Sarah Cattan. Samuel Paty: Sifraoui, débouté, est mis en examen pour « complicité »

L’instruction se poursuit dans le dossier autour de l’assassinat de Samuel Paty. Dans l’Affaire de la décapitation de notre collègue, il faut savoir que le sieur Abdelhakim Sefrioui, accusé de complicité d’assassinat terroriste, avait contesté le 17 mai dernier sa mise en examen.

Hier 28 juin, le pourvoi du fiché S, détenu à l’isolement depuis fin octobre, néanmoins membre du Conseil des Imams, poursuivi comme le parent d’élève Brahim Chnina pour avoir relayé, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, le nom du professeur et l’adresse de l’établissement scolaire dans lequel il exerçait, et pour avoir mené la fronde que l’on sait, Sefrioui donc, accusé donc d’avoir facilité la définition d’un projet criminel, et qui avait, toute honte bue, contesté face à la Cour d’Appel de Paris sa mise en examen, arguant qu’il ne connaissait pas le tueur, a été rejeté.

Hier en effet, la Cour d’Appel de Paris a rejeté la demande de nullité émise par Sefroui devant la Chambre de l’Instruction et confirmé la mise en examen du militant islamiste pour complicité d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste.

Bien évidemment, son avocate, Maître Elise Arfi, a indiqué qu’elle entendait former un pourvoi en cassation contre cette décision en en faisant une question de droit fondamentale: Comment peut-on être complice d’un agent qu’on ne connaît pas, qu’on n’a jamais vu, avec qui on n’a jamais communiqué… La Dame poursuit et argue que par ailleurs il n’y avait pas de preuve, à ce stade des investigations, qu’Abdoullakh Anzorov avait vu la vidéo d’Abdelhakim Sefrioui.

Pour mémoire, au procès d’Abdelkader Merah, le terme de complicité avait été retenu: Le droit criminel distingue le complice de l’auteur principal. Le complice est celui qui participe à un crime ou délit commis par autrui. Celui qui favorise. Par connivence. Manœuvre. Entente. Accord.

Pour rappel : Abdelhakim Sefrioui avait fait supprimer ladite vidéo sur YouTube immédiatement après l’attaque.

Pour rappel encore : l’enquête explore surtout la personnalité de l’assassin, Abdoullakh Anzorov, et le parcours qui a mené du Tchétchène de 18 ans : selon de nouveaux éléments, ledit parcours témoigne de ratés des Renseignements à son égard. On apprend notamment que son compte Tchétchène fut dénoncé en 2020 à Pharos.

Dans ce dossier, quinze personnes sont mises en examen, parmi lesquelles six collégiens et une femme de 33 ans interpellée le 22 juin à Nîmes, mise en examen pour « Association de malfaiteurs terroriste ».

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