« Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille,
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville »
Paul Verlaine. Sagesse.
C’est un matin de vendredi à Tel Aviv. Il fait le temps du printemps israélien : ciel bleu et soleil, douceur et brise marine qui agite les feuillages.
Plus une seule place inoccupée aux terrasses des cafés et des files d’attente devant les kiosques à sandwich et jus de fruit. Tout le monde est sorti, les appartements ont été désertés et les rues sont bondées.
Vendredi matin, c’est toujours joyeux à Tel Aviv.
Aujourd’hui c’est spécial : il y a encore plus de monde que d’habitude mais aucune manifestation de joie. Chacun savoure cette journée particulière :
Hier en Israël. il n’y a eu aucun décès des suites de la Covid 19. Pour la première fois depuis le 29 juin 2020, la première fois depuis 10 mois !
Quand le virus est apparu, il y avait ce qu’il fallait avoir pour empêcher la dévastation : masques, gel, tests. Et il y avait la volonté de tout mettre en œuvre. Le choix de Pfizer pour Israël et le choix d’Israël pour Pfizer, la vaccination contre les données médicales digitalisées, 5 millions d’israéliens auront reçu deux doses de vaccins. Tout près de l’immunité collective.
Aujourd’hui, c’est spécial : il n’est plus obligatoire d’avoir un masque sur le visage. On revoit les gens, leurs traits, leur sourire. Il n’y a pas de manifestation de joie mais une jubilation discrète : les israéliens détestent ceux qui se plaignent trop souvent et savent se modérer dans l’enthousiasme.
On est content pour eux . On espère des dirigeants français qu’ils acceptent de suivre la même voie puisqu’elle a conduit à la sortie de crise. Il faut tester, isoler, confiner ceux qui doivent l’être. Il faut vacciner « quoi qu’il en coûte « et ne pas écouter les donneurs de leçons de défaitisme et les experts en complotismes.
C’est un virus qu’il faut combattre et il faut vacciner. Ceux qui ne veulent pas l’être devront s’écarter et laisser vivre ceux qui ont compris.
André Simon Mamou
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