Ce piano, offert par une famille juive durant la Seconde Guerre mondiale, recherche ses propriétaires. © Mylène Bernhardt
“Bouteille à la mer”, par Mylène Bernhardt
“Bonjour, je lance cette bouteille à la mer dans l’espoir de retrouver la famille juive que ma famille a cachée durant la Seconde Guerre Mondiale entre 1942 et 1944. En 1942, une famille du nom de PINGUET quitta Paris craignant les rafles. La famille Pinguet loua un wagon pour y entreposer ses affaires dont un piano droit. Le train est arrivé en Haute-Loire. Mes arrières grand-parents Marie et René Bonnet qui vivaient à proximité du chemin de fer, ont emmené la famille se réfugier dans leur maison à Brives-Charensac. La famille était cachée dans la cave, tandis que de l’autre côté, à 500m de chez eux, se trouvait un camp de la SS.Et puis vers 1944, les Pinguet durent continuer leur fuite à travers les routes françaises. En guise de remerciement celle-ci a offert le piano à mes arrière-grands-parents. Cet instrument centenaire est témoin de l’histoire. Il a vécu notamment la crue du 21 septembre 1980 à Brives-Charensac. Il fut sauvé in-extremis. Il est dans notre famille depuis bientôt 80 ans. Actuellement en train de vider ma maison de Haute-Loire, je souhaite avant de le confier à quiconque voudrait lui donner une seconde vie , retrouver la famille à qui il appartenait. Peut-être souhaiteraient-ils le récupérer ? Ma grand-mère avait alors 9 ans à ce moment là et ne se souvient pas de tout, c’est pourquoi je compte sur vous.Après la guerre, la famille Pinguet avait envoyé une lettre à mes arrière-grands-parents pour leur dire qu’ils étaient libres et vivants. Alors je m’en remets aux mains multiples des réseaux sociaux pour les lier jusqu’à celles de cette famille. Mille merci.Mylène
https://www.facebook.com/Mylene.bernhardt
***** JOURNAL DU 21/08/2021 **********
Nous avons appris aujourd’hui que la famille, après avoir quitté Brives-Charensac, aurait transité par le Chambon-sur-lignon. Nous avons quelques pistes mais rien de concret pour le moment. Nous avons exploré le piano sous toutes ses coutures et aucune archive , aucun signe ni même un numéro de série…. Nous recherchons toujours activement cette lettre qui pourrait fort bien nous aider. Nous vous tenons bien évidemment au courant dès que nous en savons plus. Encore merci à tous pour vos messages de soutien, vos partages et votre bienveillance. L’aventure continue ******* JOURNAL DU 24 / 08 / 2021 ********Bonjour à tous, beaucoup d’associations, musées etc sont sur le coup comme par exemple : Yad Vashem: World Holocaust Center, Jerusalem. Puisqu’il est fort probable qu’ils utilisaient un nom d’emprunt, cela prend plus de temps. Mais nous avançons pas à pas. Nous explorons également la piste du piano et de son identification. L’association Musique et Spoliations va faire son maximum pour trouver des informations qui pourraient peut-être nous amener jusqu’à la famille. Merci à tous pour votre aide ! Vous êtes géniaux Très bonne journée à tous “
Le piano, offert par une famille juive, cachée dans une cave pendant la Seconde Guerre mondiale à Brives-Charensac, recherche ses propriétaires.
C’est en souhaitant se débarrasser de plusieurs objets encombrants dans sa maison que Mylène Bernhardt, habitante de la commune de Brives-Charensac en Haute-Loire, s’est véritablement intéressée à ce piano droit hérité de ses arrière-grands-parents.
Le piano d’une famille juive, cachée pendant la guerre
Et l’histoire de l’instrument est loin d’être banale puisqu’il appartenait à une famille juive, cachée par les ancêtres de la jeune femme dans une cave durant la Seconde Guerre mondiale. “En 1942, une famille du nom de Pinguet quitta Paris craignant les rafles, relate Mylène Bernhardt sur son compte Facebook. La famille était cachée dans la cave, tandis que de l’autre côté, à 500m de chez eux, se trouvait un camp de la SS.” Vers 1944, la famille reprend la route, contrainte de fuir cette zone française occupée.
“En guise de remerciement celle-ci a offert le piano à mes arrière-grands-parents. Cet instrument centenaire est témoin de l’histoire“, reprend la jeune femme qui souhaite aujourd’hui rendre le piano à ses propriétaires.
“Libres et vivants” à la fin de la Seconde Guerre mondiale
L’histoire a été reprise par plusieurs associations et musées comme le “World Holocaust Center” de Jérusalem ou “Musique et Spoliations” localisée à Paris, qui mènent actuellement l’enquête.
“Il est fort probable qu’ils utilisaient un nom d’emprunt, cela prend plus de temps, explique Mylène Bernhardt qui ajoute que, “après la guerre, la famille Pinguet avait envoyé une lettre à mes arrière-grands-parents pour leur dire qu’ils étaient libres et vivants.“
Partagée plus de 36 000 fois sur Facebook, la photo du piano a déjà fait le tour de la France. Les recherches sont en cours pour tenter de retrouver la famille.
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