Raphaël Nisand – Le drame de l’impuissance judiciaire française

Deux véritables scandales judiciaires occupent le devant de l’actualité ce 18 avril.

L’assassinat de Sarah HALIMI ne connaitra pas d’épilogue judiciaire après l’arrêt de la chambre criminelle de la Cour de Cassation, et d’autre part l’acquittement de la plus grande partie des agresseurs de policiers qui avaient tenté de les brûler vifs à Viry Chatillon.

Ces deux affaires illustrent deux faits d’évidence.

Tout d’abord, le sort des juifs de France est intimement lié à celui des forces de l’ordre.

Le terroriste de Toulouse s’en était pris aux parachutistes et aux juifs, de la même façon que les trafiquants de stupéfiants s’en prennent aux forces de police , de gendarmerie ou pompiers et aux juifs . Et, pour les représentants de l’ordre républicain comme pour les juifs , la justice se montre de façon choquante incapable de sévir et de protéger , tremblante , comme tétanisée par la hauteur des enjeux.

Cela devient une affaire d’Etat. La fin du procès d’assises de la tentative d’immolation des policiers a donné lieu à des violences encore jamais vues sur le territoire national.

Quelle sérénité ! Et surtout quelle amertume dans le camp de la police qui se sent méprisée et avilie par une justice incapable de condamner les 16 agresseurs. Des acquittements pour de nombreux apprentis tueurs de flics, voilà une offense qui sera difficilement oubliée. Dans un même temps, l’homme qui a torturé pendant plusieurs heures puis balancé par la fenêtre Sarah HALIMI se voit déclarer irresponsable pénalement par cette même justice. C’est toujours la même histoire. Un juge d’instruction commence par désigner un ou deux experts psychiatres et la voie de l’irresponsabilité pénale se trouve ouverte.

De plus les juges ont une sorte de déférence aveugle qui leur fait comme une obligation de suivre les dires d’experts. Avec cette sempiternelle excuse d’être juge et non psychiatre. Le meurtrier de Sara HALIMI aurait eu des bouffées délirantes suite à une consommation trop forte de haschich. Cette prétendue excuse absolutoire ne vaut rien bien sûr et elle induit une nouvelle jurisprudence où les toxicomanes pourront impunément attaquer qui ils veulent. Ceci est d’autant plus grave que les nouvelles drogues de synthèse permettent de multiplier par 100 la toxicité du haschich et de rendre ainsi fou tout consommateur, même après une faible ingestion. Ce sont les trafiquants qui sont à la manœuvre et les usagers ne savent même pas qu’ils font les cobayes.

Ces nuages noirs et menaçants accumulés au-dessus de la justice républicaine laissent malgré tout entrevoir l’une ou l’autre éclaircie.

Le livreur DELIVEROO antisémite a ainsi été expulsé vers son pays d’origine après avoir purgé sa peine a annoncé Gérald Darmanin. Dans ce dossier la réaction de la France est exemplaire et de même pour l’expulsion du pakistanais qui s’apprêtait à attaquer des juifs à Sarcelles.

Autre lueur d’espoir, la réaction du Président de la République à propos de l’affaire HALIMI.

Emmanuel MACRON dit « je me bats pour le droit à la vie paisible » et souhaite le vote d’une nouvelle loi dans les termes suivants je le cite « décider de prendre des stupéfiants et devenir alors comme fou ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. Sur ce sujet je souhaite que le garde des sceaux présente au plus vite un changement de la loi ».

Monsieur le Président nous sommes nombreux à vouloir veiller à ce que vous teniez parole.

Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca