Ceci remonte à la fin de l’année dernière, quand il était question des conditions de la levée du deuxième confinement.
Au moment de l’annonce de l’allègement du confinement: “Le 15 décembre, si nous sommes bien arrivés autour des 5000 contaminations par jour et environ 2500 à 3000 personnes en réanimation, nous pourrons alors franchir un nouveau cap” […] Si ces objectifs sont atteints, “alors le confinement pourra être levé et remplacé par un couvre-feu sans restrictions de déplacements.”
Aujourd’hui, le pouvoir politique annonce un calendrier complet de sortie du confinement avec rétablissement de la liberté de circulation, réouverture des restaurants et des spectacles.
Or, le nombre moyen des contamination est de près de 30 000, soit 6 fois plus que le seuil prévu en décembre pour sortir du confinement et le nombre des personnes en réanimation à 5 ou 6 000 soit deux fois plus.
Sans doute est-il infiniment difficile de piloter un pays en de telles circonstances. Mais cette difficulté n’affranchit pas le pouvoir politique de son devoir de vérité, d’honnêteté et de transparence.
L’échec français dans le contrôle de l’épidémie est patent – si l’on compare les statistiques à celles de tous nos voisins. Cependant, la politique d’embrigadement et de soumission de la population par des mesures liberticides devenait insoutenable surtout en ce printemps, à un an des élections nationales et en l’absence de résultats.
Dès lors, en douce, le pouvoir a radicalement changé de cap, prouvant par là-même qu’un an de destruction de la liberté et de ravage de la vie quotidienne et de sacrifice de certaines catégories professionnelles sans parler de l’explosion des dépenses et de la dette publique n’avait strictement servi à rien.
Il a opté en douce pour une politique radicalement différente de celle conduite jusqu’alors: accepter de vivre avec le virus.
Comment admettre ses torts, ses échecs, ses fautes et volte-face dans un régime politique aussi absolument putride fondé sur le culte de la personnalité, l’obsession de la réélection, le mépris des gens et le déni de toute responsabilité.
Le Covid est toujours là, rien n’a changé, mais il devenait urgent de passer à tout autre chose. La lettre ouverte des généraux tombe à point mais on se peut se demander où sont les vrais fossoyeurs de la démocratie.
© Maxime TANDONNET
Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019).
Il y a le covid , et la calamité macronienne ou socialiste pour etre plus precis , et tout cela en meme temps, c est un peu beaucoup:
Maxime Tandonnet a raison depuis le début de la pandémie et il a encore plus raison aujourd’hui . Le PR a abandonné la politique de confinement qui a échoué et que les électeurs ne supportent plus. Mais il faudrait pour être parfaitement honnête dire qu’après avoir raté la phase masques et tests puis celle des vaccins , on commence à rattraper le retard des injections . Et c’est ce qui permet aujourd’hui d’espérer contenir la pandémie . Il y a un an cela aurait été suicidaire .