Dans une des Chroniques que TJ publie très régulièrement, Maxime Tandonnet, évoquant le témoignage d’un compagnon du général de Gaulle, évoque ce temps où il était de mise que la modestie fût le pendant de l’honneur.
Et Maxime Tandonnet de parler du naufrage de la politique française dans l’hystérie quotidienne, contrepartie de l’impuissance et du renoncement, et de l’arrogance prolixe et infatuée de nos plus hauts dirigeants actuels, produit en ligne directe de la médiocrité morale et intellectuelle.
Alors que se suivent, point d’orgue des agressions physiques de Forces de l’ordre, Pompiers et Elus locaux Soufflet asséné au Président, Enfarinage de celui qui sert de Chef à LFI, Prise à partie d’une violence inouïe d’un ministre dont la question n’est même plus de savoir s’il est contesté ou contestable, et que chacun égrenant ses griefs trouve naturel de payer l’ardoise, en somme, lorsqu’on s’est – Qui pourrait le nier – compromis dans des selfies improbables autant que discutables et des saillies indécentes et inutiles faisant dire à notre Ministre de la Justice, au sein du Palais, que la mère du terroriste était elle aussi en deuil mais encore que c’était un honneur que de défendre ledit client, – et ce ne sont là que les plus récents faits d’armes de ces nouveaux héros, le citoyen lambda reste ébaubi, désemparé, et seul le niais arrivera peut-être à trouver de l’attrait au monde tel qu’il va.
Alors que hier encore nous débattions et nous quittions, fâchés, pour en rire aussitôt et refaire le débat comme ceux-là refont le match, aujourd’hui, souventes fois, nombreux nous avons compris qu’un dîner sans esclandre n’aura lieu que si d’un commun accord, par amitié, épuisement, résignation, nous lâchons l’affaire et convenons chacun en son for intérieur de ne plus s’étriper que sur l’écriture inclusive ou le véganisme. Encore que…
Est-il nécessaire de faire appel à quelque politologue, fût-il Pascal Perrineau, pour en déduire que la société française ne va pas bien, et déplorer que le passage à l’acte remplaçât le débat, tout ça à quelques jours des Régionales et à moins d’un an de la Présidentielle.
Chacun cherche le responsable. Les Réseaux sociaux sont convoqués plus souvent qu’à leur tour, mais encore la Verticalité du pouvoir, Entendez en haut de la pyramide un Président censé être tout puissant alors qu’il ne l’est pas et en bas, des citoyens en colère, ce qui crée des conditions pour que le débat devienne quelque peu hystérique, explique Pascal Perrineau, alors que son collègue Bruno Cautrès pointe pour sa part le rôle des médias dans la violence des controverses et du débat public et que l’essayiste et enseignant à Sciences Po David Djaïz ajoute à la liste des responsables les intellectuels et veut voir toutefois, au-delà du soleil qui poudroie et de l’herbe qui verdoie, une majorité silencieuse, recouverte par le bruit et la fureur des extrêmes, des gens énervés, des activistes présents sur les réseaux sociaux, qui n’en peut plus de cette ambiance.
Ce que Maxime Tandonnet appelle Naufrage et moi Décadence à tout va ne se solutionnera pas cette fois dans les Urnes. Comment oublier les Qu’Ils viennent me chercher, La République c’est moi, Les Histoires de Costumes offerts, les Paul Bismuth, les Leonarda, les valses d’une MLP et autres promesses d’être ce Président normal que nul n’a jamais appelé de ses vœux. Il suffit de regarder L’Offre pour ne plus guère trouver d’attrait à l’un plus qu’à l’autre, et ça n’est pas en assistant à l’intronisation officielle de l’improbable Gouvernement de coalition israélien cet après-midi à la Knesset que nous trouverons matière à la fête.
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