2 semaines à peine après l’inauguration de l’ambassade d’Israël dans la capitale Abou Dhabi, s’est tenue hier matin dans le bâtiment de la Bourse de Tel-Aviv la cérémonie d’ouverture de l’ambassade des Émirats arabes unis, étape clé de la normalisation des relations entre les deux pays, en présence de Mohammad al-Hajah, ambassadeur des Émirats en Israël, et du Président Yitzhak Herzog.
Ce dernier a déclaré : “Jusqu’à il y a environ un an, c’était un rêve de voir le drapeau de l’émirat en Israël, mais quand on y pense, c’est quelque chose de naturel. Nous sommes tous les deux des nations qui construisent des États modernes à partir du désert et rendent possible l’impossible. Ce cercle historique de paix doit être étendu à d’autres pays qui recherchent notre proximité. Cette initiative bienvenue ne doit pas être arrêtée. Nous et ceux qui veulent la paix répondrons par l’affirmative avec une poignée de main. Il y a plus de partenaires et d’alliés dans cette mission que nous ne le pensions. Le judaïsme et l’islam enseignent que l’un des noms de Dieu est la Paix“.
“Nos pays collaborent déjà dans plusieurs domaines et ont signé des accords liés à la technologie, au transport aérien, à la culture. Les Emirats arabes unis et Israël sont deux pays d’innovation. Nous pouvons nous servir de cette créativité afin de travailler ensemble à un futur plus prospère et plus stable pour nos deux pays et la région. Nous ouvrons la voie pour la paix et la prospérité“, a répondu l’ambassadeur des Emirats.
Pour rappel, c’est en été 2020 que les Emirats et Israël avaient annoncé, sous l’impulsion de l’ancienne administration américaine de Donald Trump, la normalisation de leurs relations, suivis par Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Les Emirats sont désormais le troisième pays arabe, après l’Egypte et la Jordanie, à disposer d’une Ambassade en Israël.
La guerre de 11 jours ayant opposé en mai Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas a fait passer à la normalisation a passé un “test important“, a déclaré pour sa part Yoel Guzansky, chercheur à l’Institut d’études sur la sécurité nationale de Tel-Aviv : “Aucun pays n’a annulé un accord, pas même le Soudan ou le Maroc“, a-t-il expliqué, concédant un ralentissement des Accords qui étaient toutefois toujours sur les rails.
Interrogé sur le soutien concret du président américain Joe Biden à ces accords défendus par Donald Trump, Yoel Guzansky a acté que “L’euphorie n’était plus là“.
A noter : Si les Emirats ont multiplié les investissements en Israël, ils cherchent aussi, à terme, à investir dans les Territoires palestiniens, y compris à Gaza, où le Qatar, monarchie rivale des Emirats, distribue des millions en aide, selon les paroles d’Abdullah Baqer, Président du Conseil des affaires Israël/Emirats : “Lorsqu’il y aura une garantie de stabilité politique à Gaza, alors les investissements suivront et nous lèverons des fonds, bâtirons des écoles, ferons un travail caritatif pour élever le niveau de vie de la population“.
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