La Chronique de Michèle Chabelski. Gmar Hatima Tova, Tsom Kal lekoulam

Bon

Mercredi

   Veille de Yom Kippour

     De ce soir 19h47 à demain 20h48, on ouvre une parenthèse de méditation, de prière et de repentance…

  Cette fête commémore le Pardon que Dieu accorda au peuple juif après la faute du Veau d’Or.

 Pendant les 40 jours où Moïse disparaît pour recevoir de Dieu les Tables de la Loi, les Juifs se façonnent une idole, un veau d’or réalisé avec les bijoux des femmes…

  Une idole!!!

   Tu n’adoreras qu’un seul dieu !

    Colère divine.

     Moïse monta sur le Mont Sinaï et implora la miséricorde de Dieu.

   Qui l’accorda.

     Les hommes sont faibles et jamais à l’abri d’une erreur.

  On célèbre donc le Grand Pardon qu’on réclame pour les péchés de l’année écoulée…

 Cette commémoration partage avec Roch Hachana le nom de fêtes austères(Yamin Norayim).

 Journée de jeûne total et d’expiation…

   Cette fête, la plus importante de l’année, fédère les Juifs du monde entier dans une supplique de Pardon accordé par les hommes et par Dieu…

   Dans les camps de concentration, certains Juifs inconditionnellement religieux parvenaient à célébrer Yom Kippour…

   Ce jour-là on n’offre rien à son enveloppe charnelle, ni eau, ni nourriture, ni ablutions…

  Seule existe l’âme dans une introspection spirituelle scandée de prières où le corps délaissé offre une grandeur exceptionnelle à la méditation…

    Chacun demande pardon d’avoir offensé, brimé, outragé, maltraité volontairement ou involontairement…

  Et chacun accorde le pardon à celui qui l’a mortifié…

   Et on demande l’absolution divine qui blanchit l’âme des miasmes humains pêcheurs…

  Je demanderai moi aussi pardon de mon impatience , de ma légèreté, de mon égoïsme, de mon incapacité à comprendre parfois les douleurs de l’autre, de mes ressentiments, de ma lâcheté qui m’a poussée parfois à détourner les yeux…

   Mais je me demande pardon aussi à moi- même que je ne ménage pas assez dans une autocritique continuelle qui me ronge sang et peau…

  Et je demande pardon au Très Haut , mais j’espère surtout qu’il m’offre un cerveau lavé des scories de l’auto-culpabilisation, un écrin soyeux où coucher une noblesse qui me fait si souvent défaut…

  Je vous souhaite à tous un bon jeûne, Gmar Hatima Tova, Tsom Kal lekoulam, que vos prières montent au ciel et offrent la paix du cœur aux malheureux, aux esseulés, aux endeuillés et la paix du corps aux malades , aux blessés, aux handicapés…

   Que cette journée célébrée par presque tous les Juifs de la planète nous unisse dans un vœu commun d’humanité paisible à laquelle aspirent Juifs et non Juifs…

     Je vous embrasse

© Michèle Chabelski

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