« La Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CCF) est le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. » (ONU-FEMMES)
Parmi les Etats choisis à bulletin secret et pour quatre ans, la « république islamique d’Iran » et la « république islamique du Pakistan ».
Sans les voix d’au moins quatre démocraties parlementaires et présidentielles, les deux Etats n’auraient pu être élus.
Les statuts, le rôle, les droits des femmes dans ces deux Etats sont particulièrement restreints et contraires aux dispositions des libertés et des droits des femmes de l’ONU. L’Iran et le Pakistan sont hostiles à ces dispositions.
Dans ces conditions, l’élection de ces deux Etats ne respectant pas les réglementations de l’ONU en matière de droits des femmes ni les droits fondamentaux de la personne humaine est une incongruité à laquelle l’ONU se dévoie depuis de nombreuses années.
Le cas de cette commission de la condition des femmes de l’ONU est loin d’être isolé.
L’élection de ces deux Etats consacre une nouvelle fois la capture des organisations internationales par des régimes autoritaires qui parviennent, avec la complicité de régimes démocratiques, à les instrumentaliser à leurs propres et uniques bénéfices.
La neutralisation des institutions de l’ONU par des régimes autocratiques correspond à la violation de ses principes par l’élection de régimes qui y sont hostiles. C’est le cas de la commission des femmes.
Ce dévoiement est l’une des raisons des échecs répétés de l’ONU dans ses entreprises. Il n’est possible que par la complicité stratégique et électorale de démocraties. Il consacre la force des régimes autoritaires sur les institutions internationales.
Il leur retire toute légitimité.
Pierre Saba
On croit à une blague. Mais hélas une fois de plus l’ONU s’est discrédité.
ROSA