
« Observez comme l’Etat est désemparé devant les « réfractaires » au vaccin qui peuvent être contaminés à tout moment mettant en danger la vie de leurs proches […] Eh bien discriminons-les: le cauchemar d’un nouveau confinement se profile à l’automne« .
Il est rare qu’un grand éditorialiste français lance un appel public à la discrimination (une pratique foncièrement maudite et illégale). Ces mots, illustrant la tonalité médiatique générale depuis quelques jours, sentent la panique, la plus pure des paniques.
Le ministre en rajoute avec sa « nouvelle vague » et les vautours de « plateau » resurgissent pour réclamer des mesures liberticides.
Le monde politico-médiatique tremble. On le sent gagné par une irrésistible panique. Il esquisse déjà les scènes de la rentrée dominée par l’encombrement des hôpitaux, les lits de réanimations saturés, les morgues encombrées de cadavres.
Et déjà le confinement, et déjà le couvre-feu et les boucs émissaires tout désignés: les non vaccinés, « ces pelés ces galeux ».
Et la faute des jeunes qui menacent les vieux.
Tout ceci est foncièrement incohérent
Or, tout ceci est foncièrement incohérent. Selon le discours scientifique officiel:
1) le covid 19 frappe mortellement les seules personnes à risques (plus de 65 ans et « comorbidités »)
2) le vaccin protège efficacement des formes les plus graves
3) l’immense majorité des personnes à risques ont été vaccinées.
Dès lors, la France ne peut pas être à la veille d’une tragédie. D’ailleurs, en Angleterre, le nombre de contaminations explose (virus Delta) : 35 000 le 9 juillet. Pourtant, le nombre de morts n’augmente pas (29 le même jour) ni même les hospitalisations en réanimation.
Les Français n’ont aucune raison de paniquer. La panique que veut instiller la classe politico-médiatique est mauvaise conseillère. C’est elle, la panique, qui accompagne et favorise les grandes défaites (Bérézina, Waterloo, Sedan, mai-juin 1940). C’est elle qui pousse à la folie collective (grandes peurs de l’an 1000 ou de 1789). C’est elle qui pousse aux pires lâchetés et à l’aveuglement (accords de Munich de septembre 1938). C’est elle qui pousse les peuples à se donner des boucs émissaires à l’image des épidémies de peste. Lors des mouvements de foule, c’est elle, la panique, qui pousse à l’écrasement des faibles et des enfants.
La France a de très mauvais dirigeants politico-médiatiques (ou « élites ») qui semblent se complaire à vouloir répandre la panique.
Au fond, la panique est aussi une manière de soumettre les peuples. On reconnaît les bons chefs à ceux qui rassurent et mettent les peuples en confiance. On reconnaît les mauvais, les pires, à ceux qui s’amusent à faire peur, dramatiser, diviser et provoquer ou attiser la panique.
© Maxime TANDONNET