Voilà que près de 41 ans après l’attentat qui a fait le 3 octobtre 1980 quatre morts et 46 blessés, la plus haute juridiction judiciaire doit statuer sur le renvoi devant les assises du principal accusé, Hassan Diab.
La tenue d’un procès semble à nouveau possible dans ce dossier où des indices contradictoires n’ont cessé d’être débattus depuis des années : lors de l’audience du 12 mai, l’avocate générale, suivant Me Paul Mathonnet, l’avocat au Conseil de l’Universitaire, qui avait pointé du doigt des « contradictions » qui seraient présentes dans l’Arrêt concernant les dates de séjour supposé de Hassan Diab en Europe, avait à son tour préconisé la Cassation de l’Arrêt.
L’absence de réponse de la Cour à l’un des principaux arguments de la Défense, celui de la fausseté supposée de visas apposés sur un passeport, considéré comme un élément à charge déterminant, avait également été soulevée, mais Me Emmanuel Piwnica, un des avocat des parties civiles, avait rejeté cette « discussion de la pertinence des charges qui pèsent sur la personne renvoyée », ce qui n’est pas dans les attributions de la Cour de cassation qui est le juge du Droit et non des Faits, comme il nous a été dit de façon docte et répétée lors de l’Arrêt Sarah Halimi.
La Cour de Cassation va rendre demain mercredi sa décision sur le Pourvoi d’Hassan Diab, l’unique suspect retrouvé par la justice française pour l’attentat de la rue Copernic du 3 octobre 1980, qui conteste son renvoi aux Assises.
Pour rappel, l’universitaire libano-canadien de 67 ans qui n’a cessé de clamer son innocence est suspecté d’avoir posé la bombe devant la synagogue du XVIe arrondissement de Paris, dont l’explosion avait fait quatre morts et 46 blessés.
Dans un arrêt du 27 janvier, la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris avait infirmé, au grand soulagement des victimes, le non-lieu accordé en 2018 à Hassan Diab.
Si la chambre criminelle de la Cour de cassation suivait l’avis de l’avocate générale, elle pourrait demander un réexamen au fond, ce qui pourrait entraîner à nouveau plusieurs mois de procédures
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