Le quartier « Pichard » de la gendarmerie mobile à Drancy portera désormais le nom de Camille Mathieu, gendarme affecté à la garde du camp de Drancy, qui avait sauvé des Juifs détenus.
Ancien gendarme mobile, reconnu «Juste parmi les Nations» pour avoir sauvé huit Juifs avec l’aide de sa famille pendant l’Occupation, Camille Mathieu est décédé en 2017 à l’âge de 102 ans.
L’ancien garde mobile, décédé en octobre 2017 à l’âge de 102 ans, avait été reconnu « Juste parmi les Nations » pour avoir sauvé huit Juifs pendant l’Occupation. Affecté à la garde extérieure du camp de Drancy, au nord de Paris et antichambre des camps de la mort pour les Juifs, il avait organisé en août 1941 l’évasion de trois hommes Juifs détenus avant de les cacher avec leurs familles dans la ferme de sa mère dans l’Aube.
Huit Juifs seront ainsi sauvés avec l’aide de sa famille. Révoqué en 1943, Camille Mathieu s’était ensuite engagé dans la Résistance. Sa mère et son épouse et lui-même avaient été nommés « Justes parmi les Nations » en 1976, une distinction prestigieuse accordée par le Comité Yad Vashem à ceux qui ont sauvé des Juifs pendant la guerre. Quelque 3.800 Français ont reçu cette distinction, dont 18 gendarmes. Camille Mathieu était le dernier survivant de ces 18 gendarmes.
Après la guerre, la caserne de Drancy , qui abrite les trois escadrons de gendarmerie mobile (les EGM 27/1, 28/1 et 29/1), avait pris le nom de « Quartier Pichard » pour rendre hommage au lieutenant Maurice Pichard du 45e bataillon de chars de combat de la gendarmerie (BCCG) de Satory, tué en juin 1940 lors de la campagne de France. La mémoire du lieutenant Pichard sera conservée à Satory.
PMG
Votre article ne dit pas si Camille Matthieu a été réintégré après la Libération ? ( Avec rappel de solde, j’espère…)
Bonjour ! Je suis le petit fils de Camille Mathieu et je viens de lire votre commentaire. Non mon grand père n’a pas été réintégré dans la gendarmerie.
Bonjour ! Je suis le petit fils de Camille Mathieu et je viens de lire votre commentaire. Pour répondre à votre question légitime, et bien non, mon grand père n’a pas réintégré la gendarmerie après la libération.