Paris, dimanche 13h, mois de juillet, temps gris… Mauvaise pioche… Alors direction Mabrouk, rue Réaumur, pour retrouver ce soleil adoré dans l’assiette, à défaut de l’avoir dans le ciel.
50 NUANCES DE BLEU
Chez Mabrouk, le temple de la cuisine tunisienne à Paris d’Alexis Memmi et Alexandre David, le bleu est roi. Tables, devanture, carrelage, la couleur s’impose en aplat imposant, pour un restaurant qui sait se faire remarquer au premier coup d’œil. Autre détail d’importance, en terrasse les tables sont triangulaires, et plutôt spacieuses, en comparaison avec leur taille. Ainsi les petites assiettes peuvent s’additionner sans se chevaucher, et on n’est pas obligé de jouer à la loi du plus fort avec son voisin. Bien joué. Même confort avec les fauteuils extérieurs, qui invitent à une dégustation qui se prolonge dans le temps. Et si le soleil est de la partie, alors là, c’est le combo gagnant !
OPÉRATION COCKTAILS
Pour bien débuter l’histoire, place aux cocktails. Le Yasmine à base de boukha (eau-de-vie de figue), prosecco, sirop de rose, purée de litchi, et citron vert, sera parfait pour les amateurs de saveurs florales, quand l’Orange du Marchand à base de gin, vermouth, sirop de thé orange, feuilles de menthe, et citron vert séduira les fans de la Star Ac’ (on était obligé…) Bref, les cocktails ne sont pas en surnombre sur la carte (bon point), 8 en tout, mais sont rudement bien exécutés.
DES ENTRÉES À PARTAGER
En entrée, le partage est de mise. On commande de petites assiettes et on picore dans celle du voisin, en essayant de garder de la place pour le plat. Difficile de faire son choix tant la carte est alléchante. Ce seront donc une brique n°2 avec pomme de terre écrasée, olive, harissa, câpres, et citron confit (une merveille) ; de la boutargue Memmi (divin) ; et des keftas de bœuf (boulettes de bœuf épicé, poireau rôti, crème de sésame au paprika (incroyable) qui seront commandés, détaillés, dégustés, et engloutis en moins de deux. On avait prévenu, si on vient, ce n’est pas pour faire de la figuration.
Et on le comprendra plus tard, les sauces et condiments sont loin d’être laissés au hasard chez Mabrouk. La fabuleuse crème au sésame au paprika des keftas annonçant d’ores et déjà la couleur.
DES PLATS GÉNÉREUX
Évidemment, on ne pouvait pas ne pas tester le couscous aux 7 épices, ne serait-ce que pour se réchauffer le cœur à défaut de faire bronzette en ce mois de juillet tempétueux… Des légumes de saison et pois chiches, servis avec graines de couscous, et une protéine (merguez, kefta, paleron de bœuf fondant) sans oublier l’incontournable bouillon, le tout pour 16,50€, la générosité est définitivement de mise chez Mabrouk. Côté bowls, ce sera la création Djerba qui sera dégustée. A l’intérieur : du tartare de daurade ; de la salade tounsa ; crème de sésame à l’aubergine ; fenouil ; houmous vert à la coriandre (15,50€).
Que dire, que dire de ce plat… Rien et tout à la fois. D’ordinaire, le défaut des bowls tient à l’assaisonnement et la préparation de chaque ingrédient simplement découpé et servi brut, la réunion de tous les ingrédients composant donc le goût. Ici, c’est l’inverse ! Si les saveurs se mêlent parfaitement entre elles, chaque ingrédient est soigneusement préparé et assaisonné. Du cru, du fumé avec la divine crème d’aubergine brûlée, de la fraîcheur avec la salade tounsa (tomate, concombre, oignons rouges, coriandre), c’est simple, dans ce plat, il n’y a rien à changer. C’est rare les miracles, mais comme quoi, ça arrive !
En dessert, les 1001 feuilles avec leur mousse de lait à la fleur d’oranger, suprêmes d’orange, amandes effilées, et feuilles de briques joliment craquantes, finiront en beauté cette dégustation. S’il fallait chipoter, on oserait dire d’allonger la dose côté suprêmes de fruits, mais à ce stade ce n’est plus de la faim, mais de la gourmandise immodérée.
Chez Mabrouk, on n’a pas encore tout vu… alors on ira, en famille, entre amis, avec une bonne excuse, une mauvaise, un jour de pluie, de soleil, pour une grande occasion, une petite, parce qu’on passait pas là, parce que c’était sympa, parce que pourquoi pas ?
Mais ce qui est sûr, c’est qu’on reviendra !
Mabrouk
64 rue Réaumur
75003 Paris
Mais ce n’est pas un restaurant cacher 🥺, pas de teouda et à la fois Halavi et bassari.
Pourquoi faire la publicité d’un restaurant qui ne respecte pas la cacheroute ?
Parce que Tribune Juive a bcp de lecteurs qui ne respectent pas la cacheroute y compris parmi ses lecteurs juifs . TJ est un site communautaire pas un site religieux .