Un nouveau monde délirant s’est imposé à nous par petites touches. Chacune, prise indépendamment est assez anodine, mais mises bout à bout et additionnées, c’est toute une façon de vivre qui a muté de façon furtive.
Nous regardons des Jeux Olympiques sans public, où les gradins ont été aménagés de différentes couleurs de façon à donner une illusion de foule. Les athlètes avant et après leurs performances portent des masques. Ils se mettent désormais eux-memes leurs médailles autour du cou!
Trop d’information tue l’information. Le Covid est partout. Il est dans le quotidien, dans les conversations, dans les mesures et précautions qu’il engendre, dans les restrictions qu’il provoque et dans les polémiques qu’il soulève. Les autorités, qui donnent au mieux l’impression de naviguer à vue, et après nous avoir abreuvés d’informations tour à tour alarmantes ou lénifiantes selon les sondages et les échéances électorales, ne font que contribuer au climat de méfiance de plus en plus grandissant quant à leurs capacités à gérer cette pandémie, laquelle, d’où qu’elle ait eu son point de départ ou quels qu’aient pu être ses acteurs y ayant eu un intérêt ou pas, semble néanmoins s’incruster sur la durée , bien réduire nos horizons et atrophier nos styles de vie.
Les voyages sont devenus très aléatoires, les prix augmentent pour tous les biens de consommation de façon exponentielle, de même que des pénuries montrent le bout de leur nez. Des changements sociétaux plutôt dans le sens de la régression s’instaurent à notre insu, et tout cela conjugué parallèlement à une volonté sous jacente de la « woke culture » et d’un nivellement des inégalités et différences par le bas, nous amènent à des restrictions jamais envisagées auparavant.
La fermeture des pays, l’arrêt des activités économiques ont amené une inflation en flèche et des situations rocambolesques: des postes à pourvoir dans le marché du travail qui ne trouvent pas preneurs grâce aux différentes aides des états, qui entraînent des pénuries de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, qui , réaction en chaîne, se voient contraints de diminuer leur activité, d’où augmentation des prix pour le consommateur final, et c’est un cercle vicieux dont, pour le moment, on ne voit pas la fin… Avec les divers confinements, toute l’approche de la façon de travailler a changé et la découverte du télé-travail a eu un immense impact qui a remis en question pour beaucoup, et peut-être irrémédiablement, les anciennes méthodes. On ne sait à l’heure actuelle si c’est un tournant positif ou négatif.
Nous sommes donc parvenus au bout d’un cycle que la pandémie a cassé et abordons des territoires inconnus alors que nous pensions que ce XXIème siècle avait apporté des acquis irréfutables. En une dizaine d’années et accélérées par la pandémie , toutes les valeurs acquises par les luttes pendant un siècle ont été renversées pour faire place à la laideur, la médiocrité, l’inculture, une table rase des valeurs les plus élémentaires et grâce aux réseaux sociaux, à des milliers d’experts auto-proclamés dans tous les domaines qui ont la possibilité de s’exprimer et de s’ériger en donneurs de leçons et détenteurs de LA vérité.
Pour se prémunir de toutes ces vagues d’attaques sur notre façon de vivre, il ne nous reste qu’à prendre de la distance, regarder tout cela en observateur le plus neutre possible, tout noter pour la postérité au fur et à mesure des aberrations et garder les yeux ouverts sur ce que nous voyons et encore mieux, si possible, sur ce qu’on nous cache ou veut nous faire gober. Ce n’est presque même plus un choix, mais une obligation morale.
© Martine Eckerling
Un des textes les plus sensibles et intelligents sur cette pandemie de la dictature mondiale, qui utilise de facon cynique un probleme sanitaire reel.A partager!!