Le Point de Vue de Shmuel Trigano. 2 Etats pour 2 peuples ? Essayez 4 Etats pour 1 personne

L’établissement de la « Palestine » entraînera le retour des réfugiés, la dissimilation des Arabes israéliens, le soulèvement des Palestiniens jordaniens et la définition de la Palestine comme l’unification de la Cisjordanie, de Gaza et des régions arabes à l’intérieur d’Israël et de la Jordanie.

Avec le retour au pouvoir de l’équipe de l’ancien président américain Barack Obama, on entend à nouveau des murmures de « deux Etats pour deux peuples ».

Il est renforcé par les agences médiatiques politiques dans le but de réprimer la pensée, mais surtout – il cache un mensonge.

Que signifie le terme « peuple palestinien » ? Quel peuple palestinien mérite un État appelé « Palestine » ? Ils prétendent tous qu’il s’agissait d’une population vivant en Judée-Samarie et à Jérusalem, sur la base de la fiction qu’Israël « occupait » ces territoires, qui en fait ont été occupés pendant des générations, par le régime jordanien, et n’ont jamais été soumis à
Règle « palestinienne ». 

S’agit-il uniquement des résidents de la zone A, dans laquelle l’Autorité palestinienne jouit déjà d’une autonomie partielle ? Faut-il ajouter à cela la bande de Gaza ? Qu’en est-il des 5 millions de « réfugiés » pseudo-palestiniens (au nombre de 600 000 personnes à l’origine), qui attendent depuis 73 ans pour bénéficier du « droit au retour » ? Le retour sur quel territoire exactement ? Si l’on en croit les déclarations des dirigeants palestiniens, ce droit au retour concernera le territoire de l’État d’Israël aux frontières de 1967.

Il ressort donc clairement des déclarations palestiniennes qu’elles font référence à plus que le territoire qui a été « occupé » après la défaite arabe lors de la guerre des Six Jours de 1967. Le territoire de l’ensemble de l’État d’Israël est en jeu et aucun État palestinien ne cédera sa demande d’unification des territoires et des populations. 

N’oublions pas qu’il existe encore une autre branche du « peuple » palestinien qui constitue 70 % de la population en Jordanie, dans laquelle une minorité bédouine contrôle le trône. Un coup d’œil sur ce paysage a soulevé deux questions géostratégiques : comment la Cisjordanie sera-t-elle connectée à Gaza ? Toute connexion terrestre coupera Israël en deux et l’exposera à la menace d’infiltration, et ceci à une époque où la région du Néguev est déjà considérée comme une sorte de no man’s land. 

Avons-nous l’intention de ramener le corridor polonais ? Ce territoire, qui permettait à la Seconde République de Pologne d’accéder à la mer Baltique et séparait la majeure partie de l’Allemagne de la Prusse orientale, fut le prétexte de l’invasion nazie de la Pologne qui marqua le début de la Seconde Guerre mondiale.

« Deux États pour deux peuples », disent-ils, mais un État est avant tout un territoire. Il y a 70 kilomètres (environ 45 miles) qui s’étendent du Jourdain à la mer Méditerranée. Si cette Palestine imaginaire venait à exister, l’État d’Israël reviendrait à une profondeur stratégique de 15 kilomètres (environ neuf miles) au centre du pays. Son point de faiblesse sera à portée de tirs de roquettes depuis les montagnes au-dessus de la plaine du Sharon.

Le retrait de Gaza a illustré le niveau de sécurité auquel nous devons nous attendre, et l’opération Guardian of the Walls de Tsahal en mai a créé une fenêtre d’opportunité pour un groupe qui jusqu’à présent n’avait pas été pris en compte sur la carte géostratégique : les Arabes israéliens. Ce sont des citoyens israéliens à part entière, mais ils se considèrent comme des membres du peuple palestinien. Ils demandent constamment, même à la Knesset israélienne, la dissolution de l’État dont ils sont citoyens et sa transformation en un État binational. 

Lors du dernier conflit, nous avons connu un pic dans la qualité des émeutes et des pogroms contre les Juifs lors des combats au front. Comment décrire une attaque civile sur le front intérieur en temps de guerre ? Le script du prochain conflit a peut-être déjà été écrit. Il va sans dire que dans le cadre d’une coalition comprenant des partis arabes, Israël s’est lié les mains et les pieds sur toutes les questions politiques et de gouvernance.

L’établissement de la « Palestine » déclenchera une réaction en chaîne : le retour des réfugiés, la dissimilation des Arabes israéliens, le soulèvement des Palestiniens jordaniens et la définition de la Palestine comme unification de la Cisjordanie, de Gaza et des régions arabes à l’intérieur de l’État d’Israël et de la Jordanie. 

Oubliez l’État d’Israël et oubliez définitivement un État juif. « Deux états pour deux peuples » est le nom de code d’un tout autre plan : quatre états pour un seul peuple.

© Shmuel Trigano

Shmuel Trigano est Professeur émérite des Universités, Fondateur de l’Université Populaire du Judaïsme et Fondateur de la Revue européenne d’études juives, Pardès.

Le site internet de Shmuel Trigano:

http://www.shmuel-trigano.fr

http://www.unipopu.org ; universitedujudaisme.akadem.org

http://www.inpress.fr/pardes-2/ ; http://www.cairn.info/revue-pardes.htm 


https://www.israelhayom.com/opinions/2-states-for-2-peoples-try-4-states-for-1-people/

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