Lazhari Labter. En condamnant Said Djabelkhir, c’est la pensée libre qu’on vient de condamner

Said Djabelkhir

SCANDALEUX !

L’islamologue soufi Said Djabelkhir condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

J’ai honte pour mon pays déjà si mal en point !

En condamnant Said Djabelkhir, c’est la pensée libre qu’on vient de condamner, c’est le peu de lumière qui subsiste en Algérie qu’on veut éteindre, c’est la raison qu’on veut étouffer, c’est la rationalité qu’on veut bannir, c’est le vivre ensemble dans la diversité des opinions, des idées, des croyances, des consciences, des lectures, des interprétations des textes fussent-ils sacrés qu’on veut tuer.
En condamnant Said Djabelkhir, c’est un quitus qu’on vient de donner aux islamistes, aux intégristes, aux obscurantistes, aux intolérants, aux charlatans, aux gardiens du temple, aux marchands de la foi . C’est la porte ouverte à l’Inquisition. C’est la mise à l’Index des intellectuels dignes de ce nom, des libres penseurs.

Solidarisons-nous avec Said Djabelkhir et soutenons-le à voix haute en criant notre indignation face à cette injustice ce vendredi 23 avril lors des marches du Hirak. Faisons de son combat le nôtre.
Le nom de Said Dabelkhir tout comme celui de Mohammed Arkoun et de tant d’autres faiseurs de lumière est déjà inscrit en lettres d’or dans l’Histoire quand ceux de ses persécuteurs sont déjà en train de sombrer dans un trou noir.

 © Lazhari Labter

Lazhari Labter, journaliste, poète et éditeur algérien, vit et travaille à Alger.

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