Il s’appelle Khaled Assad ou Khaled al-Asaad, universitaire syrien, considéré comme un des pionniers de l’archéologie syrienne, et était Directeur des antiquités et des musées de Palmyre de 1963 jusqu’à sa retraite en 2003. Le couronnement de son travail fut l’inscription de Palmyre sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
De Lui, son fils Tarek disait : Il adorait Palmyre. Il ne pouvait pas vivre sans. Tous les matins, il regardait la ville antique et poussait un soupir de contentement en voyant ces merveilles.
Ayant refusé de révéler l’emplacement de trésors inestimables auxquels il s’était dévoué toute sa vie, ce père de onze enfants dont une porte le nom de Zenobia en l’honneur de la reine de Palmyre fut décapité devant plusieurs dizaines de personnes par des membres de l’organisation État islamique le 18 août 2015.
Il aurait été arrêté par l’EI trois semaines avant son assassinat, dans le but d’identifier les caches de certains trésors archéologiques.
Reconduit à Palmyre le 18 août, un réquisitoire en cinq points lui reprochait d’être le directeur d’idoles mais également de s’être rendu en Iran et d’avoir assisté à des conférences infidèles.
Selon Maamoun Abdoulkarim, directeur des Antiquités et des musées de Syrie, il aurait été torturé, en compagnie de son fils Walid Assaad, qui lui avait succédé au Poste de Directeur des antiquités de Palmyre.
Sa dépouille fut suspendue à un mât dressé sur le site archéologique tout proche, sa tête disposée à ses pieds1.
Son corps n’aurait été retrouvé qu’au début l’année 2021 parmi les restes humains de trois personnes à 10 km à l’est de Palmyre, à Kahloul, dans les environs d’Homs.
A l’annonce de sa décapitation, les réactions à l’international furent pléthore, évoquant la lie de l’humanité.
Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, déclara : Ils l’ont tué parce qu’il ne voulait pas trahir son engagement profond envers Palmyre. Son travail va vivre au-delà de la portée de ces extrémistes. Ils ont assassiné un grand homme, mais ils ne réduiront jamais l’Histoire au silence. (They killed him because he would not betray his deep commitment to Palmyra. His work will live on far beyond the reach of these extremists. They murdered a great man, but they will never silence history.
Simona Silvestri rapporte que lorsqu’il devint clair que les combattants capturaient Palmyra, les scientifiques dirigés par Al-Assad firent de leur mieux pour cacher les antiquités uniques et inestimables de Palmyre, et que Lui joua un rôle de premier plan dans la sauvegarde de centaines d’artéfacts, les déplaçant dans un endroit sûr.
Elle ajoute que plusieurs pays européens lui avaient offert résidence et citoyenneté, mais qu’il avait refusé de quitter la Syrie.
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