
Il s’appelle Fabien Azoulay et est emprisonné et torturé en Turquie.
Sa famille, inquiète pour sa santé physique autant que mentale, en a appelé jeudi à l’Elysée.
4 ans désormais que ce Français de 43 ans est détenu pour avoir acheté sur un site Internet depuis Istanbul 2 litres de GBL, ce produit chimique[1] utilisé à l’origine comme solvant industriel et détourné comme excitant ou stimulant sexuel. Certes, la chose, considérée en France comme proche du GHB, – la « drogue du violeur » -, est interdite à la vente depuis 2011, car dangereuse quand elle est associée à l’alcool.
Fabien Azoulay a eu en 2017 la malheureuse idée de choisir Istanbul se faire poser des implants capillaires. Depuis, la vie de celui qui tenait un spa à New York, a basculé : le GBL venant d’être interdit en Turquie, Fabien se voit interpellé, puis condamné aux termes d’un simulacre de procès à 18 ans et 8 mois de prison pour trafic et non simple consommation personnelle.
Détenu à Giresun , à 800 km au nord d’Istanbul, où il a été transféré suite à une énième agression par un codétenu, partageant avec 8 autres sa cellule, il est encore violé, battu, brûlé, humilié par des détenus radicalisés qui ont eu vent de son homosexualité et de sa judéité.
Ses avocats ont rapporté aux media un quotidien fait de sévices doublés de scènes de conversion forcée à l’islam, demandent son transfèrement en France et fustigent l’immobilisme du Quai d’Orsay.
[1] gamma-butyrolactone