Joseph Bensaël. « Les replis de l’âme ou le paradis perdu de Thérèse Zrihen-Dvir »

J’ai lu avec intérêt Les Replis de l’âme ou le paradis perdu et j’en suis encore bouleversé ! Conquis par tant de souffrances quotidiennes et par tous ces êtres simples et humains.

Je vous aime Gars du pays breton, je vous aime familles humbles et déteste vos maigres pitances, à la fin du jour.

Ces fragments de vos vies, enfermées dans une condition inhumaine, des hommes quand, souffrant, parfois vaincus, quelques fois triomphants ! Cependant deux mots simples ont éveillé mon attention et mon inquiétude « Mort » et « Âme ».

Le problème humain jaillit dans mon esprit embrumé : La mort, si commune, si familière à nous pauvres hères, serait-elle un anéantissement programmé ou une métamorphose de l’être ?

L’auteur part d’une prétendue « faute » du Premier homme Adam, commise, ayant mangé du Fruit Défendu ! A-t-il réellement désobéi à son Créateur ?

Il me semble, quant à moi, qu’il a plutôt agi avec une intelligence aigüe. Il s’est, délibérément rebellé contre Lui, ayant compris que son interdiction n’était qu’Un Leurre… !

Oui, un leurre pour l’obliger à l’enfreindre !

« MANGE DE CE FRUIT ET VIS ! »

La sentence ne tarda guère : Le paradis est désormais perdu ! Perdu ? Non ! Seulement Réservé !

« Homme, tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Et c’est là ta gloire, ta dignité ! Le paradis, c’est ta mémoire, ton âme : Tu le gagneras par tes œuvres, en même temps que ta fierté, ta liberté !

Fouille dans les Replis de ton Âme, tu y découvriras le Paradis ou l’Enfer !

Pêcheurs du pays breton, je vous aime : Vous moissonnez l’océan, comme le lombric patient qui laboure sans cesse les mottes de terre et les digère. Mais l’océan ne peut donner que ce qu’il possède : il s’épuise.

Famille je vous aime ! Louis, Adrien, Hervé Nadine, vous m’êtes chers. Vous êtes et serez un «  Grand-Père », comme celui de l’auteur, personnage clef de son enfance, Juge, humaniste, intègre qui veillait à l’éthique de la famille et de sa communauté !

Les femmes de ce beau roman, elles sont toi, fillette aux cheveux bruns, vibrant aux écrits de Victor Hugo et pleurant l’agonie de madame Bovary.

Je suis moi-même la matière de mon livre , écrivait Montaigne. Et Victor Hugo dirait de tes pêcheurs bretons: Ceux qui vivent sont ceux qui luttent.

La seule voie possible, Adam, c’est celle que je t’ai proposée : Choisis le BIEN !

Louis repose en paix « Elle est retrouvée » ! Quoi ? l’Éternité, Mer,  allée avec le soleil  (Rimbaud). Tu es la mer sans vagues, le poisson frétillant qui écoute le sifflement de Triton et participe à la croissance des âpres plantes martines (Le dauphin de Hölderlin).

Joseph Bensaël – SAREL.

Les replis de l’âme ou le paradis perdu. Thérèse Zrihen-Dvir. Le Lys Bleu Editions 


Thérèse Zrihen-Dvir

Petite-fille du Président de la Communauté juive de Marrakech, Rabbi Moché Zrihen, Rabbin-jugeThérèse, Zrihen-Dvir est auteur.

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