Il est normal d’être antisémite. C’est de ne pas l’être qui est anormal dans des temps troublés où l’avenir se fait incertain et même dangereux, où les pilotes du navire semblent soit hésiter sur la marche à suivre en accumulant les erreurs et les incohérentes décisions, soit en étant soumis à des puissances tutélaires mystérieuses et en obéissant à leurs ordres et exigences.
On n’est plus ici dans le domaine de la raison mais bien dans celui des émotions collectives, revenues du fonds des âges. Quoi de plus normal d’attribuer une puissance maléfique à ceux qui furent désignés par les deux religions dominantes, l’islam et la chrétienté, comme ceux qui avaient refusé la vraie foi, et en conséquence auraient dû disparaître depuis longtemps , à l’instar des autres peuples antiques et de leurs religions désuètes?
Comment se fait qu’il soit toujours là, ce petit peuple longtemps nomade, perdu dans l’immensité des peuples, ce peuple à la nuque rebelle , aux coutumes étranges qui trouve de surcroît dans les temps modernes aussi bien en Occident qu’en terre d’Islam une nouvelle puissance? Comment expliquer cette survie et ces succès autrement que par l’action d’entités mauvaises. C’était bien au Diable lui-même, à Satan, qu’on assimilait les Juifs au Moyen-Age.
Le peuple juif, tout comme Satan, a été accusé par le passé de tous les vices et péchés de l’humanité: cupidité, luxure, avarice, amour de l’or et du pouvoir. Il a été accusé de fomenter les complots, les guerres et les révolutions et d’être un ennemi du genre humain. Il a été tour à tour méprisé et jalousé, mais toujours persécuté à travers les siècles.
Après la Shoah, le Juif a été remplacé par Israël, l’Etat des Juifs, coupable des mêmes méfaits et atrocités. Shylock demande sa livre de chair, et commet son crime rituel contre des innocents, femme et enfants. Le martyre d’un peuple palestinien est devenu pour les uns une figure christique et pour les autres le symbole du dominé et du colonisé.
Quoi de plus naturel que de haïr ce peuple supposé animé de toutes ces passions mauvaises et de vouloir l’exclure de l’humanité commune.?
Heureusement, l’antisémitisme est combattu par la morale qui voit dans tous les êtres humains des égaux, et également par la raison qui cherche à démêler le vrai du faux et veut connaître le réel sans se laisser gagner par des passions et des émotions régressives. Une raison et une intelligence qui se donnent pour tâche première de regarder en face les responsabilités multiples des malheurs des peuples.
© Charles Rojzman
Jamais un pays n’a généré autant de fantasmes délirants et de haines viscérales qu’Israël. Je le constate tous les jours, bien que n’étant pas Juif moi-même.
La déclaration venimeuse du Général de Gaulle peu après la guerre des six jours en 1967, traitant les Juifs de « peuple d’élite , sûr de lui et dominateur » y est pour BEAUCOUP, et je suis très étonné qu’on n’en parle pas assez.
La plupart des médias et la grande majorité de la population française, en effet, réagirent par mimétisme en faveur des Arabes.
En conséquence, l’antisémitisme en France a grimpé en flèche, favorisée par l’afflux concomitant d’immigrés arabo-musulmans.