Nous avons tous constaté vendredi soir face à Zemmour, que Jacques Attali, le pape du progressisme d’une France mondialisée et dissoute dans un grand ensemble, s’il continue à ânonner son catéchisme, ne croit plus au bien-fondé de la religion qu’il a défendue et promue depuis 45 ans.
On voit les résultats, et ils sont abominables, ce qui ébranle les fondements de sa foi.
Néanmoins, même si le temple s’est effondré et le voile s’est déchiré, il faut continuer de l’avant car il n’y a pas d’autre voie pour le salut. La montée de l’ultra-violence, la gangrène de nos territoires, le chômage de masse, la paupérisation ne sont que des effets indésirables de la seule voie possible, sans laquelle sans doute, ce serait pire encore.
La France est trop petite, elle ne compte pas et il faut la dissoudre dans un monde plus vaste, tant vis à vis de l’extérieur que vis à vis de l’intérieur pour accueillir toujours plus de personnes de cultures antagonistes à la nôtre mais qui s’intègreront par l’économie sans s’assimiler par la culture. Tel est son discours, inchangé, même s’il ne croit plus aux fondements religieux de ce monde imaginaire qu’on croirait issu du songe d’un opiomane.
Même si le songe éthéré s’est dissipé, ce discours restera aussi celui de son disciple Macron, le premier et le plus fidèle de tous les fidèles. Ça l’est déjà. D’où la folie et la rage de destruction qui s’est emparée du roitelet de l’Elysée qui imprègne tous ses discours et tous ses actes, de la suppression de l’ENA à celle des Préfets, de la Déconstruction de l’Histoire de France au refus d’affronter les ennemis qui infiltrent nos institutions de partout sur fond de paupérisation croissante, de chômage croissant, de montée effarante de la violence et d’effondrement des perspectives pour notre jeunesse.
Incapable de maintenir et a fortiori de construire et de faire advenir un monde meilleur, il faut détruire celui, mauvais par essence, qui vient du passé. Cette rage de destruction fera un temps illusion, détournera l’attention et donnera le sentiment de l’action à la classe minoritaire qui le soutient et par qui, par la magie des trucages et autres manipulations, il a obtenu une majorité en 2017 et espère récidiver en 2022.
Se maintenir en poste est son horizon, la France un reliquat du passé qu’il nous faut dissoudre. Après ? Après, on verra, on aura déjà gagné 6 ans.
On le voit, c’est au moment où la religion mortifère s’effondre qu’elle devient la plus dangereuse ne trouvant d’autre issue que dans la fuite en avant destructrice et nihiliste. Gramsci nous avait prévenus : un monde s’effondre, le nouveau peine à naître. C’est dans ce clair-obscur que naissent les monstres. La France court un grand péril, celui que le nihilisme macronien, acmé du régressisme qui a dominé la France depuis 45 ans et dont 80% des Français ont conscience, fasse émerger les monstres issus des ruines du chaos où il nous mène.
Il va de soi que le devoir de chacun dans cette période où nous entrons est de se tenir droit, de raffermir sa volonté de servir notre pays, de s’apprêter à le faire avec calme, sang-froid et détermination. Ce devoir échoit tout particulièrement aux politiques qui doivent oublier la course aux postes et aux honneurs et se tenir prêts pour la relève en offrant à la France une alternative solide à laquelle les Français pourront croire.
Les ambitions personnelles doivent s’effacer devant l’ambition de servir notre pays, qui est la plus grande et belle de toutes, dans une époque qui s’annonce périlleuse.
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