En Israël, l’équivalent du passe sanitaire s’appelle le badge vert et il est entré en vigueur en février. Il permet l’accès à certains lieux si l’on est entièrement vacciné ou muni d’un test négatif. Suspendu en juin, il a été réinstauré le 29 juillet et s’applique également aux salariés, du privé et du public. Désormais, c’est au tour des tout-petits de devoir montrer patte blanche.
Le gouvernement a étendu ces mesures, mercredi 11 août, aux enfants de 3 à 12 ans. Le but d’Israël est d’éviter un nouveau confinement à cause de la montée du variant Delta. C’est pourquoi la quarantaine est imposée pour les personnes revenant de la plupart des pays du monde, qu’elles soient vaccinées ou non. Par ailleurs, le gouvernement a mis en place dimanche 8 août des stations de tests antigéniques partout dans le pays. Le dépistage dans ces stations revient à environ 17 euros. Il permet d’obtenir un passe sanitaire du ministère de la Santé, qui reste valable 24 heures. Ce passe de 24 heures sera d’ailleurs pris en charge par l’État pour les enfants de 3 à 12 ans à partir du 18 août, date de l’entrée en vigueur de la mesure, a indiqué le bureau de Premier ministre dans un communiqué.
Une campagne vaccinale pourtant réussie
Face à la virulence du virus et désormais de ses variants, Israël, pays de neuf millions d’habitants, a été l’un des premiers à lancer, en décembre 2020, une campagne de vaccination massive, grâce à son accord avec le géant pharmaceutique Pfizer. Cet accord donnait à l’État un accès à des millions de doses payantes en échange de données biomédicales sur les effets du sérum. Résultat : 62 % de la population est entièrement vaccinée. Parmi les soignants, ce taux s’élève à 90 %. Les plus de 60 ans sont mêmes invités à recevoir une troisième dose.
La campagne de vaccination a nettement permis de faire chuter le nombre de cas mais ces dernières semaines les contaminations augmentent de nouveau, à cause du variant Delta. Ainsi, au cours des 24 dernières heures, Israël a recensé 5 802 nouveaux cas.
Le variant Delta au cœur de toutes les inquiétudes
Les plus jeunes sont-ils beaucoup plus victimes de cette souche que le reste de la population ? Pas exactement. Mais ils sont moins vaccinés, donc plus vulnérables. Aux États-Unis, 72 000 cas recensés la dernière semaine de juillet concernent des enfants et des adolescents. Le Dr Mark Kline est pédiatre et chef de service à l’hôpital pour enfants en Nouvelle-Orléans. Interrogé le 5 août par la chaîne de télévision américaine NBCnews, il témoigne : « Je n’ai jamais rien vu de tel. (…) Nous voyons des enfants tomber malades, ce que nous n’avions tout simplement pas constaté au cours de la première année de la pandémie, avant l’arrivée du variant Delta. »
Même si très peu de pays prennent des mesures concernant les enfants, Israël vient donc indirectement d’autoriser la vaccination pour les 3 ans et plus. Début août, il l’avait déjà ouverte pour les 5 à 11 ans, uniquement s’ils constituaient des profils à risque.
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Source : marianne.net
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