6 ans déjà.Les années passent mais moi je ne t’oublie pas.
Un jour alors que j’avais 11 ans et que j’accompagnais mes grands parents en Israël, il me dit : « Israël ce n’est pas que la plage et les copains. C’est une histoire. Tu vas venir avec moi, je vais t’expliquer ».
Le 1er endroit où il m’a emmené, c’était le musée Hertzl sur le mont éponyme. Je me souviens encore comme si c’était aujourd’hui quand il m’a raconté l’histoire de cet autrichien choqué par le traitement du capitaine Dreyfus qui entreprit l’idée incroyable de convaincre les grandes puissances de laisser les Juifs revenir sur leur terre ancestrale après 2000 ans d’exil : « Dans 5 ans peut-être, dans 50 ans sûrement » disait-il.
Une abnégation qu’il puisait dans sa conviction absolue.
Puis il m’emmena derrière le musée visiter les tombes des plus grandes personnalités politiques de l’Etat en m’expliquant les réalisations de chacun : Jabotinsky qui voyait en le retour de la jeunesse à Sion le plus beau lever de soleil du monde, à Begin qui industrialisa la fierté juive de Jabotinsky, à Shamir…
Il me transmis ce jour-là que la fierté de nos origines et la force de nos actions avaient été un rempart contre la mort et l’humiliation. Mais surtout elles étaient la garantie d’un avenir…
La force qui se dégageait de ses propos ont allumé cette même flamme chez moi ce jour-là.
Puis un jour de 2020, j’ai reçu un coup de téléphone d’un organisme israélien pour me proposer un projet : celui de poser une plaque en sa mémoire… au musée Hertzl… comme un hasard divin ou un clin d’œil magique du ciel…
Impossible de refuser… comme pour boucler une boucle, et en association avec ses autres petits enfants (Deborah, Raphaël et Audrey), nous sommes aller graver son nom là où tout avait commencé pour moi, à côté des grands… au musée Hertzl.
A mes yeux, il est le plus grand parmi les grands. A la mémoire du plus merveilleux des grands pères, Albert Abram Czarnobroda z’l
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