En France, le puissant lobby antisémite et anti-israélien tenait à joindre sa voix à celle des djihadistes du Hamas, du Hezbollah, du régime islamiste iranien dans leur combat pour l’élimination d’Israël.
Leurs dernières manifestations avaient proféré des insultes antisémites et une « chasse aux Juifs » dans des rues de Paris.
Le ministre de l’intérieur a donc ordonné aux préfets de délivrer des permis de manifester en fonction des risques d’agressions antisémites.
Refusée à Paris, la manifestation a tout de même été maintenue par ses organisateurs, toutefois à moindre mesure.
A ce niveau de haine et d’incivisme, quelques réflexions s’imposent.
1- Les organisateurs de manifestations hostiles à Israël se moquent du résultat de leur demande d’autorisation en préfecture. Ils n’en tiennent nul compte. Ils ne s’y plient pas et maintiennent leurs appels à manifester. Ils violent la décision de l’autorité de l’Etat qu’ils défient.
2- Ceux qui hurlent la haine d’Israël et soutiennent ses agresseurs djihadistes violent l’autorité de l’Etat français. Les pouvoirs publics français n’ont qu’à en tirer les conséquences relatives à l’infiltration djihadiste en France dénoncée vainement par une bonne dizaine de rapports notamment parlementaires. Les ennemis de l’existence d’Israël sont les ennemis de la démocratie en France. Toute cécité en la matière relève de la responsabilité historique des pouvoirs publics français.
3- Il convient de réaliser le niveau criminel et délictuel de l’antisémitisme en France qui incline le gouvernement à prendre des mesures préventives telles que ces interdictions de manifestations à caractère antisémite.
4- Les manifestants qui soutiennent les agresseurs djihadistes d’Israël sont insensibles aux droits des victimes israéliennes et palestiniennes. Ils ne condamnent pas les crimes de guerre visant les populations civiles d’Israël. Ils ne manifestent pas pour la paix entre les peuples mais pour l’élimination d’Israël. Ils ne soutiennent par aucune manifestation ni déclaration les victimes civiles plus nombreuses de Syrie, du Kurdistan, du Liban, d’Iran, du Darfour, etc.
5- Il est une comparaison remarquable qu’il faut souligner. Les manifestations de solidarité des Français -juifs ou non- avec Israël se cantonnent au droit d’Israël à exister. Elles ne procèdent d’aucune injure, aucune insulte raciste, aucun appel au meurtre, aucune élimination de la Palestine arabe. Les manifestations en faveur des palestiniens sont antisémites et réclament la destruction d’Israël. Les manifestations en faveur d’Israël sont exemptes de volonté de destruction de la Palestine et de racisme.
6- Les mouvements politiques français qui soutiennent ces manifestants portent une responsabilité politique, civile et pénale dans les débordements antisémites précédemment constatés en pareille situation. Il convient à l’électorat attaché aux libertés de les exclure de leurs choix électoraux.
7- Le terrorisme qui primo-ciblait en France les Juifs s’est étendu à l’ensemble des publics. Il est prévisible qu’il en sera de même des manifestations prétendument « pro-palestinienne ». Elles muteront leur démonstration en soutien des droits des djihadistes, ce qui a déjà commencé.
8- La Défense des droits des palestiniens arabes est légitime. Son association à la haine antisémite et d’Israël la rend inacceptable et irréalisable sur les plans éthiques, techniques et politiques. Il s’agit bien d’un subterfuge.
9- L’obsession anti-israélienne n’a d’égal que l’obsession antisémite. Les enrobages idéologiques ne trompent personne. Il se dévoilent par les appels aux meurtres des Juifs et leur haine générale hurlée contre tout ce qui n’est pas hostile à Israël! Les manifestations « pour la Palestine » nient le droit d’Israël à se défendre et à celui d’exister. Elles cherchent à intimider, à détruire, et non à sauver qui que ce soit de quoi que ce soit. Elles servent non à pacifier, comme elles le devraient mais à inciter.
10- Les attaques du Hamas permettent à l’Iran de maintenir sa capacité d’oppression à Gaza et de nuisance en Israël. Celles qui n’ont pas manqué de suivre proviennent du Liban et de Syrie.
Beyrouth obéit aux djihadistes de Téhéran et du Hezbollah dans la même volonté d’agressions contre Israël. Le pouvoir en place profite de l’opportunité pour dévier le peuple libanais des spoliations qu’il lui impose.
Idem pour Damas qui pense ainsi profiter de l’occasion pour faire oublier les massacres contre son propre peuple.
11- Les ennemis d’Israël ne parviennent pas à le détruire. Ils le tentent depuis 1948 par des agressions dont la dernière est celle en cours. La magnanimité israélienne est une novation de Droit international public. Elle a consisté à offrir aux agresseurs vaincus des territoires perdus en échange de la paix. Elle n’a pas permis la paix intégrale.
12- La solidarité de l’Allemagne et de l’Autriche avec Israël attaqué sont exemplaires mais peu suivies. La position d’Etats comme la France sur ce sujet se limite à une « position équilibrée » entre les parties. Cet « équilibre » entre un Etat agressé (Israël) et les agresseurs (Liban, Syrie, Hamas, Hezbollah) viole la charte de l’ONU qui prohibe le règlement des conflits via des agressions.
13- La nouvelle agression contre les civils israéliens ne ciblent aucun dispositif militaire. Elle constitue un crime de guerre. Israël doit appliquer la réglementation internationale relative à la légitime défense. Il doit aussi saisir le conseil de sécurité, l’assemblée générale de l’ONU et les instances judiciaires internationales (cour pénale internationale…) Compte tenu des faits, Israël obtiendra justice et réparation.
14- Il doit placer les Etats avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques devant leurs responsabilités. Ils doivent soutenir l’Etat agressé et condamner les agresseurs.
Pierre Saba