Je suis comme tous les démocrates et les humanistes, consterné et préoccupé par la situation en Afghanistan, par le sentiment d’improvisation et d’abandon que laisse le départ des Américains, par l’impuissance de l’OTAN, par la naïveté, réelle ou feinte, de penser que les Talibans ont changé, qu’il existerait un talibanisme soft, voire « inclusif » pour reprendre l’improbable terme utilisé par le ministre des affaires étrangères.
La communauté internationale doit maintenir la pression politique, économique et financière sur le gouvernement afghan. Le non-respect des droits de l’homme, et surtout des femmes, n’est pas acceptable humainement, moralement et diplomatiquement.
Je félicite mes collègues maires socialistes et écologistes, qui proposent d’accueillir des réfugiés afghans, pour leur ouverture d’esprit et leur générosité, qui font honneur aux valeurs de gauche.
L’accueil de ces réfugiés est un devoir humanitaire qui ne pourra qu’être organisé internationalement, puis nationalement, sur des bases collectives et concertées.
Sarcelles a une longue tradition d’hospitalité vis-à-vis de toutes celles et ceux qui ont fui leur pays, souvent dans des conditions difficiles, depuis maintenant sept décennies. Nous resterons fidèles à nos valeurs et à notre histoire. Cependant, nos capacités sont aujourd’hui quasiment saturées. Notre contribution en termes d’accueil sera donc limitée, voire marginale. Nous avons toujours, et pour quelques mois encore, un ancien Ehpad à la disposition de l’Etat, qui reçoit déjà et peut continuer de recevoir jusqu’à 150 réfugiés, dans le cadre de leur parcours migratoire.
Au-delà, ce que nous offrons, c’est notre savoir-faire en matière d’intégration, de capacité à faire cohabiter intelligemment des populations initialement très différentes, à lutter contre toutes formes de discriminations et à donner corps à la promesse républicaine. Et nous le ferons volontiers, car c’est cela aussi notre devoir.
Crédit photo : UNHCR/J. Redden
Quelle naïveté!!!
ROSA