser que c’est bien ainsi qu’il les considère puisqu’ils refusent de devenir des objets! Ou peut-on trouver plus bel aveu – plus innocent aveu – de sa perversité que dans cette façon de s’exprimer de celui qui fut et reste le conseiller par excellence des présidents de la France depuis François Mitterrand? « Le pervers, écrit Ariane Bilheran, reconnaît une forme d’altérité en instrumentalisant l’autre. C’est-à-dire que, a minima, l’autre peut exister, pourvu qu’il n’existe qu’en tant qu’instrument, outil. » (ouv.cité, p. 170).
© Nadia Lamm
Tout cela est intéressant du point de vue de la forme humaine dans son fini individuel….mais sur le fond, rien de nouveau dans les tribulations possibles de l’humanité, d’époque en époque, de cycle en cycle,de civilisation en civilisation, entre tendances bornantes infra-humaines cad démoniaques, et ouvertures supra-humaines, depuis la nuit des temps.
Dieu seul, le principe suprême est immanent, et parvenir à vivre en lui naturellement, Heureux et en Paix quels que soient les évènements du monde, futiles dans leur contingence, est le bien suprême que je vous souhaite à tous.
Quels tonitruants et interminables bavardages et verbiages.
Phrases vociférantes sans fin, dans un Français souvent approximatif.
Exemple : « Frank était le prête-nom de ce Jacob né Leibowitsch… ». NON. Pseudonyme, pas prête-nom.
Quel mélange de genres et de sujets hors contexte ; on confond torchons et serviettes pour prêcher n’importe quoi. Peine perdu car PERSONNE ne lit de logorrhées pareilles.
Et encore l’obsession complotiste maladive, la diffusion de ragots et de rumeurs ; par exemple au sujet de George Soros avec le ridicule suivant : « …sa déclaration de non culpabilité dans la déportation de nombre de ses concitoyens juifs de Budapest qu’il avait dénoncés aux Nazis ».
MAIS rappelons que Soros, né en 1930 (âgé donc de 91 ans….) avait quinze ans à la fin de la guerre…
Qui veut s’informer au sujet de Jacob Frank lira de préférence la page Wikipédia à son sujet :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacob_Frank
Là, c’est factuel, historique, précis. On n’y nous prend pas pour des abrutis à nous expliquer lourdement, à chaque phrase, ce qu’il faut penser de ceci ou de cela et qui est gentil et qui méchant.
Bonjour Laurence 91, il semble que vous soyez irritée par les relations que j’établis entre Jacob Frank et ses disciples et la notion de complot. Ce n’est pas de mon fait si une partie de l’ésotérisme juif se trouva recruté au XVIIIe siècle et l’est toujours aujourd’hui pour des objectifs et parfois des pratiques qui dérogent à la morale. Je ne sache pas que les fiches Wikipedia remplacent avantageusement la lecture de livres bien étayés.
Je savais que mon sujet était difficile et je remercie Tribune Juive et Sarah Cattan de l’avoir accepté malgré cela. Il est des réalités désagréables à envisager mais qui n’en sont pas moins … réelles …sauf à démontrer le contraire ce que vous ne faites pas. Tout peuple a ses ombres et le reconnaître fait partie de sa grandeur et non toujours de la dite « théorie du complot » qu’il faut à mon avis éviter de mentionner à tout propos. Je vous invite donc à approfondir le sujet en allant lire le livre de Charles Novak qui est tout à fait passionnant et qui relève d’une recherche historique de type classique.
Non, je suis irrité par la relation que vous faites entre torchons et serviettes. Par votre manière de récupérer une info (vraie ou fausse d’ailleurs), surtout en l’occurrence le livre de Charles Novak, pour pousser votre propre « agenda » idéologique qui lui est étranger.
Technique propagandiste connue. Chez les anglophones cela s’appelle « spin » ; et le pratiquant : « spin doctor ».
A qui parlez-vous disant « Ma foi quels gogos vous faites !! » ? Et vos autres imprécations ? Si c’est à vos lecteurs, vous avez peut-être raison.
Est-ce la lecture de Charles Novak qui vous inspire ça ? Si oui, il ne faut surtout pas le lire. Sinon, pourquoi cacher vos obsessions perso derrière le dos de Novak ?
Quel est le but de cette répétition ad nauseam des mots « antisémitisme », « antijudaïsme », et leurs innombrables synonymes, avec des qualificatifs comme « génocidaire » ? Pourquoi l’attribution de pulsions antisémites à tout ce qui bouge ?
La quintessence de votre thèse semble finalement « tout le monde est antisémite ; dont de nombreux Juifs ».
MAIS si tel est le cas, ne l’êtes-vous pas vous-même ? Ne fournissez-vous pas l’argument « si tout le monde l’est, il doit y avoir des raisons ! Tout le monde ne peut pas avoir toujours tort…. ».
Votre racolage lacrymogène, a-t-il pour finalité d’hystériser les trois pèlerins qui s’aventureraient dans la lecture de votre (très, trop) long texte ?
« Quel est le but de cette répétition ad nauseam des mots « antisémitisme », « antijudaïsme », et leurs innombrables synonymes, avec des qualificatifs comme « génocidaire » ? Pourquoi l’attribution de pulsions antisémites à tout ce qui bouge ? » : vous semblez très gênée par le fait que je traite le problème de l’antijudaisme et celui de l’antisémitisme. Vous avez quelque chose contre le fait que ce problème soit abordé ? Vous ne faites pas le rapport entre votre attitude et les graves dysfonctionnements – pour employer un euphémisme – que connaît la gouvernance mondiale actuelle ? Je vous le répète, Madame : il faut approfondir ces questions au lieu de réagir de façon épidermique. Mais peut-être cela vous impliquerait-il au-delà de ce que vous souhaitez ? Pourtant ça vaudrait le coup … Et pourrait même vous faire du bien !