(Article extrait du n°970 de LPH New)
« Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation. » (Ernest Hemingway)
La nouvelle du jour vient de tomber : Benyamin Netanyahou a enfin accepté. Après s’en être passé pendant douze ans, il vient d’acquérir son premier smartphone. Beaucoup de questions se posent : va-t-il oui ou non installer WhatsApp, et faire partie d’un ou de plusieurs groupes ? Pas sûr. Plus encore qu’avant, il doit se méfier de ses « amis » du Likoud. Nir Barkat est très clair sur ses intentions de devenir le numéro un du parti et de briguer ensuite la place de Premier ministre. Il a déjà entamé sa conquête en organisant une grande fête où des milliers de fans prêts à le suivre l’ont acclamé. Au lendemain de la cérémonie d’investiture de Naftali Bennett au poste de Premier ministre, d’autres langues se sont déliées – où l’on apprend que Yuli Edelstein se voit lui aussi reprendre le flambeau à la tête du Likoud. Comment, s’insurge-t-il, a-t-on pu proposer la rotation à Gantz, Bennett ou même Saar, et non à lui, ce qui aurait sauvé toute la droite du douloureux traumatisme qu’elle vit actuellement ?
Alors que le calme semble à peu près se rétablir après l’ouragan politique de ces dernières semaines, un nouveau sujet fait déjà les grands titres des journaux. Nous nous demandions comment nous allions nous débarrasser de tous les masques que nous avons emmagasinés, or voilà qu’on évoque, sans trop vouloir y croire, la possibilité d’une quatrième vague – un complot des médias, complices des nouvelles à sensation, pour faire remonter l’audimat ? Nous voudrions nous reposer un peu, prendre des vacances, du corps comme de l’âme ; mais c’est mal connaître le virus.
Une des conséquences les plus tristes pour le peuple juif, c’est que l’épidémie nous a obligés à fermer l’accès de la terre d’Israël à ses propres enfants, ne serait-ce que pour la voir, y respirer son air, et en repartir les poumons réoxygénés.
Les Juifs du monde entier réclament à cor et à cri qu’on leur ouvre de nouveau les portes de leur paradis – de leur patrie.
Jamais ils ne se sont sentis autant attachés à ce pays pour lequel ils vibrent inconditionnellement. Nous qui vivons ici, nous pouvons les comprendre, et dire merci : aucune attaque de nos ennemis, aucune campagne électorale houleuse, ne nous enlèveront cette sensation unique qui règne en Israël, de liberté.
Ce qui pourrait par contre nous la faire perdre, c’est le tourbillon de haine qui déferle, lié aux désaccords qui nous divisent. On a tellement hurlé, menacé, insulté, que l’on a oublié cet axiome qui constitue notre ADN fondamental : notre fraternité.
Source : LPH INFO
Un cessez le feu ayant permis à Yaïr Lapid de rendre visite à l’équipe gouvernementale du premier pays ami du Golfe, merci Nétanyahou.
Bon courage donc à la nouvelle coalition pour faire sortir le Moyen-Orient de l’impasse dans laquelle il se trouvait.