Selon le journal Independent, le keffieh était décrit en ces termes sur le site de la marque : « Inspiré du classique Keffieh, avec les signatures de la Maison. La technique de tissage jacquard est utilisée pour créer les motifs Monogram complexes sur sa base de coton, de laine et de soie mélangés. Doux et léger avec des bords frangés, cet accessoire intemporel crée un style décontracté« . 600 € quand même hein
La chose, frappée des initiales LV, les couleurs de l’État d’Israël, bleu et blanc. Elle en a d’autant plus été perçue comme le détournement et la marchandisation d’un symbole de la résistance palestinienne et la forte colère a été accompagnée sur les réseaux sociaux d’un appel au boycott avec le mot clé #BoycottLouisVuitton
Huda Imam, universitaire et consultante spécialisée dans la culture et l’identité palestiniennes, a tenu à rappeler l’importance de cette coiffe née dans les déserts arabes : « Depuis les années 1930, pendant la révolte palestinienne, ce keffieh noir et blanc est devenu le symbole de la révolte de la résistance de l’identité palestinienne. Arafat a toujours mis le keffieh donc quand je vais protester contre l’occupation israélienne, je fais en sorte de toujours le porter. C’est aussi un signe de solidarité, un signe de compassion. »
La même Huda Imam a été choquée par cette appropriation culturelle du luxe : A ce moment précisément, après une guerre si fatale sur Gaza, présenter un keffieh palestinien aux couleurs du drapeau israélien, cela m’a semblé trop ironique, sarcastique et humiliant.
La page présentant le keffieh controversé a été retirée du site web de la marque de luxe. Et le foulard « inspiré du keffieh palestinien » aux couleurs d’Israël retiré de la vente.
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