Evelyn Askolovitch. Enfin, à Amsterdam, le Monument des Noms ou Namenmonument

Le 8 septembre 2019, Evelyn Askolovitch écrivait :  

Cette nuit j’ai bouclé la boucle. J’ai pu enfin adopter mon grand-père, Opa, Isaac Sulzbach, mort et assassiné à Westerbork, qui figurera sur le Namenmonument, le Monument des Noms à Amsterdam.

Le Monument se construit enfin et aura 102.000 noms de Juifs ayant été déportés des Pays Bas vers les camps de la mort où Ils et Elles ont été assassinés….

Non pas 104.000 morts comme je l’avais lu plusieurs fois, mais le chiffre de 102.000 donne déjà le vertige…

Savoir que ces trois Isaac, Jenny Sulzbach, mes grands-parents et Karoline Sulzbach, ma tante, ne seront plus des anonymes, bouclera la boucle et me consolera, j’espère …

Peut être une image de 2 personnes

Hier, Evelyn Askolovitch annonçait :

Le Monument des noms à Amsterdam sera officiellement inauguré le 19 septembre prochain par le Roi des Pays-Bas, le Premier ministre et le Maire d’Amsterdam, 76 ans après la fin de la guerre.

Nous pourrons enfin mettre un nom sur les 102.000 Juifs déportés et assassinés dans les camps de la mort, ainsi que les 220 Sinti et Roma Tziganes.

On trouvera leurs noms, prénoms, dates de naissance et dates de leur assassinat.

Le Monument a été conçu par Daniel Libeskind, qui a conçu le Monument à Berlin.

Il ne faut pas oublier ce triste record : près de 75% des Juifs déportés des Pays-Bas, hommes, femmes et enfants ont été assassinés : 102.000 des 140.000 Juives et Juifs qui vivaient dans ce pays d’Europe de l’Ouest ne sont pas revenus, ont été assassinés !

Evelyn Askolovitch postait une vue du Namenmonument, le Monument des Noms à Amsterdam.

Peut être une image de plein air

© Evelyn Askolovitch

Originaire d’une famille juive allemande, Evelyn Askolovitch, née naît en 1938 à Amsterdam. La famille est arrêtée en mars 1943 et déportée dans le camp de concentration de Vught, dans le sud du pays. En juin, ils sont transférés au camp de transit de Westerbork, antichambre des centres de mise à mort, tels Auschwitz et Sobibor. Grâce à un certificat de nationalité du Honduras, que le père d’Evelyn a pu obtenir par l’intermédiaire d’un ami en Suisse, la famille est déportée en février 1944 à Bergen- Belsen. Toujours grâce au certificat de nationalité, ils sont transférés en janvier 1945 dans un camp d’internement britannique.

Survivante de la Shoah, Evelyn Askolovitch a consacré sa vie à se porter à la rencontre des élèves des collèges et lycées pour témoigner de son vécu d’enfant déportée.

Elle fut décorée en juillet dernier de la légion d’honneur, laquelle lui fut remise par Boris Cyrulnik qui l’appelle … sa « petite soeur » tant leurs parcours sont proches.

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*