Nili Kupfer-Naouri. Mon grand-père, Bernard Dov Kupfer

Mon grand-père, Bernard Dov Kupfer, a eu une vie hors du commun.
Il a été envoyé dans les camps de Sibérie à 17 ans, il a combattu des antisémites de tous bords depuis les soldats du Tsar aux bolcheviques révolutionnaires, en passant par les polonais, les nazis …  

Sa femme, Amalia Krenin, et sa fille, Brandla Kupfer, ont été brûlées vives par les nazis avec la majeure partie des juifs de son village natal, Mosciska, après avoir été regroupés dans la synagogue en bois.
Mon grand-père a voyagé jusqu’en Ouzbékistan, y a passé les années de guerre au sein d’une grande communauté juive refugiée également. Il y a connu ma grand-mère qui avait fui depuis la Russie. Mon père, Jacques Kupfer (zal), est né dans un camp de réfugiés juifs, juste après guerre.

Parmi toute l’épopée de mon grand père, recueillie dans des enregistrements par mon père, une histoire et les reflexions de mon grand-père reflètent toute la puissance de cette famille exceptionnelle, sa détermination et sa fierté juive :  

Lorsque les allemands sont arrivés à Mosciska, mon grand-père était propriétaire d’une usine de sodas. Il y conservait une mitraillette et ne sortait jamais sans avoir un revolver sur lui. Les allemands sont entrés dans son usine. Mon grand-père s’est approché de ses bonbonnes de gaz en leur disant que s’ils approchaient plus en avant, ils allaient tous sauter. Le polonais qui les accompagnait et qui connaissait mon grand-père leur a dit qu’il en était tout à fait capable. Les allemands ont pris peur et se sont enfuis.
« Et c’est là qu’en fait j’ai vu que les Allemands avaient peur aussi. Si chaque juif avait eu dans sa maison un revolver, un couteau ou une masse et que le premier allemand qui rentrait chez eux avait été abattu, les allemands n’auraient pas pu continuer et nous massacrer. Il est écrit chez nous: «haba lehargekha ; hachkem lehargo », « Si l’on vient te tuer, dépêche-toi de le tuer avant ». C’était ce que chacun aurait dû savoir. Bien sûr il y avait des juifs qui avaient peur et il est difficile de dominer sa peur. Mais il y a eu des cas de juifs qui avaient compris. Ainsi à sadowa wisnia, de jeunes juifs s’étaient déguisés en Gestapistes et avec leurs motos sillonnaient la région et tuaient tous les allemands qu’ils trouvaient. Si tous les juifs s’étaient conduit ainsi, ils n’auraient pas péri de la manière dont cela s’est passé ».

Grâce à D, ses héritiers vivent aujourd’hui en Israël. Nous avons encore des ennemis mais nous avons aujourd’hui Tsahal et nous n’avons plus peur !
Am israel Haï 🇮🇱🇮🇱🇮🇱

יהיה זכרם ברוך

© Nili Kupfer-Naouri

Avocate, Nili Kupfer-Naouri est Coordonatrice à Israel Is Forever

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2 Comments

  1. Je retiens aussi de cette histoire douloureuse et héroique du grand-père de Nili Kupfer-Naouri vaut pour aujourd’hui, S’il y avait eu des gens armés, des juifs et autres lors de ces terribles attentats islamistes,la situation aurait été toute autre.

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