Extrait de la semaine
L’occident pêche par une flagrante mécompréhension de l’Islam et la méconnaissance de certaines réalités propres au monde arabe. Aujourd’hui, à l’ombre du terrorisme islamiste, cette réalité se fait plus présente, plus concrète. La menace qui visait Israël s’étend désormais au reste de la planète. D’où origine-t-elle ?
Arabes, Islam, Palestine
1. Le devoir le plus sacré de la religion fondée en 570 par Mahomet est d’assurer la domination de la foi islamique ou ‘charia’ sur le monde. Le Djihad est un combat spirituel, cosmique mais qui autorise l’emploi de la force (Coran, 9 :5, 4 :76, 2 : 214, 8 :39, etc.). Ceci vaut surtout pour le Wahhabisme qui est la tendance rigoriste de l’Islam par opposition au soufisme et au maraboutisme qui en sont des formes plus souples. L’islamisme d’aujourd’hui est une politisation intégriste des lois religieuses de l’Islam.
2. Bien des dirigeants ambitionnent d’être à la tête du monde islamique. La guerre contre Israël est l’un des instruments de cette ambition. Elle sert aussi à détourner les rancœurs des peuples envers leurs dirigeants.
3. En dehors du schisme entre sunnites et chiites, l’histoire de l’Islam est jonchée de conflits sanglants. Pour comprendre le monde arabe, il ne faut pas tant considérer les nations et leurs frontières que la mosaïque intriquée des clans et des tribus se vouant des inimitiés séculaires. A cela, on ajoutera l’oppression systématique des minorités copte (Egypte), chrétienne (Soudan, Syrie, Palestine) ou juive ainsi que celle de la femme.
4. Il existe aujourd’hui des pays musulmans démocratiques. Par contre, il n’existe aucun pays arabe démocratique.
5. Jérusalem ne fut jamais la capitale d’aucun état arabe ou musulman. Elle n’est pas mentionnée une seule fois dans le Coran mais 700 fois dans la Bible. En dehors de la mosquée d’El-Aqsa, construite en 691, aucune des dominations musulmanes ne donna lieu à une amélioration urbaine quelconque de la ville. Sans oublier les destructions et profanations des sites juifs jusque sous l’occupation jordanienne (1948-1967).
6. Hormis la résistance juive, de la révolte de Bar Kochba contre les Romains à la lutte sioniste contre le Mandat britannique, il n’y eut jamais aucune opposition des autres populations aux diverses invasions de la Terre sainte.
7. Il n’y a jamais eu d’entité territoriale ou nationale portant le nom de Palestine. L’expression ‘peuple palestinien’ date de 1967. Elle est la dénomination d’une entité politique définie par son opposition au projet sioniste.
8. A la veille de la guerre de 1948, Hadj Armin, le dirigeant des Palestiniens, s’oppose au projet d’invasion arabe des territoires alloués au projet sioniste. Il propose l’établissement d’une ‘autonomie’ sur la partie allouée à la population arabe. La Ligue Arabe refuse et le roi Abdallah instaure un gouvernement militaire en Cisjordanie. Avant 1967, les ‘territoires’ étaient donc occupés par les Egyptiens (Gaza) et les Jordaniens (Judée-Samarie).
9. Ce n’est pas la solution du problème palestinien qui amènera la paix. C’est la paix qui amènera à une solution du problème palestinien.
10. Israël ne met pas en cause l’existence des nations arabes. Alors que bien des dirigeants arabes et palestiniens mettent en cause l’existence d’Israël.
Nous avons tendance à oublier qu’il existe une preuve au jour le jour de la possibilité de coexistence pacifique entre Juifs et Arabes. Dans leur immense majorité, les citoyens musulmans d’Israël sont non seulement pacifiques et respectueux des lois mais dotés d’un sens patriotique incontestable. Leurs défilés commémorant 1948 ou 1967 ne s’accompagnent jamais de violence. Le recrutement de salafistes parmi les jeunes arabes israéliens s’est soldé par un échec. La population musulmane est présente dans tous les domaines de la vie active et culturelle du pays. Même l’armée lui offre graduellement la possibilité d’effectuer un service national ou militaire. Il suffit de se promener en Israël durant les grandes fêtes musulmanes ou chrétiennes pour constater la liberté et le bien-être des ressortissants arabes et l’absence de tensions entre ceux-ci et leurs concitoyens juifs.
© Raphaël Jerusalmy
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Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure, Raphaël Jerusalmy a fait carrière au sein des services de renseignements militaires israéliens avant de mener des actions humanitaires puis de devenir Marchand de Livres anciens à Tel-Aviv. Il est aujourd’hui écrivain, auteur de plusieurs romans publiés chez Acte Sud. Il est également expert sur la chaîne de télévision i24news.
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