« Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie ! » (Tehilim 137).
« Ses portes sont en ruines….Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis vivent en sécurité. » (Meguilat Eikha chap. 1)
Meguilat Eikha est le livre que nous lisons le jour de 9 be av. C’est le livre des lamentations oú l’on pleure la destruction de notre Temple. Ou l’on pleure la destruction de nos Temples.
Le Saint des Saints. Le Lieu vers lequel les juifs du monde entier se tournent tous les jours, plusieurs fois par jour. Lieu pour lequel nos cœurs palpitent, celui que le monde et ses nations jugent et commentent alors qu’ils ne peuvent ni ne veulent comprendre….
« Tu as fait de nous une balayure, un objet de dégoût au milieu des nations. Tous nos ennemis ont ouvert la bouche contre nous. Notre partage, ce furent la terreur et le piège, la ruine et le désastre. Mes yeux se répandent en torrents de larmes à cause de la catastrophe de mon peuple. » (Eikha chap. 3)
Napoléon avait du mal à comprendre comment les juifs pleuraient encore un évènement qui s’est produit il y a des siècles alors qu’ils ne l’ont pas eux-mêmes vécu. C’est ça toute la différence du peuple juif, à la différence de toutes les autres civilisations disparues ne laissant dans ce monde au musée qu’un buste en marbre.
Notre histoire est notre identité. C’est notre histoire qui nous guide. « Un peuple qui oublie son passé n’a pas de futur ». Le peuple juif, non seulement ne l’a pas oublié, mais s’en souvient et le ressens à chaque instant.
« Elle est tombée, la couronne de notre tête; malheur à nous, parce que nous avons péché! Ce qui nous déchire le cœur, ce qui obscurcit nos yeux, c’est de voir le Mont Sion en ruines, foulé par les renards« . (Eikha chap.5)
Et moi, je suis là aujourd’hui, non pas seulement à pleurer nos Temples et supplier le Tout Puissant de nous faire mériter de bientôt le reconstruire, mais je suis là, à pleurer de vrais larmes et à lui supplier d’au moins mériter les lieux. Que nous soyons dignes de la confiance qu’il nous a fait nous adoptant nous et pas un autre. Qu’il nous donne à nous et nos dirigeants, la force, la détermination et la persévérance pour que justice soit et que bientôt aillons au moins le mérite et le droit primordial de brandir le drapeau avec l’Etoile de David sur le Mont du Temple.
Contrairement aux temps passés, nous avons aujourd’hui le pouvoir de faire valoir notre droit sur notre terre à commencer sur le Mt du Temple, il serait peut-être temps en fait de cesser de pleurer et de se lamenter mais plutôt de se lever et agir !
La souveraineté commence par notre présence. Jérusalem mérite qu’on se batte pour elle!
« Ramène-nous vers toi, o Eternel, nous voulons te revenir; renouvelle pour nous les jours d’autrefois » (Eikha, dernier verset)
© Nili Pitchon
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