Tribune Juive

Aldo Naouri : la tyrannie des mères

Née en Libye et veuve à 34 ans avec sept enfants à charge : c’est le portrait de sa propre mère que le pédiatre Aldo Naouri dresse dans son dernier livre « Ma mère : mon analyse et la sienne » (Odile Jacob). Une Heure Bleue fut consacrée à l’exploration de ce lien mère-fils : comment raconter la figure maternelle ?

Portrait du pédiatre et spécialiste des relations intrafamiliales Aldo Naouri, auteur de « Ma mère : mon analyse et la sienne » (Odile Jacob) © Getty / Eric Fougère / Corbis

Le Couple et l’Enfant”, “Les Filles et leurs mères”… Le tout premier livre du pédiatre Aldo Naouri, “L’Enfant porté” (1982), trahit déjà le fil conducteur de sa foisonnante bibliographie : l’étude passionnée, parfois polémique, des relations intra-familiales. 


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Un élément de ce système satellitaire complexe semble l’obséder plus particulièrement : le psychisme des mères et de leurs enfants. Naturellement, cette thématique récurrente soulève chez le lecteur une interrogation sur la relation d’Aldo Naouri avec sa propre mère. 

Imprévisible, obstinée, têtue, incernable, méfiante, manipulatrice, exigeante, quelque peu sorcière, soucieuse de tout contrôler, de tout maîtriser” 

Dans son dernier ouvrage, « Ma mère : mon analyse et la sienne« , le regard d’analyste d’Aldo Naouri se conjugue avec son talent pour raconter des histoires – la sienne en l’occurrence.

Lorsqu’il nous plonge dans l’existence de cette mère, formidable conteuse, ballottée par l’histoire entre l’Algérie et la France, confrontée à la précarité matérielle comme aux conflits violents au sein de la fratrie, c’est tout un pan de la littérature qu’Aldo Nouari réveille. 

Colette, Romain Gary, Albert Cohen, aujourd’hui Delphine de Vigan et Edouard Louis  : pourquoi écrit-on sur sa mère ? Est-ce dans une démarche de compréhension, pour régler ses comptes, se libérer d’une emprise ou, malgré la rudesse apparente des propos, rendre hommage à celles qui nous marquent à jamais de leur empreinte ? 


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