Valérie Perez – Destins de femmes

Destins de Femmes, Un ouvrage dédié à la condition féminine

Journaliste reconnue auprès des grandes chaînes de télévision françaises, Valérie Pérez Ennouchi est depuis 2013, rédactrice en chef à I24 News en Israël. Après la présentation de journaux télévisés, d’un magazine de Société elle est aux commandes du magazine Histoires et Découvertes. Destin de Femmes est son premier ouvrage publié chez Ramsay.

Tribune Juive : Pourquoi aujourd’hui vous lancez-vous dans l’écriture avec la sortie de ce Premier livre « Destins de Femmes ».?

Valérie Perez-Ennouchi : J’ai toujours beaucoup voyage et au cours de mes découvertes en Inde, en Chine, au Japon, à New York, au Maroc ou ailleurs dans le monde, je me suis intéressée à la condition féminine et à la place des femmes dans la société.

J’ai toujours pris des notes sur les rencontres que j’avais faites et qui m’avaient particulièrement marquées.

Quand l’idée m’est venue de raconter dans un livre toutes ces expériences, j’ai effectué beaucoup de recherches pendant plusieurs années autour de ce thème, pour compléter ce que j’avais appris.

Tribune Juive : Parlez nous de ce livre qui décrit la vie de 17 femmes, à qui vous donnez la parole ?

Valérie Perez- Ennouchi : C’est un voyage autour du monde, d’histoires et de destins qui nous apprennent non seulement sur le statut des femmes, mais aussi sur leur place dans la société dans laquelle elles vivent encore aujourd’hui. Mon but en écrivant le constat de leur vie, est de nous plonger dans leur intimité, dans leur sensibilité afin de savoir qui elles sont vraiment. J’ai découvert des êtres exceptionnels qui continuent à avoir la force de vivre et de se battre, malgré des épreuves indescriptibles de douleurs et de souffrances.

Tribune Juive : Finalement vous faites le portrait de Femmes symboles puisqu’inconnues ?

Valérie Perez-Ennouchi : J’ai travaillé 10 ans sur le sujet. Chaque femme représente ses luttes, ses douleurs, ses victoires. Je dresse 17 portraits de femmes qui ont pris leur destin en mains, que j’ai rencontrées pour certaines, les prénoms ont été changés et dont les vies m’ont tellement émues, les autres ont été façonnées au fil de mes recherches.

C’est un livre rempli de confidences et de témoignages intimes et poignants. Donner la parole à 17 femmes, a 17 inconnues, m’apporte une infinie reconnaissance, me donne l’impression d’avoir vraiment fait quelque chose d’utile. J’éprouve une satisfaction intérieure très forte.

Tribune Juive : C’est vrai qu’aujourd’hui ce thème est récurrent avec la montée en puissance de mouvements comme Me Too ? il s’ancre dans l’actualité des droits des femmes ?

Valérie Perez-Ennouchi : Je ne suis pas dans le combat mais dans le témoignage.

Il est vrai que les femmes n’ont jamais été épargnées, il faut remonter à la Bible, pour comprendre les rapports hommes-femmes pendant des siècles. Aujourd’hui encore, lorsque l’on parle de parité ou d’égalité entre les sexes, on le sait bien, nous en sommes loin, quel que soit le pays dans lequel nous vivons. Certes, dans un pays industrialisé, une femme est une citoyenne à part entière, elle a droit au vote, à l’avortement, elle peut choisir ses partenaires, mais dans le monde de l’entreprise, les niveaux de salaires et les plans de carrières sont loin d’être comparables entre les hommes et les femmes, et ce, à compétences égales. Dieu créa en premier l’Homme, puis la Femme le lendemain, à partir de sa côte. L’existence de la femme dépend donc de celle de l’homme, c’est grâce à lui, si elle existe.

Tribune Juive : Vous n’avez pas épargné les Femmes juives orthodoxes. Votre regard a-t-il changé sur la place des Femmes depuis que vous vivez en Isra¨el ?

Il y a des femmes orthodoxes qui sont heureuses de leur condition. Le but n’est pas de condamner mais de constater. Ce qui m’a fait beaucoup réfléchir c’est plus la pression communautaire, le regard des autres et le prix de l’honneur. L’histoire de Rachel que je raconte, ajoute une dimension dans la difficulté, car elle découvre après des années de mariage, que son mari est homosexuel. Alors que tout le monde le savait mais il fallait lutter contre les mauvais penchants. Aujourd’hui, elle n’en veut pas du tout au père de ses enfants de lui avoir caché la vérité, car il n’a pas eu le courage d’assumer qui il était, mais elle en veut beaucoup aux donneurs de leçons, et à ceux qui jugent, d’avoir pris sa vie et celles de ses enfants ,en otage.

Être orthodoxe c’est un choix, ou peut être, un chemin de vie. Il ne faut pas stigmatiser les communautés. Mon regard a changé sur Israël en général, et il s’est précisé sur la manière de vivre des uns et des autres. Je trouve les femmes orthodoxes très courageuses, comme toutes les femmes en général. Je n’avais aucun a priori au départ , sur leurs modes de vie . On parle beaucoup de l’Orthodoxie surtout le film Unorthodox sur netflix, mais ils sont très peu nombreux, et vous savez, même si le Bné brak n’est situé qu’à 8 kilomètres de Tel Aviv, je n’y vais jamais !

Destin de Femmes
De Valérie Pérez-Ennouchi
Dans toutes Le librairies et en vente en ligne

Propos recueillis par Sylvie Bensaid

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