Le 16 juillet 1942, à la demande du Troisième Reich, dans le cadre de sa politique d’extermination des populations juives d’Europe, l’État français organise une rafle à grande échelle de Juifs (l' »Opération Vent printanier », parallèlement menée par les nazis dans plusieurs pays européens).
Ces arrestations sont menées avec le concours de neuf mille policiers et gendarmes français sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l’occupant menées par René Bousquet, secrétaire général de la Police nationale.
À la suite de ces négociations, entamées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française sont temporairement exclus de cette rafle qui concerne essentiellement les Juifs étrangers, ou apatrides, ou déchus de la nationalité française par la loi du 22 juillet 1940, ou encore ceux ayant le statut de réfugié.
Entre les 16 et 17 juillet 1942, plus de treize mille personnes, dont près d’un tiers d’enfants, sont arrêtées avant d’être détenues au vélodrome d’hiver (mais aussi dans d’autres camps), dans des conditions d’hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours. Ils sont ensuite envoyés par trains de la mort vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Moins d’une centaine d’adultes en reviendront (et aucun enfant).
Toute utilisation, récupération, appropriation, banalisation, instrumentalisation, détournement, des symboles de la solution finale, la Shoah ( שואה, « catastrophe ») à quelque fin que ce soit, à quelque fin que ce soit, par paresse intellectuelle ou par conviction, etc…, est inadmissible, déplacée et condamnable.
© Michel Rosenzweig
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