6 mai 1856 Naissance de Freud, Et la Psychanalyse fut inventée
đđđđđđđđđđđđ / đđ đ đ đđđ đđđ, đđđđđđđđ đđđđđđđ đ đđđđ !
« AprĂšs tout, jâai vĂ©cu plus de soixante-dix ans. Jâai eu assez Ă manger. Jâai apprĂ©ciĂ© beaucoup de choses â la camaraderie de ma femme, mes enfants, les couchers de soleil. Jâai vu croĂźtre les plantes au printemps. Ici et lĂ une poignĂ©e de main amicale me parvenait. Une fois ou deux, jâai rencontrĂ© un ĂȘtre humain qui mâeut presque compris. Que puis-je demander de plus ? ».
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Le temps est passĂ©, et plus que jamais, la psychanalyse se montre ĂȘtre indispensable car elle est la science de lâĂȘtre social, du parlĂȘtre
En introduisant lâexistence de lâINCONSCIENT, FREUD a fait une dĂ©couverte aussi importante que celle de GALILEE ou COPERNIC
LâINCONSCIENT Ă©tait la part de nous-mĂȘme cachĂ©e, refoulĂ©e, car inacceptable… Elle reprĂ©sente les dĂ©sirs et les peurs refoulĂ©es
Câest dire que le sujet nâen a pas conscience, voire, quand il se manifeste, dans les symptĂŽmes ou dans les rĂȘves, il en est Ă©tonnĂ©, et ne sait pas ce qui lui arrive.
Il est courant dâentendre : Oh… Mais⊠je nâai pas de rĂȘves…
Il est vrai que lâinconscient sâentrouve et se referme le temps de prendre au vol le rĂȘve Et si le sujet ne se livre pas Ă lâattrape rĂȘves, le dream catching… Hop, il sâenvole comme un papillon, pas vraiment lĂ©ger, mais lourd de son mystĂšre.
Mais ce mystĂšre, câest celui de chacun…
Il faut ĂȘtre un peu curieux et aventurier… Car ce voyage Ă lâintĂ©rieur de soi vaut la peine dâĂȘtre fait.
FREUD adorait lâarchĂ©ologie…
Pas Ă©tonnant qu il soit allĂ© explorer du cĂŽtĂ© de cette couche de lâintime, dans les profondeurs de lâĂąme.
Il est allĂ© fouiller la mythologie et a trouvĂ© le mythe dâĆDIPE.
Il a compris qu il dĂ©tenait lĂ lâexplication souterraine du fonctionnement de lâhomme, de la femme. Le trio infernal… MĂšre, pĂšre, enfant.
Lâhistoire ne se fait quâen triade.
LACAN, continuateur de FREUD pour une bonne partie de sa thĂ©orie, ne cessera de le rĂ©pĂ©ter… Lâhistoire se compte Ă Trois, et Lui ira jusqu’Ă rĂ©-inventer pour parler de la structure psychique une autre triade : RĂ©el, symbolique, imaginaire, ou RSI.
Câest donc Ă partir de lâINCONSCIENT que la psychanalyse sâest dĂ©finie comme cet essentiel de lâhumain.
FREUD dira : LâINCONSCIENT est la SCHIBBOLET qui diffĂ©rencie la psychanalyse des autres sciences humaines.
Je ne cesse de le rĂ©pĂ©ter… La psychanalyse nâa rien Ă voir avec la psychologie. LĂ oĂč la psychologie se contente de faire du soutien, surtout prĂ©sumĂ©, car il ne traite pas les causes, et fait un dialogue, du rĂ©cit, du semblant, La Psychanalyse, elle, va vouloir, par le jeu des associations libres, de lâincitation Ă lâĂ©coute de lâinconscient, des rĂȘves, des symptĂŽmes, amener le patient Ă dĂ©couvrir ce qui le sous-tend, la structure de son ĂȘtre.
Les symptĂŽmes, il faut le savoir, sont, au mĂȘme titre que les rĂȘves, les lapsus, les mots dâesprit ou witz… Des manifestations de lâinconscient.
Rien ne vient par hasard.
Alors, ces symptĂŽmes… quâon ne comprend pas… Pourquoi j’ai ça… Ăa veut dire quoi ?
Et ces rĂȘves, quand on daigne sây pencher… Quel rĂ©bus… Oui, câest un rebut, comme un reste qui nous harcĂšle, incomprĂ©hensible, insaisissableâŠ
Comment les dĂ©chiffrer… Câest plus compliquĂ© que nâimporte quelle langue.
Oui, câest vrai, car Câest la langue en un seul mot, dira LACAN, câest la langue archaĂŻque, celle dâavant la socialisation, dâavant le symbolique.
Câest la langue du bĂ©bĂ© avec ses besoins, ses instincts, et aussi sa DEMANDE… Et lĂ , ça dĂ©passe le nourricier, le besoin.
On est dans le domaine de lâaffect, et dĂ©jĂ sur le chemin insondable du DĂSIR.
FREUD parle de LIBIDO, LACAN, lui, emploie le mot JOUISSANCE.
Mais tous deux savent que lâessentiel Ă©chappe.
Le bĂ©bĂ© comme la mĂšre sont dans la mĂȘme quĂȘte de lâobjet, cause de dĂ©sir.
Mais le complexe dâĆdipe va passer par lĂ et gĂȘner les attentes.
Lâhistoire ne se fait pas Ă deux, mais Ă trois.
LĂ est tout le problĂšme.
Il faut savoir COMPTER.
Alors, va commencer lâinfernale quĂȘte du dĂ©sir.
Ăa va promettre des choses impossibles⊠Romain GARY va lâĂ©crire… La mĂšre nous habitue Ă des promesses quâon ne pourra pas avoir.
Mais la psychanalyse nous fait apprĂ©hender la vĂ©ritĂ© de la condition humaine et mĂȘme sâil y a de lâimpossible, elle nous jette dans un vrai face Ă face avec soi, avec lâespace qui nous est imparti, avec la responsabilitĂ©.
FREUD a fait faire un acte de révolution à la pensée.
Il le savait… Nâa-t-il pas dit Ă ses collĂšgues venus lâaccompagner aux Ătats-Unis : Ils ne savent pas que je leur apporte la peste…
Oui, il venait lĂ avec ses idĂ©es subversives…
Ce vieux monsieur, drapĂ© dans son bel habit et sa dignitĂ© de neurologue, venait leur parler un drĂŽle de langage…
LIBIDO, dĂ©sir, Ćdipe, la mort symbolique et dĂ©sirĂ©e du pĂšre, la mĂšre comme das ding, ou dĂ©sir absolu, CHOSE AGALMIQUE.
Et puis aussi, il venait dire que lâenfant Ă©tait un pervers polymorphe.
Lâhorreur… Quoi.
Et pourtant, les paroles de cet homme Ă©taient les seules paroles pleines, signifiantes, car fruits dâexpĂ©riences et dâĂ©tudes thĂ©oriques sur lâhomme…
Le reste peut se dire, comme lâexprimera LACAN… disque courant… Paroles vides et trompeuses…. Discours universitaire, discours capitaliste, discours du maĂźtre… Langage socialisĂ©, en accord avec la censure
LACAN dira aussi : Lâinconscient est structurĂ© comme un langage…
Mais ce langage-lĂ est celui de la vĂ©ritĂ©, il se tait souvent car il a Ă©tĂ© rejetĂ© de lui-mĂȘme par le locuteur, et il reste bloquĂ© en son lieu, enseveli, cachĂ©, scellĂ©. Tel une armoire Ă trĂ©sor, avec des tiroirs pleins de secrets.
Et le parlĂȘtre ne peut y accĂ©der qu en contrevenance avec la censure, mais il en possĂšde la clĂ©.
Encore faut-il qu il le sache et quâil veuille la sortir de sa poche, de sa bourse, et accepte de se confronter Ă ses dĂ©sirs et peurs.
La bourse ou la vie
Le silence ou le bruit
Le vide et le plein
FREUD nous a livrĂ© une partie de ses rĂȘves… Il a osĂ© parler, dire une part de sa vĂ©ritĂ©.
Parfois, il a fallu quâil ruse, par pudeur, et aussi parce qu il nâa pas toujours tout compris, ni de lui-mĂȘme, ni de ses patients⊠comme Dora, ou la jeune homosexuelleâŠ
QuâimporteâŠ
On sait que lâinconscient sâamuse, est trĂšs fort Ă dĂ©jouer les plans, et aime Ă se voiler.
Il utilise le fantasme pour mettre un voile sur le désir.
Moi, jâaime Ă me livrer Ă ce jeu, jeu de dames, jeu dâesprit, jeu de mots.
Lâesprit juif est assez aguerri… Le witz, les ashkĂ©nazes, ils connaissentâŠ
Les blagues juives, ça nous plaßt.
FREUD, le premier, nâa-t-il pas pris un grand plaisir Ă Ă©crire… Le witz et ses rapports avec lâinconscient.
Il faut le lire… Câest un bel apprentissage de ce quâest… Ătre Ă lâĂ©coute de lâinconscient.
J’ai commis Dans le dernier magazine de TRIBUNE JUIVE un article sur FREUD… UN JUIF SANS DIEU… Pas tant que çaâŠ
Si jâĂ©cris… Je vous le recommande.
Câest ça, le witz, et lâhumour juif… Se moquer de soi-mĂȘme.
Et la psychanalyse y participe largement, car il repose sur lâambiguĂŻtĂ©, l Ă©quivocitĂ© des mots.
Oui, lâinconscient sâamuse vraiment beaucoup, mais sait aussi rĂ©gler ses comptes.
Câest toujours par trois.
La trinitĂ©… Quoi…
La psychanalyse n’est pas loin du judaĂŻsme… Câest vrai.
Qu on le veuille ou non…
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