Pour Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, le secret de la confession est plus fort que les lois de la République

Pédocriminalité dans l’Eglise : la remise du rapport Sauvé réveille le débat sur le « secret de la confession »

Le président de la Conférence des évêques a estimé, sur Franceinfo, que le secret de la confession était plus fort que la loi de la République », concédant toutefois qu’il fallait trouver « un moyen de faire autrement » pour venir en aide aux victimes.

Le président de la Conférence des évêques Eric de Moulins-Beaufort, lors de la publication du rapport de la Ciase, le 5 octobre 2021. THOMAS COEX / AP

Depuis sa publication, mardi, les réactions au rapport Sauvé sont plutôt unanimes, le Pape François exprimant sa « honte » pour la longue absence de réaction de l’Eglise.

Les propos d’Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France (CEF), ont pour leur part suscité la polémique: Invité hier sur France Info, le responsable a déclaré que « la confession s’imposait » aux religieux et que le secret  » était plus fort que la loi de la République »

Pour rappel, le Pape en personne avait déclaré que ledit secret devant demeurer absolu, un prêtre confesseur n’était pas tenu de dénoncer les faits délictueux ou criminels dont il aurait été mis au courant via la confession.

Eric de Moulins-Beaufort a concédé être à la recherche d’une alternative à la levée de ce secret, cherchant le moyen de le faire autrement. ( sic )

La CEF regardera « de près la recommandation de la Ciase », laquelle a préconisé aux autorités de l’Eglise de relayer un message clair aux confesseurs et aux fidèles sur l’obligation du confesseur de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable.

Souci, puisque une note le 8 décembre 2020, citée dans le rapport de la Ciase, déclare que les informations recueillies, par un auteur, une victime ou un témoin, à l’occasion d’une confession  ne peuvent en aucun cas être rapportées par le confesseur et qu’il n’est pas permis à un prêtre de faire usage de ce qu’il a entendu en confession et donc de signaler aux autorités judiciaires un pénitent.

Pour info, la sanction encourue par les confesseurs pour une violation directe du sceau sacramentel est l’excommunication.


Le Rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise

Mardi 5 octobre, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise a rendu public son rapport. Elle estime le nombre de victimes, durant leur minorité, de violences sexuelles de la part d’un prêtre, d’un diacre ou d’un religieux, dans la population actuelle âgée de 18 ans et plus, à 216 000 personnes.


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