Isaac Herzog, ancien chef du Parti travailliste, est élu Président d’Israël
Isaac « Bouji » Herzog, né le 22 septembre 1960 à Tel Aviv, est petit-fils de Yitzhak HaLevi Herzog, premier rabbin ashkénaze de l’Etat d’Israël, et fils de Chaim Herzog, Président de l’État d’Israël pendant dix ans. Son oncle, Abba Eban, est un diplomate renommé en Israël. Il a été en poste à Washington et aux Nations unies, puis a endossé le costume de chef de la diplomatie israélienne, poste qu’il occupait lors de la guerre des Six jours en 1967.
Marié à une avocate et père de trois enfants, Isaac Herzog vit à Tel-Aviv, sa ville natale.
C’est un Travailliste qu’Israël s’est choisi: Isaac Herzog fut élu député à la Knesset en 2003 sous l’étiquette du Parti travailliste et l’on sait de lui qu’il milita pour la résolution du conflit avec les Palestiniens.
Isaac Herzog serre la main de Yariv Levin, le président de la Knesset, le 2 juin 2021, à Jérusalem.
Le nouveau Président élu par la Knesset par 87 voix contre 26 pour Miriam Peretz devient à 60 ans le onzième Président de l’Etat hébreu et remplace Reuven Rivlin, dont le mandat de sept ans s’achèvera le 9 juillet.
Celui qui a accede à la fonction qualifiée d’honorifique est surnommé Bouji.
Il a passé plusieurs années aux Etats-Unis, au gré des postes occupés par son père, Ambassadeur aux Nations unies, puis a servi comme Officier dans les Renseignements militaires avant d’étudier le droit à l’université de Tel-Aviv.
Entré au Parlement en 2003, il a été Secrétaire du Gouvernement Travailliste d’Ehoud Barak, avant de détenir plusieurs portefeuilles ministériels entre 2005 et 2011 puis de prendre en 2013 la tête d’un parti travailliste en crise et d’y militer pour que la résolution du conflit avec les Palestiniens redevienne un élément central, illustrant sa pensée en rencontrant à peine dix jours après sa prise de fonction le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah et allant même, en 2015, jusqu’à évoquer une evacuation possible des colonies israéliennes si necessaire.
A la tête depuis 2018 de l’Agence juive, une organisation paragouvernementale qui s’occupe notamment de l’immigration juive et des relations avec la diaspora, il en a démissionné pour être candidat à la Présidence.
Le nouveau Président, héritier d’une des plus grandes familles israéliennes, avait été décrit en 2015 par Haaretz comme une version israélienne des Kennedy, un homme qui marchait dans les pas de son père, chef d’Etat de 1983 à 1993.
Le hazard fait que celui qui fut battu par Benyamin Nétanyahou lors des législatives de 2015, Isaac Herzog accèdera à la Présidence alors que son ancien rival est dans une mauvaise passe et à quelques heures d’être renversé par une coalition … hétéroclite. A noter: Le Premier Ministre l’a félicité et lui a souhaité une grande réussite au nom de tous les citoyens israéliens.
Pour rappel, la fonction de chef de l’Etat en Israël est apolitique et largement cérémonielle, le pouvoir exécutif restant entre les mains du Premier Ministre. Mais c’est bien le Président qui le désigne après les élections législatives et il a, enfin, le pouvoir d’accorder des grâces.
Je prends sur mes épaules la lourde responsabilité que vous me donnez, a déclaré Isaac Herzog dans un discours télévisé: Je serai le Président de tous, je construirai des ponts entre les différents pans de notre société.
Il n’a pas manqué de remercier Miriam Peretz, héroïne israélienne, qu’il a qualifiée de symbole et d’inspiration pour tous les citoyens israéliens: Je lui tends la main avec l’espoir d’une collaboration fructueuse pour le bien de la société israélienne, a-t-il ajouté.
Décrit comme un homme modeste et diplomate, Le Président a de l’humour: Raillé pour sa voix fluette, l’homme aux yeux clairs avait choisi en 2015 pour slogan de campagne : “Ce n’est pas ma voix qui compte, c’est la vôtre“.
Je ne sais pas si c’est un Kennedy mais il a toutes les qualifications pour representer Israel dignement,reparer les liens avec la Diaspora (americaine ,surtout) et soigner les blessures internes d ‘Israel.Le meilleur choix.