Tribune Juive

Pierre Saba – Sortir des réserves élimées

Les sévices et le crime antisémites affligés à madame Halimi par un voyou djihadiste ont conduit l’ensemble des juges qui ont procédé à des effets directs et indirects sur la loi, son interprétation, leurs instruction, jugement et procédures.

Les appels à refuser l’émotion suscitée par l’arrêt de cassation, à le justifier par l’application de la loi et à respecter la chose jugée sont inaudibles. La simple lecture de la loi concernée permet de constater que l’arrêt se fonde sur l’une des options qu’elle propose.

De surcroît, il est difficile de justifier les procédures d’instruction carencées et les jugement et arrêt oubliant les droits des victimes jusqu’à empêcher la tenue d’un procès.

La légitime et impérieuse question des forces de l’ordre assistant à proximité immédiate du lieu des tortures puis de la défenestration infligée à madame Halimi ne saurait être éludée par une procédure, une loi, ni même un arrêt de cassation empêchant toute réponse.

Quelles que soient les procédures éventuelles qui peuvent se dessiner après un arrêt de cassation, il convient, au nom de la manifestation de la vérité, de souhaiter qu’elles soient toutes utilisées par les parties civiles ou autres.

Ce ne sera jamais assez répété : le crime antisémite de madame Halimi révèle quatre terribles facteurs que sont l’absence de sécurité dans l’espace privé pour les français de confession juive, l’absence de protection de police même quand elle est présente, l’absence de procès du criminel antisémite dès lors qu’il use d’un subterfuge, et, compte tenu de l’arrêt, sa libération envisageable.

Quelles que soient les circonstances et les arguments présentés par les défenseurs d’une légitimité judiciaire, Il s’agit d’un encouragement aux délits et crimes antisémitisme et d’un abandon des droits sacrés des victimes.

Si les parties civiles décident de saisir la cour européenne des droits de l’Homme, la déclinaison des impérities de Police et de Droit constatées lors de cet effroyable dossier sauront contrer une légitimité qui a disparu avec l’interprétation contestable de la loi derrière laquelle se fixent les défenseurs de l’arrêt de cassation.

Pierre Saba

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